Au moins deux soldats américains ont contracté la grippe porcine au sein de l'hôpital militaire américain en Allemagne que le président Barack Obama a visité vendredi, a-t-on appris samedi de source militaire américaine. Deux cas de la grippe A (H1N1) ont été confirmés jeudi par l'hôpital de Landstuhl (ouest de l'Allemagne) et quatre autres cas sont jugés "probables", selon un communiqué du Commandement régional médical Europe. "Les cas concernent des patients militaires qui partageaient un même espace à Landstuhl. A l'exception d'un patient arrivé d'Italie le 26 mai, aucun des autres n'a voyagé en dehors de l'Allemagne au cours des deux dernières semaines", selon le communiqué qui ajoute qu'une enquête est en cours pour déterminer l'origine de l'infection. Aucun autre cas n'a été signalé en dehors de ce groupe, précise le commandement régional.
Il s'agit des deux premiers cas confirmés parmi des militaires américains en Europe. Le président Obama, qui se trouvait samedi en France, s'était rendu vendredi soir au chevet de soldats américains blessés en Irak ou en Afghanistan et évacués sur Landstuhl, le plus grand hôpital militaire américain en Europe.
Deux jeunes élèves allemands d'un collège ont contracté la grippe porcine au Nicaragua, où le virus a contaminé 18 personnes jusqu'ici, a annoncé vendredi la direction de l'établissement. Les cours ont été suspendus au collège privé germano-nicaraguayen, où d'autres élèves qui présentaient des symptômes suspects ont été conduits dans un centre médical, a déclaré un parent d'élève à la presse. Le ministère de la Santé a annoncé vendredi que six nouveaux cas avaient été confirmés dans le pays, dont ceux de deux élèves du collège, mais sans mentionner leur nationalité.
Trente-cinq autres cas font l'objet d'analyses de dépistage du virus A (H1N1), a indiqué le ministre de la Santé Guillermo Gonzalez. Tous les malades diagnostiqués depuis lundi, quand le premier cas a été détecté sur une fillette de 5 ans, sont dans un état satisfaisant, a-t-il ajouté, précisant qu'il s'était entretenu avec les autorités religieuses pour obtenir leur "coopération" afin d'éviter l'expansion du virus.