mardi 30 juin 2009

Une ligne Maginot contre la grippe A

Les responsables sanitaires appellent à la très grande vigilance pour les mois à venir.

Un article de Jean-Yves Nau

Il fait chaud et la grippe menace. Situation inédite ? Compréhensible ? Ce lundi 29 juin fut une rude journée sur le front français de la pandémie A (H1N1). Dès l'aube, il fallut faire avec Le Parisien/Aujourd'hui en France, journal quotidien imprimé sur papier qui sait encore à merveille prendre le pouls des mouvements qui traversent et transpercent l'opinion publique française. A la Une: «Grippe A; ça se complique». Caractères bien gras avec l'heureuse économie du point d'exclamation. Roselyne Bachelot, la confirmée ministre de la Santé du gouvernement Fillon, s'y exprime. Longuement. Extraits choisis: «Il faut savoir raison garder (...) L'été est normalement moins favorable à la contamination par le virus mais, contrairement à ce que nous espérions, nous n'enregistrons pas, pour le moment, de répit estival. Deux scénarios ont toujours été étudiés: trêve estivale avec remontée à l'automne ou scénario linéaire avec une pente régulière à la hausse. Les vacances étant l'occasion de voyages et de vie sociale plus active, l'été peut être une période propice à la circulation accrue du virus. Il faudra donc faire preuve de civisme: les personnes malades et confinées devront envisager de reporter leur départ. De même, les règles d'hygiène ne devront pas être relâchées. Les masques ne seront toutefois distribués automatiquement qu'en cas d'épidémie forte.»

La situation serait-elle à ce point grave que nous ne puissions partir, outre-Atlantique vers l'un des pays (les Etats-Unis, le Canada ou le Mexique notamment) ou le virus circule désormais largement au sein de la population?

Bachelot: «Les voyages ne sont pas prohibés mais nous appelons les gens à la prudence: s'ils partent dans les pays à risque, ils doivent se protéger et éviter les rassemblements. Chacun reste libre de sa destination mais il faut être responsable.» Sous-titrage: chacun reste libre, pour l'heure, de sa destination.

Lisons encore la ministre: « Si la situation le commande, je déciderai que la porte d'entrée pour les malades ne sera pas seulement le centre 15 et l'hôpital mais aussi les généralistes. Ces derniers ont reçu une formation sur une potentielle pandémie grippale. »

Mme Bachelot, enfin, interrogée sur la grande et belle question de savoir si, le moment venu en France, la vaccination sera ou non obligatoire. Réponse: « A ce jour, aucun pays n'est sur le principe d'une vaccination obligatoire. Mais je veux pouvoir proposer le vaccin à tous ceux qui le souhaiteraient sachant que les deux doses nécessaires coûteront 15 euros. »

Toujours dans la très chaude matinée de ce 29 juin, cette annonce de l'Institut de Veille Sanitaire (InVS) qui entreprend dès ce jour de tenir la chronique, à la fois médicale et scientifique, des premières semaines de l'émergence de cette pandémie grippale. Une reprise rétrospective et savamment dosée, en somme, de ce que propose Slate.fr depuis deux mois. Exercice délicat qui, loi du genre, voit l'InVS ne pas pouvoir faire l'économie de l'auto-célébration.

«Le 28 avril, l'InVS alertait les autorités françaises sur la découverte aux Etats-Unis d'un nouveau virus grippal d'origine porcine. Le lendemain, le Mexique publiait le bilan alarmant d'une épidémie liée au même virus. Depuis maintenant huit semaines, l'InVS est en première ligne dans le dispositif de lutte contre la pandémie mis en place par la France.»

Et encore, plus curieusement de la part d'un organisme public peu habitué à filer la métaphore guerrière: «Nous venons de vivre huit semaines qui ressemblent à une "drôle de guerre". L'ennemi est annoncé, il a un potentiel pandémique, mais la plupart des cas sont bénins. Les systèmes de santé sont mobilisés très largement et le public s'interroge sur l'intérêt de cette mobilisation. En même temps, la survenue de formes graves et de décès, chez des personnes plutôt jeunes, inquiète à juste titre. La drôle de guerre dure, et l'opinion s'interroge: en fait-on trop, pas assez, au bon moment? Après ces huit premières semaines, la France semble moins touchée que d'autres pays européens dont la population est équivalente. Même si les flux touristiques sont différents des autres pays, le système de repérage et de contingentement des cas importés qui s'est mis en place dès les premiers jours aura sans doute contribué à ralentir l'implantation de l'épidémie sur le territoire.» Via l'InVS, la France, cible touristique planétaire -notamment estivale- fait généralement mieux que les autres.

L'InVS prépare maintenant la seconde phase, dite d'«atténuation». Objectif: abaisser autant que faire se peut le pic de l'épidémie en ralentissant la transmission du virus. «Dès lors que le A (H1N1) circulera de manière active, la surveillance ne sera plus individuelle, mais collective. Ce ne sont plus les cas individuels qui seront surveillés, mais la vitesse et l'intensité de l'atteinte de la population, ainsi que sa gravité, nous explique-t-on. Une observation attentive des cas graves et des décès sera nécessaire pour comprendre le plus rapidement possible les facteurs de risque. Ce mode de surveillance est déjà mis en place dans les pays où le virus circule maintenant largement (Etats-Unis, Royaume Uni). »

Et encore: «Aucun épidémiologiste ne dispose aujourd'hui des éléments permettant d'évaluer l'impact précis de cette pandémie sur la population, que ce soit l'impact sanitaire ou l'impact socio-économique, ni le moment où les vagues successives vont survenir. C'est là toute l'importance de disposer d'un plan de préparation comme celui mis en place en France. C'est la colonne vertébrale de l'action publique, qui met à la disposition des décideurs des stratégies et des outils adaptés à chaque phase de l'épidémie. Savoir l'utiliser de façon adaptée à celles qui nous attendent, de façon adaptée et mesurée, en réservant les moyens les plus importants aux phases les plus graves, est maintenant un de nos défis.»

Autres défis prioritaires: la surveillance des territoires d'outre-mer, exposés au risque infectieux du fait de l'hiver austral; celle des populations les plus vulnérables physiologiquement et socialement; la mise en œuvre précoce de la recherche sur la modélisation de l'épidémie, sur l'observation de ses paramètres ou sur les facteurs de risque des cas graves. Et cet appel nullement déguisé aux financements publics: «Pendant les prochains mois, les moyens de l'InVS comme de toutes les structures mobilisées devront être réalloués pour faire face à la pandémie dans les meilleures conditions, mais sans jamais sacrifier d'autres programmes ou actions dont l'impact est important pour la santé publique. » A nous, donc de suivre.


Le Canada s'interroge sur ses "cas graves" de grippe porcine A

Les autorité sanitaires canadiennes se sont inquiétées lundi que la grippe porcine A (H1N1) frappe surtout les jeunes et de l'apparition de "cas graves" chez des personnes en pleine santé ce qui pourrait s'expliquer par une transformation du virus. Les données préliminaires montrent que la majorité des personnes infectées au Canada ont moins de 20 ans et les cas sont très peu nombreux chez celles de plus de 65 ans, a indiqué le Dr David Butler Jones, administrateur en chef de la santé publique. Dans les cas de grippe saisonnière, les plus de 65 ans représentent généralement un quart des personnes infectées. "La situation est donc très différente", avec le virus H1N1, a-t-il souligné lors d'une conférence de presse.

La vaste majorité des cas de grippe porcine continuent à être bénins, mais on "observe des poches de cas plus graves", et ces "cas graves inquiétants" les autorités, a poursuivi le responsable. Dans toute épidémie de grippe, il est normal qu'il y ait des cas graves, surtout chez des personnes souffrant d'affections préexistantes comme des problèmes pulmonaires chroniques ou du diabète. Mais depuis quelques semaines, les autorités ont constaté l'apparition de cas où des individus, en pleine santé avant de contracter le virus, sont tombés gravement malades et ont dû être placés sous respiration artificielle, a-t-il expliqué. "Nous suivons ces cas de très près pour essayer de comprendre (...) si le virus se transforme et devient plus virulent ou s'il y a d'autres facteurs en jeu comme des différences dans le système immunitaire ou autres", a ajouté le spécialiste canadien. Il a toutefois souligné que les chercheurs en étaient encore au stade des "spéculations" et "n'avaient pas de réponse" pour l'instant sur les raisons de ces différences. "C'est en raison de ces cas graves, même s'ils demeurent en petit nombre que nous devons demeurer vigilants", a-t-il dit. Certains de ces cas ont été constatés dans des communautés amérindiennes isolées.

Selon les derniers chiffres officiels, le Canada compte 7 983 cas de virus H1N1 confirmés en laboratoire. 636 de ces cas ont nécessité une hospitalisation et 25 décès ont été constatés depuis le début de la pandémie. Le Dr Butler Jones a aussi indiqué que les autorités comptaient commencer à procéder à des vaccinations en octobre et achever le processus pour Noël, mais n'avaient pas encore décidé qui serait vacciné en priorité. "Nous examinons ce qui se passe dans l'hémisphère sud et ce qui se passe au Canada et nous établirons nos priorités", a-t-il dit. La ministre de la Santé Leona Aglukkaq et le Dr Butler Jones se rendront à une réunion internationale sur le virus H1N1 au Mexique du 1er au 3 juillet.

L'île de la Réunion se prépare à la grippe porcine

La pandémie de grippe porcine A n’épargnera certainement pas La Réunion. Pour limiter les risques de contamination à la rentrée, le rectorat a d’ores-et-déjà pris ses dispositions. C’est inévitable ! La grippe porcine A fera tôt ou tard son apparition à La Réunion. Hier, nos confrères mauriciens de L’Express affirmaient qu’un cas suspect avait été décelé dans l’île sœur. L’émergence de ce nouveau virus inquiète. Et la mise en place d’un “plan grippe” n’a pas tardé en milieu scolaire. Le rectorat en partenariat avec la préfecture et la Direction régionale des affaires sanitaires et sociales (DRASS) a décidé de prévenir les risques de pandémie. Face au virus, le bug est interdit. Hier, le médecin conseiller technique du recteur, Frédéric Le Bot, indiquait que le plan pandémie grippal bâti pour la grippe aviaire a été décliné pour être appliqué dans les écoles. La procédure chapeauté par la préfecture sera on ne peut plus classique. Tout cas suspect sera signifié à la DRASS. Celle-ci décidera, s’il y a lieu, d’alerter le SAMU et d’ordonner une hospitalisation d’urgence. “Le moindre cas avéré entraînera la fermeture immédiate de l’établissement car la transmission se fait plus facilement entre enfants”, indique le docteur. Cette prise de décision reviendra au préfet et au recteur. Lorsque celle-ci tombera, l’établissement visé ne pourra rouvrir qu’au terme d’un délai de quatre jours. Les vaccins arriveront en octobre. En cas de fermeture, la pandémie n’empêcherait pas la mise en place d’une ligne de continuité administrative et pédagogique. En clair, l’établissement scolaire sera géré et les élèves recevront des consignes via la télévision et internet. Des Cd-rom ont été distribués dans les écoles pour leur dicter la conduite à adopter. Les infirmières intervenant en milieu scolaire ont donc accès aux informations sur le plan de prévention. Les écoles, elles, ont reçu des affiches leur rappelant les gestes simples d’hygiène (se laver les mains surtout) à observer pour minimiser les risques de contamination. Selon le docteur, 98 000 masques de protection sont à la disposition de l’Education nationale. Cet équipement serait distribué au personnel ayant un contact avec le public et lui permettrait de fonctionner pendant un mois. A La Réunion, la grippe 2009 ordinaire a déjà fait ses premières victimes. Selon le conseiller du recteur, celle-ci “est arrivée tardivement et se présente comme moins marquée que les années précédentes”. Le pic épidémique est attendu entre juillet et août. Une chance selon le docteur puisque les enfants seront en vacances. Le plan national anti-grippe prévoit la fermeture de tous les établissements dans l’hypothèse où le virus serait “virulent”. Alors, un, plan de vaccination de masse pourrait être lancé et donnerait lieu à réquisitions de bâtiments publics. La Réunion recevra - tout comme la métropole - des vaccins vers septembre-octobre

Le Brésil enregistre son premier décès de la grippe porcine

Plus de 50 jours après le premier cas de grippe porcine décelé au Brésil, le ministère de la Santé vient d’annoncer le premier décès causé par le virus H1N1 au Brésil. Il s’agit d’un homme de 29 ans, qui était interné à l’hôpital de Passo Fundo, dans le Rio Grande do Sul. A la suite d’un voyage en Argentine, les premiers symptômes se sont manifestés, et la victime s’est présentée à l’hôpital 5 jours plus tard. D’après les médecins, le décès est dû à une sensibilité du patient au virus plus élevée que la moyenne, et au fait qu’il se soit présenté à l’hôpital trop tard pour pouvoir être soigné avec l’antiviral le plus efficace. Toujours dans le Rio Grande do Sul, une adolescente de 14 ans ayant contracté le virus en Argentine est elle aussi dans un état grave.

A la fin de la semaine dernière, 627 cas étaient confirmés au Brésil, et 477 à l’étude. Pour le moment, la totalité des patients ont été contaminés à l’étranger (75%) ou par contact direct avec un malade ayant été contaminé à l’étranger (25%). Le taux de mortalité de la grippe porcine est estimé à 0,4% dans le monde. Au Brésil, il est maintenant de 0,16%.

Premier cas mortel de grippe porcine en Espagne

Une jeune femme, d'origine marocaine, atteinte du virus A (H1N1) est décédée à Madrid, devenant le premier cas mortel de grippe porcine enregistré en Espagne, a-t-on appris mardi auprès de l'hôpital où elle avait été admise. "La ministre de la Santé Trinidad Jimenez va donner une conférence de presse pour donner des informations sur le décès de la jeune femme", a indiqué une porte-parole de l'hôpital Gregorio Marañon, qui n'a pas souhaité donner plus de détails. Cette jeune femme était hospitalisée dans un état grave depuis plusieurs jours. Elle était arrivée à l'hôpital enceinte de sept mois et les médecins lui avaient pratiqué lundi une césarienne après avoir constaté une nouvelle aggravation de son état de santé. Le bébé est en bonne santé et n'est pas touché par le virus, selon les médias espagnols. Selon le dernier bilan diffusé sur le site internet du ministère de la Santé, datant de vendredi, 541 personnes au total ont été contaminées en Espagne depuis le début de la propagation du virus.

Grippe A (H1N1) : les touristes invités à porter un masque à leur arrivée en Indonésie

L'Indonésie va demander aux voyageurs venant de pays affectés par la grippe A (H1N1) de porter un masque durant les trois jours suivant leur arrivée afin de tenter d'éviter la propagation du virus, a annoncé lundi un ministre.

Les premiers cas de grippe dans l'archipel ont été recensés la semaine dernière, en particulier chez des touristes australiens venant passer leurs vacances sur l'île de Bali. "Les visiteurs venus de pays affectés seront invités à porter un masque. Nous le leur donnerons à l'aéroport et leur demanderons de le porter durant trois jours", a indiqué à l'AFP la ministre de la Santé Siti Fadilah Supari après une réunion interministérielle sur le sujet. "C'est une mesure de précaution afin d'éviter la transmission du virus", a précisé la ministre, en soulignant que le refus du port du masque ne serait pas sanctionné.

L'Indonésie a jusqu'à présent enregistré huit cas de grippe A (H1N1), quatre concernant des touristes australiens et quatre des Indonésiens venus de pays affectés. Mme Supari s'était déclarée la semaine dernière "très préoccupée par les personnes qui viennent d'Australie", actuellement le pays le plus touché par le virus dans la zone Asie-Pacifique. L'Indonésie est le pays le plus affecté au monde par la grippe aviaire (H5N1) et craint une éventuelle mutation de ce virus avec celui de la grippe A (H1N1).

lundi 29 juin 2009

Premier cas de grippe porcine sur l'île Maurice

Un touriste français de 25 ans arrivé mercredi à l'île Maurice et logeant dans un hôtel du littoral sud de l'ile est porteur de la grippe A (H1N1), rapporte le journal L'Express de ce jour. Le journal indique que "les autorités mauriciennes qui suspectaient un cas de grippe H1N1 ont confirmé qu’un ressortissant français qui présentait les symptômes est bien porteur du virus". Le journaliste de L'Express indique par ailleurs que "les contacts avec le touriste sont réduits au strict minimum. Ce dernier suit un traitement à base de Tamiflu, comme recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ainsi que 19 autres personnes ayant voyagé sur le même vol. Un officier des services sanitaires est constamment présent sur les lieux. Les services sanitaires de l’aéroport ont agi rapidement dès les premiers signes suspects grâce au système de veille installé au port et à l’aéroport. Une caméra thermique est du reste installée à Plaisance depuis deux semaines". Le ministère de la Santé mauricien a tenu à rassurer le public et soutient qu’il n’est nullement besoin de céder à la panique. Toutes les mesures ont été prises, selon lui, pour gérer ce premier cas dès les premiers symptômes suspectés.

Premier cas signalé de résistance au Tamiflu

Pour la première fois, un patient contaminé par le virus de la grippe A a présenté une résistance à l'antiviral Tamiflu de Roche, a annoncé lundi un responsable du laboratoire pharmaceutique. Le cas a été constaté au Danemark. Le médicament anti-grippal Tamiflu empêche le virus de se multiplier. Inutile pour les personnes non infectées, il a été reconnu efficace contre le nouveau virus de grippe porcine de type A (H1N1) par l'Organisation mondiale de la Santé et les Centres de maladie et de prévention américains. Il est prescrit aux personnes contaminées ou suspectées de l’être. Ce patient était un sujet contact et il avait été mis préventivement sous Tamiflu. Malgré la prise de cet antiviral il a déclenché les symptômes de la grippe et a bénéficié à ce moment de l'autre antiviral le Relenza. Nous évoquions cette éventualité, en se posant la question de l'intérêt de la mise systématique sous antiviral au risque de provoquer des résistances. Les faits viennent malheureusement de nous donner raison.

Pourquoi " Les antiviraux c'est automatique " ?

La mise systématique sous antiviral des sujets infectés, mais aussi des sujets contacts, correspond à une stratégie élaborée au niveau mondial par l'OMS. L'hypothèse est de ralentir la diffusion du virus au maximum en diminuant le nombre de sujets susceptibles à leur tour de provoquer de nouvelles infections. L'idée étant de gagner un temps précieux et d'utiliser cette période intermédiaire pour mettre au point un vaccin.

Que change cette résistance sur le plan stratégique ?

Se voulant rassurant, l'institut a souligné que ce cas de résistance ne changeait pas les recommandations concernant l'utilisation du Tamiflu contre la première pandémie de grippe du 21ème siècle. Le laboratoire Roche, contacté par l'AFP, a pour sa part minimisé l'affaire, estimant que ce cas était "isolé" et correspondait aux statistiques constatées lors des essais cliniques. "C'était quelque chose auquel nous nous attendions", a expliqué un porte-parole du laboratoire, David Reddy, ajoutant que ce cas rentrait dans les 0,5% d'exemples de résistance constatés lors des essais cliniques. "Cela ne signifie pas que le virus qui circule actuellement est résistant au Tamiflu", a-t-il ajouté. Il a donné pour preuve que le malade avait été en contact proche avec d'autres personnes atteintes du virus qui, elles, ont pu être soignées au Tamiflu. Ce qui signifie, selon lui, que c'est le patient qui a développé une résistance et non le virus qui a muté de façon à rendre l'antiviral inefficace. Il n'empêche, un des rares points sur lequel les experts s'accordent, c'est que tôt ou tard, le A (HN1N1) devrait trouver un moyen de contrer les antiviraux actuels. D'une grande capacité d'adaptation, les virus cherchent par nature à contourner les obstacles qu'on leur présente, expliquait récemment à l'AFP le professeur Antoine Flahaut, directeur des hautes études en santé publique. "Le seul scénario actuellement plausible est que le virus devienne résistant au Tamiflu", avait-il déclaré. Cette épée de Damoclès rend d'autant plus cruciale la mise en place d'un vaccin et explique l'empressement de l'OMS à lancer une production mondiale, qui ne devrait toutefois pas venir avant septembre.

La pandémie continue de s'étendre rapidement

De plus, loin de ralentir, le virus continue de s'étendre à vive allure de part le monde. Selon le dernier bilan de l'organisation, la grippe d'origine porcine, aviaire et humaine est présente désormais dans 116 pays et territoires, où elle a contaminé 70 893 personnes, faisant 311 morts. Soit un bond de plus de 11 000 cas répertoriés en trois jours. La plus forte augmentation du nombre de malades a été enregistrée aux Etats-Unis, qui, avec 27 717 malades et 127 décès, restent le pays le plus affecté de la planète. Selon les Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC), ce ne serait en plus que la partie visible de l'iceberg. Le nombre réel de cas sur le territoire dépasserait, selon eux, le million dont la moitié à New York. Et ce alors que la grippe porcine devrait théoriquement faiblir dans l'hémisphère nord en raison de l'été. La maladie a même fait une nouvelle victime au Royaume-Uni, une petite fille de 9 ans atteinte du virus qui est morte à Birmingham (centre), portant à trois le nombre de décès liés à la maladie dans le cinquième pays le plus touché au monde (4 250 cas selon l'OMS). Enfin, le Kenya, le Népal, l'île Maurice et la Bosnie ont rapporté les premiers cas sur leur territoire.

Kenya : premier cas de grippe porcine enregistré dans le pays

Le Kenya a enregistré son premier cas de grippe porcine, a annoncé ce lundi le ministère de la Santé dans un communiqué. "La ministre de la Santé publique Beth Mugo organise aujourd'hui (lundi) une conférence de presse sur un cas confirmé de grippe A (H1N1) dans le pays", a annoncé son ministère dans un communiqué, sans plus de précisions. Le continent africain est pour le moment peu touché par la propagation du virus A (H1N1) : outre le Kenya désormais, des cas de grippe porcine ont été confirmés en Egypte, Afrique du Sud, Côte d'Ivoire, Ethiopie, Tunisie, Algérie et au Maroc.

Premiers cas de grippe porcine au Népal

Le Népal a enregistré ses premiers cas de grippe porcine, les trois membres d'une famille vivant aux Etats-Unis revenus visiter le royaume himalayen dont ils sont originaires, a annoncé lundi le ministère de la Santé. Le couple, un homme de 42 ans et une femme de 38 ans, ainsi que leur fils âgé de 8 ans, étaient arrivés au Népal via Doha le 21 juin, a ajouté le ministère. Ils ont subi des tests qui ont prouvé leur contamination par le virus A (H1N1) après que le garçon eut été en proie à de la fièvre, selon le ministère. Des échantillons de leur sang ont été envoyés à un laboratoire de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour confirmation.

Où aller en vacances pour éviter la grippe A (H1N1) ?

Sur les 193 pays adhérents à l'OMS, chiffre qui rassemble la presque totalité des nations de la planète, on cite actuellement 116 pays touchés par le virus porcin. Sous réserve que ces statistiques soient réelles on peut donc conseiller certaines régions pour prendre ses prochaines vacances. Parmi les pays indemnes citons l'Afghanistan ! Mais le Népal n'en fait plus partie depuis aujourd'hui ainsi que la Bosnie, le Kenya ou l'île Maurice.

77 pays n'ont pas encore signalés de cas de grippe A (H1N1)

La carte ci-contre publiée sur le site de l'InVS, a été modifiée pour faire apparaître en jaune les pays n'ayant pas encore signalés de cas. Toutefois cette carte est déjà périmée avec des nouveaux pays touchés.

On comptabilise 73 018 cas et 327 décès.

Souhaitons à tous de bonnes vacances - en pensant à ceux qui travaillent pour éviter l'aggravation de cette pandémie -, mais n'oubliez pas que le crash d'un Airbus peut faire en quelques secondes autant de morts qu'une grippe aviaire en quelques années ou une grippe porcine en quelques semaines. Toutefois la mortalité induite par les virus est sans commune mesure avec celle provoquée par les activités humaines. On citera pour mémoire que la pandémie de grippe espagnole fit bien plus de morts que la première guerre mondiale.

Pas de repos estival pour la grippe A (H1N1) ... ni pour les médecins

La ministre de la Santé, qui est toujours Roselyne Bachelot, suite au récent remaniement ministériel, explique que le bilan actuel - 276 cas confirmés - «n'a rien d’alarmant»... Alors que vendredi dernier, six écoles de région parisienne ont fermé leurs portes en raison de cas suspects de grippe A (H1N1), la ministre de la Santé explique dans «Le Parisien», ce lundi, que «contrairement à nos espérances, il n’y a pas de répit estival».

Roselyne Bachelot réfute en revanche l’idée de fermer toutes les écoles, colonies de vacances et centres de loisirs par mesure préventive. «Il faut savoir raison garder», explique la ministre. Pour cet été, Roselyne Bachelot appelle à la précaution et au civisme. «Les vacances étant l’occasion de voyages et de vie sociale plus active, l’été peut être une période propice à la circulation accrue du virus.»

Voir la carte de l'OMS ci-contre, datée du mercredi 29 juin - en réalité le lundi 29 juin - qui montre les cas mortels enregistrés au niveau mondial.

Une rencontre avec les professionnels de santé aura lieu jeudi, afin «d’établir les conditions d’un passage réussi en mode ambulatoire».

Jeudi nous serons déjà en juillet ... les médecins eux sont donc priés de rester, ils n'ont pas droit à des vacances (!) le temps que les explications sur la stratégie parviennent enfin ...

Que se prépare t-il après le mauvais coup de la canicule, où l'on a fait porter le chapeau aux généralistes alors que les études - non publiées par la suite avec des gros titres dans les médias - ont montrées qu'ils avaient bien fait leur travail ? Va t-on continuer à considérer les généralistes comme de la piétaille et leur refiler le bébé sans aucun plan de préparation actualisé alors que depuis plusieurs semaines on pouvait anticiper.

Cartes de la diffusion du virus A (H1N1)

Les 60 000 cas officiels de grippe porcine sont atteints dans le monde. Tous les continents sont touchés, y compris l'Afrique où la progression commence. L'Asie voit aussi ses cas se multiplier, ce qui est source d'inquiétudes, compte tenu de l'existence de l'autre virus, celui de la grippe aviaire, beaucoup plus létal, dans cette partie de la planète. Le continent américain est contaminé dans sa totalité, que ce soit l'Amérique du Nord, la première touchée, que l'Amérique Centrale ou l'Amérique du Sud, actuellement en période hivernale très favorable à la propagation de la pandémie.





Plutôt qu'une liste des pays atteints par le virus de la grippe A (H1N1) il serait presque plus intéressant de citer les pays qui n'ont déclarés à ce jour aucun cas de grippe porcine. Le double avantage serait de mieux repérer l'étrangeté des informations, l'on verrait ainsi des pays très proche du Mexique toujours indemne, comme le Belize ... et de mieux choisir une destination de vacances !
Dans quelques temps on nous donnera comme modèle le suivi de cette première pandémie du XXIème siècle, mais il ne faudra jamais oublier que le repérage n'aura été que partiel. En effet de nombreux pays ne signale pas correctement voire plus du tout certains cas.

Premier cas de grippe porcine déclaré en Bosnie-Herzégovine

La Bosnie a enregistré son premier cas de grippe porcine, une jeune femme qui avait voyagé récemment en Amérique du Sud, a rapporté lundi le ministre de la Santé. "Nous avons reçu cet après-midi une information selon laquelle nous enregistrons (en Bosnie) notre premier cas de patient contaminé par le virus A (H1N1)", a déclaré à la presse le ministre, Ranko Skrbic. Le test sur cette femme de 24 ans a été réalisé dans un laboratoire de Banja Luka, dans le nord-ouest de la Bosnie, et va être envoyé à Londres, pour confirmation, a-t-il précisé. Cette patiente est rentrée la semaine dernière d'un voyage en Amérique du Sud, où elle avait rendu visite à sa famille, a ajouté le ministre sans préciser dans quel pays elle s'était rendue. Des tests ont été réalisés sur les membres de la famille de la jeune femme mais ils se sont révélés négatifs.

Pourquoi " Les antiviraux systématiques " ?

Allez donc comprendre la complexité des messages. Après les campagnes " Les antibiotiques c'est pas automatique", il est difficile d'expliquer les raisons de l'attitude actuelle : " Les antiviraux c'est systématique " ! Dans un cas on insiste sur les risques de résistance induits par des traitements inappropriés et trop répétés, et dans l'autre on utilise largua manu les seuls traitements que nous possédons ... alors que l'efficacité, la disponibilité, l'innocuité et la tolérance d'un hypothétique vaccin ne sont même pas certains. Que penser d'un combattant qui utiliserait toutes ses cartouches sans être sûr de l'arrivée des renforts. On utilise souvent un vocabulaire militaire dans le combat antiviral, mais soyons réaliste une bonne fois : c'est une guerre. Il y a et il y aura beaucoup de victimes.

Les fantassins que seront les médecins généralistes aimeraient être mieux informés des décisions prises par les Etats-major ...

dimanche 28 juin 2009

Pas de vacances pour la grippe A

Quelque 250 cas recensés et six groupes scolaires fermés en France, de nouvelles victimes à l'étranger : après les alertes à la pneumonie atypique (Sras) et à la grippe aviaire, faut-il craindre la grippe A ?

Entretien avec le Professeur François Bricaire

Le professeur François Bricaire est le chef du service des maladies infectieuses et tropicales à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Dans son dernier ouvrage, il fait le point sur les nouvelles épidémies.

Pourquoi une pandémie maintenant ?

Pourquoi pas plus tôt ou plus tard ? L'Organisation mondiale de la santé prévoit une pandémie depuis déjà pas mal de temps, donc il faut bien qu'elle arrive un jour ! Lorsque la grippe aviaire a commencé à circuler dans le monde, il y a eu une alerte de l'OMS disant que ce virus déclencherait peut-être une pandémie. Et paf ! Il se trouve que c'en est un autre ! On savait qu'une pandémie devait arriver mais on ne pouvait rien prévoir.

Les craintes ne relèvent-elles pas du fantasme ?

Une pandémie peut être forte ou bénigne. Ce n'est pas parce que la grippe A est bénigne maintenant qu'elle le restera tout le temps. Elle peut s'affaiblir, s'aggraver ou encore rester stationnaire. Tout est possible.

Et cet automne ?

Les pandémies évoluent souvent en deux temps. Si on considère qu'actuellement nous sommes sur la première phase, on peut craindre un deuxième pic aux mois d'octobre ou de novembre. C'est une probabilité, pas une certitude.

Aucun moyen de le savoir ?

Aucun, non ! On se trompe d'ailleurs très régulièrement !

Ce virus est passé du porc à l'homme. Pourquoi ?

Les patrimoines génétiques du porc et de l'homme sont très proches. Un virus comme celui de la grippe A, qui a su s'adapter aux cellules du porc, peut donc plus facilement se développer chez l'homme. Les virus de grippe sont, d'abord et avant tout, des virus animaux qui passent à l'homme par des phénomènes de mutation, favorisés par certaines conditions. En Asie du sud-est par exemple, les élevages rassemblent souvent plusieurs espèces, des porcs, des volailles... Tout ce monde s'échange des bouts de virus, et ça peut finir par donner des nouveaux variants.

En France aussi, il y a beaucoup d'élevages de poulets et de porcs.

La différence c'est qu'en France, ceux qui élèvent des porcs n'élèvent que des porcs et ceux qui élèvent des volailles ne font que ça. La technique européenne présente bien moins de risques.

L'homme favoriserait donc l'émergence de virus ?

Oui, certains éléments infectieux sont facilités par les actions de l'homme. Par exemple, les barrages modifient l'écologie locale, donc la faune et ses virus. Et on peut penser que le réchauffement climatique provoque l'extension des zones d'implantation de moustiques, donc l'apparition de virus.

D'autres épidémies peuvent-elles apparaître ?

Bien sûr ! On a déjà eu le Sras. On peut donc facilement imaginer l'émergence d'autres virus respiratoires. On parle moins du chikungunya mais il continue à s'étendre en Asie. Un sujet malade qui arriverait dans une zone d'Europe propice aux moustiques pourrait y déclencher une épidémie. On peut multiplier les exemples.

Y a-t-il plus de risques actuellement ?

Il n'y a pas plus de risques qu'autrefois. La différence, c'est que maintenant on a les moyens techniques de trouver les virus, donc de prendre des mesures efficaces. Et on gère mieux au niveau international. Pour le Sras, par exemple, l'OMS a lancé l'alerte et fait en sorte de faciliter la recherche du virus au niveau international. Les mesures ont été efficaces. Mais pour la grippe aviaire, l'OMS a seulement réussi à stabiliser l'épidémie, sans l'éradiquer. La situation actuelle est exactement la même qu'en 2003.

Quelles précautions pour se protéger de tous ces virus ?

Respecter les règles élémentaires d'hygiène. Ne pas cracher, mettre la main devant la bouche pour éternuer ou, mieux, éternuer dans sa manche. Et éviter de serrer immédiatement la main à un copain ! Et surtout se laver les mains. C'est vraiment la première des précautions.

Grippe porcine : le bilan grimpe à 40 morts en Amérique du Sud

Le nombre de décès attribués à la grippe porcine a grimpé à 40 en Amérique du Sud, avec l'annonce de nouveaux cas mortels en Argentine et Chili, où la pandémie devrait atteindre un pic dans les prochaines semaines en raison de la rudesse de l'hiver austral.

Cinq nouveaux décès ont été enregistrés en Argentine, pays le plus endeuillé de la région avec 26 morts pour un total de 1 587 malades, et quatre au Chili voisin, où le bilan est désormais de 12 morts pour 6 211 malades, ont indiqué vendredi soir les ministères de la Santé des deux pays.
Un troisième pays sud-américain, la Colombie, a jusqu'ici fait état de deux morts de la grippe A (H1N1).

En Argentine, en raison de la propagation du virus, la ministre de la Santé, Graciela Ocana, a recommandé aux électeurs de respecter des intervalles d'un mètre dans les files d'attente pour les législatives de dimanche. Elle a également souhaité que les bureaux de vote soient bien aérés, malgré le froid prévu pour cette journée hivernale. Le gouvernement avait débloqué la semaine dernière une enveloppe de 88,43 millions de pesos (17 millions d'euros) pour acheter des traitements contre le virus A (H1N1). Son homologue chilien a décrété l'état d'urgence sanitaire. Il permet aux hôpitaux d'embaucher des équipes supplémentaires et d'acquérir rapidement tout les équipements jugés nécessaires pour faire face à la pandémie. La quasi-totalité des malades décédés, onze adultes et un enfants de six ans, habitaient dans le sud du pays, notamment dans la région froide et humide de Patagonie.
Un peu plus au nord, le Brésil, où l'hiver est dans l'ensemble moins rigoureux, a fait état de 70 nouveaux cas vendredi pour un total de 522 malades. La propagation de la maladie est "limitée" dans le plus grand pays d'Amérique du Sud, car tous les malades reviennent de l'étranger ou ont été en contact rapproché avec des voyageurs, a affirmé le ministre brésilien de la Santé, José Gomes Temporao.

Grippe porcine : deuxième mort au Royaume-Uni

Un retraité écossais est décédé des suites de la grippe porcine, portant à deux le nombre de morts dues à la maladie au Royaume-Uni, a indiqué dimanche le ministère écossais à la Santé. L'homme, âgé de 73 ans, a succombé samedi soir à l'hôpital Royal Alexandra de Paisley, en Ecosse. "La famille a demandé à ce que l'identité du malade soit gardée secrète", a indiqué la ministre écossaise à la Santé, Nicola Sturgeon. Il s'agit du deuxième décès dû à la grippe A (H1N1) au Royaume-Uni, après la mort d'une femme, également en Ecosse, mi-juin. Le retraité, qui était hospitalisé en soins intensifs depuis quinze jours, "avait de graves problèmes secondaires", a précisé Mme Sturgeon.

La croissance du nombre de cas au Royaume-Uni est la deuxième plus rapide au monde, derrière le Chili.

L'Ecosse compte parmi les régions du globe avec la plus forte proportion de malades de la grippe A, relativement à la population. 922 personnes sont atteintes en Ecosse seule. Sur l'ensemble du Royaume-Uni, le nombre de cas avérés est de 4 323, selon l'Agence de protection sanitaire (HPA), faisant de la Grande-Bretagne l'un des pays les plus touchés au monde. Le principal conseiller médical du gouvernement avait récemment dit s'attendre à des dizaines de milliers de nouveaux cas chaque semaine.

Le virus A (H1N1) progresse en Chine

Ce dimanche 28 juin, le ministre chinois de la Santé a annoncé la découverte de 51 nouveaux cas liés à la grippe A (H1N1) durant les dernières 24 heures. Actuellement, 729 cas confirmés ont été recensés en Chine. Parmi ces malades, 401 ont été traités et sont sortis de l'hôpital, 314 sont encore en cours de traitement à l'hôpital, et 14 ont été isolés à leur domicile.

samedi 27 juin 2009

Huit écoles touchées par la grippe A (H1N1) en France

Des cas suspects ont été découverts dans plusieurs écoles des Hauts de Seine. La mobilisation face à la grippe A (H1N1) ne retombe pas en France. D'autant que le nombre de cas suspects augmente. On apprend ainsi que quatre nouvelles écoles dans les Hauts-de-Seine (Asnières, La Garenne-Colombes, Bourg La Reine) ont été fermées pour quatre jours. Le ministère de l'Intérieur a indiqué : "il n'y a pas de cas avérés, seulement des cas suspects d'enfants présentant des syndromes grippaux". Cela porte à huit le nombre d'établisseements scolaires fermés en France à la cause de la maladie. Le premier avait été dans la banlieue toulousaine. Une école maternelle et primaire privée d'Hennebont (Morbihan) sera fermée à partir de lundi et jusqu'à "nouvel ordre" en raison de cas suspects de H1N1, a-t-on appris aujourd'hui auprès de la préfecture du Morbihan. Un suspicion de cas a en effet été découvert à l'école maternelle Saint-Felix de Kerlois, sur une fillette de cinq ans dont la situation "n'inspire pas d'inquiétudes particulières", selon le communiqué de la préfecture. Celle-ci a été hospitalisée et les résultats seront connus samedi. La fillette aurait été en contact avec un élève de 6e de ce même groupe d'établissements scolaires, une classe de 6e dans laquelle un cas avéré de virus H1N1 avait été détecté en début de semaine. Dans le même département, un élève de 4e du collège Saint-Joseph Lassalle de retour du Royaume-Uni a lui aussi contracté la grippe. Un traitement antiviral a été administré aux personnes avec lesquels il a été en contact, dont des camarades qui sont invités à ne pas se présenter au collège lundi et mardi. La France compte pour l'heure 239 cas confirmés de virus mais n'a pas encore connu de décès.

Les Etats-Unis craignent de parvenir à un million de malades.

C'est aux Etats-Unis que l'inquiétude est la plus grande. Selon les Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC), le nombre de cas risque d'atteindre un million dans le pays (sur 306 millions d'habitants) dont la moitié à New York. Une estimation déduite informatiquement du nombre de cas déjà enregistrés : 28 000 dont 3 000 ont été hospitalisées et 127 décès. Selon les statistiques des CDC, les enfants sont particulièrement exposés. Mais les décès touchent les personnes plus âgés.

Plus de 500 cas en une journée de grippe A (H1N1) au Royaume-Uni

Plus de 500 nouveaux cas de personnes contaminées par la grippe porcine ont été confirmés vendredi en Angleterre, portant le nombre de total à 4 250 malades dans tout le Royaume-Uni, selon les chiffres officiels.En Angleterre, 535 cas ont été décelés, auxquels s'ajoutent 111 cas confirmés jeudi en Ecosse, selon l'Agence de protection sanitaire (HPA). L'ensemble du pays franchit du même coup la barre des 4 000 personnes avec 4 250 cas confirmés aujourd'hui. Cet emballement de l'épidémie au Royaume-Uni, l'un des pays les plus touchés au monde, pourrait encore s'accélérer à l'automne, selon le principal conseiller médical du gouvernement, qui s'attend à des dizaines de milliers de nouveaux cas chaque semaine. Les autorités britanniques ont annoncé jeudi un changement de stratégie pour contrer l'épidémie face au nombre croissant de malades. Désormais, les antigrippaux ne seront ainsi prescrits qu'aux personnes présentant des symptômes, et non plus à toutes les personnes entrées en contact avec un malade. Un seul Britannique, une femme, est pour l'instant décédé de la grippe porcine au Royaume-Uni.

Grippe porcine: un enfant de six ans, huitième victime au Chili

Un enfant de 6 ans décédé dans la semaine a été confirmé vendredi comme le huitième décès dû au virus A (H1N1) de la grippe porcine au Chili, l'un des pays les plus touchés en Amérique du Sud, avec 5 186 cas recensés à ce jour, selon les autorités de Santé. L'enfant, qui présentait des symptômes d'une grave pneunomie, est décédé dans la nuit de mardi à mercredi à l'hôpital d'Osorno, dans le sud du pays, région où ont été enregistrés la majorité des cas de A (H1N1) à ce jour. L'Insitut de Santé publique, qui depend du ministère de la Santé, a confirmé vendredi que l'enfant était contaminé par le A (H1N1). Avec un total de 5 186 cas recensés depuis le début de l'épidémie, selon un bilan publié dimanche dernier, le Chili est le pays le plus touché de l'Amérique du Sud, même si l'Argentine voisine est la plus endeuillée, avec 17 morts, pour 1 293 cas enregistrés en début de semaine. Les pays du cône Sud de l'Amérique du Sud sont plus particulièrement menacés par la grippe porcine, en raison de la rigueur de l'hiver austral. Selon les autorités sanitaires, le virus A H1N1, mais aussi d'autres maladies respiratoires devraient y connaître un pic dans prochaines semaines. La Chili a décrété la semaine dernière l'état d'urgence sanitaire, et débloqué un fonds spécial de 7,4 millions de dollars pour aider un système de santé surchargé face à l'urgence.

Grippe porcine : deux premiers patients dans un état grave en Espagne

Deux personnes atteintes de la grippe porcine étaient hospitalisées dans un état grave samedi en Espagne, pays qui n'avait jusqu'à présent enregistré que des cas sans complication, a indiqué à l'AFP un porte-parole du ministère de la Santé. L'un des deux patients est hospitalisé à Tarragone en Catalogne (nord-est) et l'autre à Madrid et tous deux souffrent de "complications de la grippe" A (H1N1), a indiqué cette porte-parole. Le quotidien catalan El Periodico de samedi écrit que le premier patient est un homme de 32 ans, dont la santé était déjà délicate avant d'être contaminé par la grippe, et l'autre est une femme enceinte. Selon le dernier bilan diffusé sur le site internet du ministère de la Santé, datant de vendredi, 541 personnes au total ont été contaminées en Espagne depuis le début de la propagation du virus, et aucune n'est morte à cause de cette maladie.

Premiers cas de grippe porcine en Nouvelle-Calédonie

Deux hommes qui avaient séjourné en Australie sont atteints de la grippe porcine en Nouvelle-Calédonie, qui enregistre ses premiers cas, ont indiqué vendredi les autorités. Les deux hommes âgés d'une vingtaine d'années revenaient pour l'un de Sydney et pour l'autre de Brisbane (est) en Australie, pays parmi les plus touchés par la grippe A H1N1. Ils ont été placés en quarantaine au centre Raoul Follereau de Nouméa, où le traitement anti-viral Tamiflu leur a été prescrit. Les services sanitaires contactent parallèlement toutes les personnes qui ont pu être en contact avec les deux patients après leur retour. La Nouvelle-Calédonie se situe à environ 1 500 km à l'est de l'Australie et tous les jours des vols desservent les deux destinations. Une caméra thermique a été installée à l'aéroport de Nouvelle-Calédonie, où les autorités sanitaires avaient récemment estimé que l'archipel pourrait néanmoins "difficilement échapper" à la maladie.

Premier cas de grippe porcine confirmé en Birmanie

Un premier cas de grippe porcine a été confirmé en Birmanie, une adolescente de 13 ans de retour de Singapour, annoncé samedi la télévision d'Etat. "Il est confirmé que le virus A (H1N1) a été détecté. La patiente est gardée à l'Hôpital général de Rangoun dans une chambre spéciale où elle reçoit un traitement", selon la télévision. L'adolescente est rentrée en Birmanie vendredi.

Grippe porcine : 50% de la population française susceptible d'être touchée

La moitié de la population française est susceptible d'être touchée par le virus de la grippe A/H1N1 en l'absence de vaccin, a estimé vendredi le professeur Daniel Floret, président du Comité technique des vaccinations (CTV) du Haut conseil de la santé publique (HCSP). "On peut penser que 50% de la population va être touchée par la pandémie (...) Cela paraît une estimation importante, mais raisonnable", a déclaré M. Floret lors d'une conférence de presse organisée par les industriels de la pharmacie sur le thème des vaccins. Ce taux de 50% a été calculé en fonction du "taux de reproductivité" de l'agent infectieux inoculé dans une population saine, a-t-il expliqué. Il a précisé que le taux de mortalité associé au virus de la grippe porcine était actuellement faible, de 0,4%, contre environ 0,2% pour celui de la grippe saisonnière. Mais "la virulence peut changer", a-t-il souligné. Interrogé sur la procédure d'autorisation de commercialisation d'un futur vaccin contre la grippe porcine, il a rappelé que celui-ci "sera évalué comme tous les autres vaccins, en fonction de sa balance bénéfices/risques, de son efficacité potentielle, de l'ampleur de la pandémie". Il sera aussi évalué en fonction "du moment" où il arrivera sur le marché: si 40% de la population sont alors déjà touchés, son utilité serait limitée, a expliqué M. Floret. "Aucune décision n'est prise en la matière", a-t-il souligné.

Ottawa inquiet de la progression de la grippe A (H1N1) chez les Amérindiens

Le Premier ministre canadien Stephen Harper s'est dit très inquiet jeudi de la progression du virus A(H1N1) de la grippe porcine dans son pays et en particulier dans certaines communautés amérindiennes qui paraissant plus touchées. "C'est un sujet de préoccupation majeure", a déclaré M. Harper en soulignant qu'un nombre important de cas est constaté dans certaines communautés amérindiennes, notamment dans la province du Manitoba (centre).

Comme au Mexique le virus frappe plus sévèrement sans que l'on comprenne la raison

"Nous ne savons pas vraiment pourquoi le virus H1N1 frappe plus sévèrement certaines populations que d'autres", a ajouté M. Harper au cours d'une conférence de presse en notant qu'un phénomène similaire avait été constaté au Mexique, où la pandémie a commencé. M. Harper a ajouté que les autorités sanitaires fédérales travaillaient avec ces communautés pour faire face à la situation. Le Manitoba compte plus de 500 cas de grippe porcine au dernier décompte, dont au moins un quart dans des communautés amérindiennes isolées. Plus de 6 700 cas de grippe ont été confirmés dans l'ensemble du Canada où le virus a provoqué ou contribué à une vingtaine de décès. Les leaders amérindiens locaux ont reproché au gouvernement d'avoir tardé à prendre la mesure du problème et déclaré cette semaine un état d'urgence dans leurs communautés face au virus, afin de pouvoir obtenir une aide supplémentaire. L'Assemblée des Premières nations (APN), principale organisation amérindienne, a souligné mercredi qu'une explication de la vulnérabilité des populations autochtones est qu'elles souffrent d'une situation sanitaire et de conditions de vie nettement moins bonnes que le reste de la population. Elle commentait un rapport de l'Unicef Canada montrant qu'un enfant des communautés amérindiennes sur quatre vit dans la pauvreté contre un sur neuf dans le reste de la population, que la mortalité infantile y est nettement plus importante, de même que le nombre de maladies chroniques et de grossesses non désirées.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait souligné au début du mois que certaines populations vulnérables sont particulièrement exposées à la pandémie et avait cité le cas de communautés inuites ou amérindiennes du Canada "où un nombre disproportionné de cas graves" ont été constatés. Les autochtones (indiens, métis et Inuits) sont environ 1,2 million sur une population de 33,5 millions de Canadiens. Le nombre de cas de grippe porcine a augmenté récemment dans le territoire du Nunavut, peuplé à 85% d'Inuits et se situe actuellement a 258 cas.

En France désormais tous les cas de grippe A (H1N1) ne seront plus comptabilisés

Au moment symbolique où les décès dus à la grippe porcine sont plus nombreux que ceux provoqués par la grippe aviaire, on décide en France de changer de stratégie vis-à-vis de ce nouveau virus. Désormais les cas de grippe A (H1N1) ne seront plus systématiquement comptabilisés. On peut comprendre qu'au stade où l'on assiste à une phase d'accélération de la diffusion de la pandémie il devient effectivement difficile de continuer cette traque. Les chiffres publiés jusqu'à présent ne reflèter toutefois qu'une partie de la réalité, la meilleure preuve étant l'apparition de cas disséminés sur l'ensemble du territoire français sans que le fil conducteur soit retrouvé. Il est bien évident qu'il ne s'agissait pas de cas de génération spontanée et que les cas intermédiaires n'étaient déjà pas comptabilisés.

Deux nouveaux cas de grippe A (H1N1) ont été déclarés dans le Morbihan, portant à cinq le nombre de cas dans le département. Dans le premier cas, il s’agit d’un élève de 4ème scolarisé à Saint Joseph Lasalle à Lorient. Le jeune homme a contracté la maladie lors d’un voyage scolaire au Royaume-Uni. Une enquête de la DDASS a permis de déterminer qu’il était entré en contact avec des élèves et personnels de l’établissement scolaire. Une réunion d’information et la distribution d’un antiviral a été faite ce jeudi pour les camarades de l’élève, leurs parents et les personnels. Par mesure de précaution, les élèves de l’établissement ont été invités à rester chez eux jusqu’au lundi 29 juin. Les épreuves du brevet des collèges se dérouleront normalement à partir du mardi 30 juin 2009.

Le second cas de grippe est également situé sur le secteur de Lorient. Il s’agit d’une jeune femme de 21 ans qui aurait contracté la maladie au cours d’un voyage au Mexique. La jeune femme est restée chez elle, l’hospitalisation n’étant pas justifiée. Elle a reçu un traitement antiviral. Les personnes qui sont récemment entrées en contact avec la jeune femme ont été traitées par Tamiflu.

Une nouvelle école, dans les Hauts-de-Seine, devrait fermer en raison de «deux à trois cas» suspects de grippe chez des enfants. «La kermesse de la maternelle de ce soir est annulée et la fermeture peut se poursuivre la semaine prochaine», a déclaré le maire UMP de La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine), Philippe Juvin, évoquant une «mesure de précaution». Ce sont donc six nouvelles écoles qui ont été fermées.

Le dernier bilan recense 239 cas de grippe A (H1N1) avérés en France, ce qui est bien entendu un chiffre purement officiel.

La grippe porcine a fait plus de morts que la grippe aviaire

Depuis quelques heures, le nombre de décès provoqué par la grippe porcine est désormais plus élevé que celui du à la grippe aviaire. Les chiffres officiels de l'OMS donnent 262 morts pour la grippe aviaire et un de plus pour la grippe A (H1N1). Comme nous les suspections les deux courbes se sont croisées, le virus porcin tout en étant moins dangereux, avec un taux de létalité sensiblement égal à celui d'une grippe saisonnière, reste finalement plus virulent. Et malheureusement la carrière de ce nouveau virus est loin d'être terminée, nous nous situons seulement à l'aube d'une nouvelle pandémie, la première du 21ème siècle.

Mais c'est probablement plutôt depuis quelques jours que cette situation s'est produite car l'InVS signale de son côté 311 morts de la grippe A (H1N1).

vendredi 26 juin 2009

Un nombre de décès dus à la grippe A (H1N1) très différent selon les sources


La grippe porcine : près de 60 000 cas, 263 morts selon un nouveau bilan OMS et 67 600 cas avec 311 décès selon l'InVS

Le virus A (H1N1) de la grippe porcine a contaminé 59 814 personnes dans 113 pays et territoires, faisant 263 morts, selon un nouveau bilan publié ce vendredi par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Depuis le précédent bilan de l'OMS, publié mercredi, 3 949 nouveaux cas de grippe porcine, dont 25 morts supplémentaires, ont été répertoriés officiellement. La plus forte augmentation du nombre de patients a été relevée au Chili (+ 871 à 5 186 cas, dont 3 morts supplémentaires portant le bilan à 7 décès), suivi par le Royaume Uni (+ 692 à 3 597 cas, dont 1 décès) et l'Australie (+ 423 à 3 280 cas, dont un mort supplémentaire portant le bilan à 3 décès). Le nombre de décès en Argentine a fait un bond, avec 14 morts supplémentaires, portant le bilan à 21 décès. Le premier mort a été relevé officiellement au Honduras.

Comme à l'accoutumée les chiffres publiés par l'InVS sont supérieurs avec une différence qui devient de plus en plus importante, preuve supplémentaire de l'accélération de la pandémie. L'InVS constate 67 600 cas et 311 décès, soit 50 cas mortels de plus. Une petite différence de plus de 20 % !!

Monde
  • L’épidémie continue de diffuser sur tous les continents (plus 67 000 cas).
  • 5 nouveaux pays ont signalé des cas.

France

  • 239 cas confirmés (dont 234 en France métropolitaine, 2 en Polynésie française, 2 en Martinique et 1 à Saint-Martin), 172 importés et 45 cas n’ont pas voyagé et sont liés à des cas importés, 22 cas n’ont pas voyagé et font partie d’un épisode de cas groupés encore en cours d’investigation.
  • 220 cas en cours d’investigation.
  • 10 épisodes de cas groupés dont 3 sans lien identifié avec un voyage.

jeudi 25 juin 2009

Ce sont 34 franciliens qui sont atteints de la grippe A (H1N1)

On dénombre 34 cas de grippe porcine parmi les élèves franciliens, au total ce sont 35 enfants qui ont été touchés par le virus de la grippe A (H1N1) à Paris, Châtillon et Créteil. Le virus de la grippe A est bien présent en Ile-de-France, particulièrement dans les milieux scolaires, avec 30 enfants touchés par le virus de la grippe A (H1N1) dans l'école Cardinal Amette (Paris XVème) et dans l'école voisine, Dupleix. Ces deux écoles sont d'ailleurs fermées jusqu'à lundi. Quatre enfants sont par ailleurs porteurs du virus à Créteil et un collégien à Châtillon. A Créteil, aucun des enfants touchés ne revient d'un voyage à l'étranger. On ne connaît donc pas encore l'origine de la contamination. Alors que dans le 15eme, une élève, la première touchée, revenait d'un voyage en Grande-Bretagne. En ce qui concerne, le cas avéré à Châtillon dans les Hauts-de-Seine, est un élève ayant participé à un voyage soclaire au Canada. Tous les jeunes ayant participé au voyagé sont soignés avec un traitement préventif, le Tamiflu mais le collège ne ferme pas ses portes. Les autorités sont rassurantes. Tous les enfants sont sous traitement et se portent bien.