Si vous avez plus de 60 ans, vous auriez moins à craindre que les jeunes générations du virus de grippe porcine que l’on nous annonce dévastateur. Les vieux seraient moins exposés et potentiellement plus immunisés que la moyenne. Un spécialiste américain des maladies infectieuses, Leonard Mermel, estime que les personnes âgées seraient moins sensibles au virus de la grippe A. D’où leur vient une telle chance ? La probabilité plus forte d’avoir été déjà exposé à un virus proche (de la souche H1N1) au cours de leur vie. Pour étayer cette thèse, il s’appuie sur l’expérience des années 70, au cours des quelles un précédent virus H1N1 avait relativement épargné les plus âgés, ceux ayant connu un virus similaire dans les années 40 et 50. Aujourd’hui, ce sont les moins de 25 ans qui connaissent les taux les plus élevés d'infection. Un autre facteur pourrait expliquer cette discrimination (positive ou négative, ça dépend pour qui) par l’âge : les jeunes sont plus socialisés que les vieux, la transmission y est donc favorisée. De plus, les écoles et les universités sont des lieux confinés beaucoup plus propices à la transmission qu’une vie active dans une plus grande variété de lieux. Reste à convaincre les personnes âgées de la vraisemblance d’une telle bonne nouvelle, pour laisser aux plus jeunes la priorité d’accès au vaccin, quand il existera ...