samedi 20 juin 2009

Combien de décès réels ?

Selon les sources le nombre de décès aux USA varie du simple au double. Qui croire quand l'OMS déclare 44 morts et les CDC américains 87 ?

Aux Etats-Unis, selon les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC, basés à Atlanta), le nombre de cas confirmés a atteint le total de 21 449 cas et le nombre de décès a quasiment doublé depuis la semaine dernière, à 87. (Voir le tableau ci-contre qu'il est possible d'agrandir en cliquant dessus).

Ces chiffres sont très différents de ceux publiés par l'OMS avec 17 855 cas et 44 décès.

Combien de malades réellement infectés dans le monde par la grippe A (H1N1) ?

L'OMS relativise la "pertinence" des statistiques en relevant que certains des pays les plus touchés, dont les Etats-Unis, ont renoncé à comptabiliser la totalité des contaminations. On peut toutefois être étonné car les propres chiffres de l'OMS sont très en retrait par rapport aux sources officielles des Etats-Unis.
On sait que le Royaume-Uni a été indirectement suspecté de ne pas avoir publié les vrais statistiques et avoir retardé la déclaration de l'état de pandémie. L'Uruguay a annoncé officiellement ne plus comptabiliser ses cas. Mais plus inquiétant est certainemlent le fait que de nombreux pays ne souhaitent plus communiquer ou sont incapables de le faire. L'organisation mondiale de la santé estime d'ailleurs, à juste titre, que beaucoup de pays pauvres n'ont pas les moyens de détecter la présence du virus.
Si des cas surviennent dans une école en France, sans contact retrouvé avec des sujets porteurs du virus A (H1N1) c'est que des cas de contamination intermédiaire ne sont pas repérés. On peut comprendre le désir des malades de ne pas se déclarer infecté compte tenu du risque de ses retrouver hospitalisé une semaine.

Nous allons continuer à publier des chiffres mais ceux-ci n'ayant certainement plus de crédibilité. Nous utiliserons donc sur le mot officiel pour les statistiques annoncées ...

Il y a bien un moment où l'OMS devra inclure ces chiffres au risque de provoquer des annonces médiatiques excessives, ce qui est le contraire des idées défendues sur le plan de communication de cette institution ! L'explication, déjà envisageable, que les statistiques ne sont publiées qu'après vérification, n'est guère plus rassurante, car face à une pandémie il faut être très réactif. On nous dit que cette pandémie est la mieux surveillée, cela rassure à peine.