dimanche 14 juin 2009

Un pemier décès de la grippe A (H1N1) en Grande Bretagne

La grippe A (H1N1) a fait un premier mort en Grande-Bretagne dimanche qui a succombé dans un hôpital d'Ecosse, selon les autorités régionales. Il s'agit d'une femme de 38 ans qui avait accouché à Glasgow deux semaines plus tôt d'un jeune garçon, et qui était déjà mère de deux enfants. Le nouveau-né ne serait pas contaminé. Cette Ecossaise avait par ailleurs d'autres problèmes de santé, lesquels n'ont pas été révélés par l'hôpital de Glasgow. La patiente était hospitalisée dans le même établissement que neuf autres personnes infectées par le virus. Au moins 35 nouveaux cas de grippe A (H1N1) ont été confirmés dimanche en Ecosse, portant le total à 498 dans cette province. Le Royaume-Uni est le pays d'Europe le plus touché, avec un total de 1 226 cas avérés, dont 61 nouveaux, en date de dimanche.

Le Royaume-Uni en tête des pays les plus à risque.

Alors que l'on annonce un premier décès au Royaume Uni, qui est donc le premier cas mortel en dehors du continent américain, cela coïncide avec la publication d'une étude d'origine britannique qui considère le Royaume-Uni comme étant le pays le plus à risque en matière de propagation d'une pandémie grippale, suivi de près par les Pays-Bas, l'Allemagne, l'Italie et la Corée du Sud. La Russie, le Canada, Israël, Singapour, Hong Kong et Japon sont également classés comme à "risque extrême" de transmission d'un virus de la grippe à l'intérieur de leurs frontières en raison d'éléments comme l'urbanisation et la densité de la population, l'intense activité des aéroports et de tourisme. Si les pays les plus riches sont vulnérables à une propagation rapide de la maladie, ils sont en revanche de loin bien mieux armés pour faire face à son impact, selon le professeur Alyson Warhurst de la Warwick Business School (Royaume-Uni), principal concepteur de ce classement. Cette capacité est nettement moindre dans les pays pauvres (manque d'infrastructures et d'éducation), estime-t-elle. Ainsi dans un classement séparé sur la capacité à contenir l'épidémie, l'Afrique sub-saharienne fait partie des nations les moins aptes à contenir la pandémie. A l'autre bout de l'éventail, on trouve les 40 pays les plus aptes à contenir ou ralentir la pandémie : à savoir l'essentiel de l'Union européenne, les Etats-Unis, le Japon et d'autres Etats prospères, qui bénéficient de solides systèmes de soins et de communications. Enfin, un troisième classement, également effectué en coopération avec la firme britannique Maplecroft (www.global-risks.com), spécialiste de l'analyse des risques (politique, climatique, etc.) identifie les pays les plus susceptibles de voir l'émergence d'une nouvelle souche de virus de grippe pandémique sur leur territoire. Nombre de ces pays - incluant le Mexique, l'épicentre de l'épidémie actuelle, le Vietnam, la Chine, le Bangladesh et l'Indonésie - présentent des caractéristiques favorables à l'émergence de virus à potentiel pandémique : importante population rurale vivant à proximité de cochons et volailles domestiques, équipements sanitaires (eaux usées, toilettes, etc.) sous-développés, défaut d'accès à l'eau potable, etc.