"Le virus n'a pas, à ce jour, été isolé sur des animaux. Il n'est donc pas justifié d'appeler cette maladie grippe porcine", estime l'OIE dans un communiqué. "Dans le passé, plusieurs épidémies de grippe d'origine animale ont été nommées en fonction de leur origine géographique, par exemple la grippe espagnole (1918-19) ou la grippe asiatique (1957-58), c'est pourquoi il serait logique d'appeler cette maladie "grippe nord-américaine", explique cette organisation internationale dont le siège est à Paris.
"Il n'y a aucune preuve de transmission du virus par l'alimentation", assure encore l'OIE qui juge inappropriée les restrictions sur le commerce imposées par certains pays, comme la Chine. "Actuellement, seuls des résultats établissant une circulation de ce virus chez des cochons dans des zones de pays comptant des cas humains justifierait des mesures commerciales sur l'importation de porcs en provenance de ces pays", selon le communiqué.
"Si ce virus venait à rendre malade des animaux, sa circulation pourrait en être accrue et entraîner une détérioriation de la santé publique au niveau mondial", avertit l'OIE qui appelle à une coopération internationale accrue entre les laboratoires chargés de la surveillance des maladies animales (épizooties). L'organisation mondiale appelle enfin les laboratoires à "mettre immédiatement dans le domaine public toute séquence génétique de virus grippal qu'elles obtiendraient".
Le virus a été identifié comme étant de type A/H1N1 et il touche majoritairement de jeunes adultes en bonne santé, selon l'Organisation mondiale de la santé.