Onze collégiens d'une classe de 6e de Quint-Fonsegrives, près de Toulouse, ont été hospitalisés dans la nuit du samedi 13 juin au dimanche 14 juin en raison de soupçons de grippe A (H1N1). La préfecture de Haute-Garonne a indiqué que deux cas avaient été confirmés. Ce sont les premiers résultats des prélèvements, confirmant la présence du virus, qui ont justifié que les neuf autres enfants malades soient considérés comme des cas probables. La préfecture a également indiqué que les résultats d'analyse de l'enseignante, qui a reçu un traitement antiviral, "se sont avérés négatifs". Les enfants présentant les symptômes habituels de cette maladie: fièvre, toux et fatigue, un traitement antiviral leur a été administré.
D'après les premières investigations ces personnes n'ont pas "voyagé récemment, ni été en contact avec des personnes malades ayant voyagé dans une zone où circule le virus A (H1N1)". Ces cas n'inspirent néanmoins aucune inquiétude, selon la préfecture.
"Il n'y a pas de rapport avec quelqu'un qui rentre de voyage", a également dit à l'AFP à Paris l'Institut national de veille sanitaire (InVS). Sept cas ont été avérés parmi treize collégiens de la classe de 6e3 du collège de Quint-Fonsegrives, qui sont hospitalisés avec des symptômes grippaux (fièvre, toux et fatigue), mais dont l'état n'inspire pas d'inquiétude. Il leur a été administré un traitement antiviral. La ministre de la Santé Roselyne Bachelot avait déclaré vendredi qu'il y avait depuis fin avril 80 cas confirmés de grippe A (H1N1), dite "porcine" en France, dont 68 importés par des voyageurs et 12 personnes "d'une très grande proximité" avec des gens revenus de l'étranger. Les cas avérés à Toulouse seraient donc les premiers constatés en France à ne pas être liés à un voyage à l'étranger. "Les premières investigations n'ont pas mis en évidence pour ces cas ni voyage, ni contact avec des personnes malades ayant voyagé dans une zone où circule le virus A (H1N1)", a souligné le sous-préfet Bruno André. "Cette maladie n'est pas plus grave qu'une grippe saisonnière", a indiqué Mme Baudouin-Clerc. "C'est une épidémie qui n'a pas de raison de nous inquiéter plus que les épidémies de saison que nous connaissons", a également rassuré le Pr Bruno Marchou, le chef du service de maladies infectieuses de l'hôpital de Purpan à Toulouse. "Il n'y a pas lieu d'hospitaliser tous les cas", a dit le médecin. "A posteriori, estime M. Marchou, on se rend compte que (les moyens mis en œuvre) étaient disproportionnés, par rapport à la gravité de la maladie". Lundi matin, des masques de protection devaient être distribués à titre préventif et par mesure d'hygiène dans le collège, où seuls les élèves de la 6e 3 sont temporairement dispensés de cours. Il est conseillé aux élèves de les porter jusqu'à la fin de la semaine.