Ce qui est nouveau ce sont les cas non importés dans plusieurs pays. On cite un cas aux Etats-Unis dans l'Indiana d'une personne n'ayant jamais séjourné au Mexique. De même pour un cas espagnol. Par ailleurs, l'armée américaine enquête sur un cas suspect chez un Marine en Californie placé en quarantaine avec le soldat qui partageait sa chambre, alors qu'une trentaine d'autres sont sous surveillance, a indiqué mercredi le chef des Marines.
La dernière alerte pandémique de niveau 5 a eu lieu en 1968, lors de la grippe de Hong-Kong qui avait tué 1 million de personnes.
Un fonctionnaire de l’OMS vient de confier sous couvert d’anonymat à SkyNews que les chiffres des victimes au Mexique sont largement sous estimés depuis le début de la crise. Cela notamment en raison du fait qu’ils ne possèdent pas un seul laboratoire sur leur territoire qui serait capable d’analyser les prélèvements des malades. Ainsi, seulement quatre hopitaux de la capitale envoient des prélèvements aux USA et Canada pour des analyses. Les autres n’en n’ont pas les moyens.
Selon SkyNews, la réponse de l’OMS (phase 5) proviendrait du fait que les laboratoires américains ont mis en évidence que les victimes du virus A/H1N1 n’ont pas tous été infecté par la même souche. En clair, le virus aurait déjà muté plusieurs fois depuis son apparition fin mars 2009.
Le déclanchement de la phase 5 du niveau d’alerte va assurément accélérer l’isolement du Mexique, et vraisemblablement des Etats-Unis. Ces derniers vont sans doute instaurer sur tout leur territoire l’état d’urgence déjà décrété en Californie depuis hier et au Texas depuis 4 heures. Les conséquences économiques promettent déjà d’être désastreuses.