Dans son dernier bilan rendu public ce samedi, l'Institut de veille sanitaire dénombre désormais 162 cas confirmés de grippe A (H1N1) en France. Jeudi soir, l'Invs dénombrait 150 cas. Dans l'intervalle - outre celui de la fillette dans une école du XVe arrondissement de Paris - onze des 104 cas «probables» et en cours d'investigation ont été confirmés. Cependant, ce nouveau bilan «et la survenue éventuelle de cas secondaires ne modifient pas la situation épidémiologique de la grippe A (H1N1) en France où la très grande majorité des cas confirmés (162 à ce jour) est liée à un voyage», précise l'InVS dans un communiqué. L'institut de veille sanitaire a par ailleurs signalé jeudi le premier cas de complications avérée. Il s'agit d'une femme âgée de 40 ans de nationalité américaine qui revenait d'un voyage des Etats-Unis. Elle a été hospitalisée la semaine dernière à Paris pour cette grippe et avait reçu un traitement au Tamiflu. Elle avait quitté l'hôpital quand les symptômes avaient disparu, mais a dû y revenir mardi soir, souffrant d'une pneumonie, a dit le Dr Dounia Bitar, médecin épidémiologiste à l'Invs. Elle a été aussitôt mise sous antibiotiques, et son état «est en voie d'amélioration».
L'hospitalisation ne sera plus systématique
Le ministère de la Santé a décidé de faire évoluer à partir de lundi le protocole de prise en charge et de suivi des patients susceptibles d'avoir été contaminés, selon un communiqué. Les malades, pris en charge par les centres 15 (Samu), continueront à être envoyés vers des établissements de santé pré-identifiés. Après un examen médical et en fonction du diagnostic, «un traitement antiviral et des masques chirurgicaux seront prescrits et dispensés sur place au patient». En l'absence de caractère de gravité, le malade pourra aussitôt regagner son domicile. Le médecin traitant sera informé de l'état du patient. Il sera recommandé au malade de limiter ses sorties et de respecter des mesures d'hygiène pour éviter la transmission du virus à son entourage. Si nécessaire, il pourra reprendre contact avec l'établissement, et si son état de santé s'aggrave il sera hospitalisé. La décision de ne plus hospitaliser systématiquement les personnes souffrant de grippe A (H1N1) a déjà été prise à Toulouse, où des cas groupés étaient intervenus la semaine dernière parmi des collégiens. Des médecins avaient alors protesté contre l'hospitalisation systématique, qui risquait selon eux de mettre en danger la vie des «vrais malades», en provoquant un encombrement inutile.
