dimanche 31 janvier 2010

Selon l'OMS le virus A (H1N1) est encore actif dans certaines régions du monde

Un virus qui reste actif dans plusieurs régions du monde, selon le dernier rapport épidémiologique de l’OMS du 29 janvier. Quelques jours après son audition par l'Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) sur sa gestion de la pandémie H1N1, l’Organisation confirme la nécessite de rester vigilant et de poursuivre la vaccination, sans exclure la possibilité d’une nouvelle vague grippale. Afrique du Nord, zones d’Europe orientale et d’Asie orientale sont toujours menacées même si le niveau d’activité tend à baisser.

En date du 24 Janvier 2010, dans le monde, plus de 209 pays et territoires d'outre-mer ont été touchés par le virus A (H1N1) et, au moins 14 711 morts, ont été recensés, selon l’OMS.

En Amérique du Nord, l’épidémie a poursuivi sa baisse depuis son pic fin novembre, descendant en deçà du niveau du seuil épidémique. Aux Etats-Unis, au Canada et au Mexique, les taux de SG ont maintenant passé sous le seuil épidémique saisonnier. Tous les indicateurs comme le nombre d'hospitalisation ou d’infections respiratoires aigües ou encore la mortalité pédiatrique continuent à diminuer.


Dans une très grande partie de l’Europe, le pic épidémique est atteint voire dépassé. L’activité grippale reste géographiquement très répandue en Europe centrale, mais, dans la plupart de l'Europe occidentale et septentrionale, les taux de consultations pour syndromes grippaux ou infections respiratoires continuent à diminuer sensiblement, et la majorité des états sont de retour au niveau des seuils épidémiques saisonniers voire en dessous. Le taux global d'échantillons positifs au virus A (H1N1) a diminué à 16 % (vs 20 % la semaine précédente) en Europe après avoir atteint un pic de 45 % début novembre 2009.

Dans certains pays d'Afrique du Nord, les données suggèrent que la transmission du virus reste active notamment au Maroc, en Algérie, en Libye et en Égypte, bien que le pic d'activité ait été passé en décembre 2009 ou janvier 2010.

En Asie du Sud, la transmission de la grippe reste étendue géographiquement et active en particulier dans le nord de l'Inde, au Népal et au Sri Lanka. L'activité grippale a fortement au Japon, en Chine, au Vietnam, au Laos et au Cambodge et a passé son pic dans la plupart des régions.

Dans la zone tropicale de l'Amérique et l'Asie, l'intensité de la transmission de la grippe a diminué dans la plupart des régions.

Source : Rapport OMS du 29 janvier 2010 (Carte Google Flu Trend, CDC)

vendredi 29 janvier 2010

Les centres de vaccinations ferment, le niveau 6 n'a jamais été prononcé

La première vague d'épidémie de grippe H1N1 est terminée et les centres de vaccination mis en place en novembre ferment ce week-end, mais on peut continuer à se faire vacciner en cabinet, avec la distribution du vaccin dans les pharmacies, et dans certains hôpitaux.

Didier Houssin, directeur général de la santé, a estimé jeudi devant la presse qu'après la fin de la première vague, "une deuxième vague épidémique ne pouvait être écartée" et qu'il convenait de poursuivre la campagne de vaccination. Cependant la cellule interministérielle de crise, qui a tenu "plus de 40 réunions depuis mai", n'a "plus lieu de poursuivre ses travaux", a-t-il dit, même si le passage à une autre phase du plan national de prévention et de lutte n'était pas envisagé.

La France est toujours en phase 5 A, qui correspond au début de la pandémie.

L'Institut de veille sanitaire a relevé jeudi que la circulation du virus restait "très modérée", avec des nombres de cas graves et de décès stabilisés au niveau relativement bas de ces dernières semaines. Au total, depuis le début de l'épidémie, 275 décès ont été enregistrés.

A ce jour un peu plus de 5,7 millions de personnes se sont fait vacciner, dont seulement 4,6 millions dans les centres de vaccination, qui seront tous fermés lundi. Le mouvement est déjà amorcé : à Paris, par exemple, il n'y a plus qu'un centre ouvert depuis le 25 janvier. "Le dispositif n'est plus adapté", a noté le Pr Houssin.

A partir de lundi, les médecins libéraux pourront se fournir en vaccins en pharmacie, proposés sous deux formes : le vaccin Panenza de Sanofi-Pasteur sans adjuvant, en multidose, et le vaccin Focetria avec adjuvant de Novartis, en monodose". Sur présentation de la carte professionnelle, un "kit d'amorçage" sera proposé comprenant 20 doses de vaccins en seringues préremplies de Focetria, deux flacons multidoses de Panenza, soit 20 doses, et les seringues. Si le patient a égaré son bon, le médecin pourra éditer un coupon sur le site de l'assurance maladie, à condition de ne pas avoir un ordinateur Apple ... !!.

Les gens pourront dans un deuxième temps - sans doute à partir du 15 février - aller eux-mêmes chercher les vaccins en pharmacie, sur prescription médicale. Ils recevront alors une boîte contenant une seringue pré-remplie de Focetria. Le pharmacien pourra si nécessaire éditer un bon sur le site de l'assurance maladie. Les pharmaciens seront rémunérés par la caisse d'assurance maladie, à raison de 14 euros pour un kit d'amorçage et de 2,60 euros pour un vaccin Focetria monodose. La vaccination en cabinet était possible depuis le 12 janvier, mais les médecins devaient aller chercher les doses dans les centres de vaccination. A ce jour, selon le directeur général de la santé, seulement "quelques centaines" de personnes se sont fait vacciner par leur médecin. En parallèle on pourra se faire vacciner dans les hôpitaux sièges du Samu, soit au moins un par département. Au total 117 hôpitaux seront ouverts à la vaccination, dont certains sur rendez-vous.

Les négociations avec les laboratoires sur la résiliation de 50 millions de commandes de vaccins se poursuivent, avec "des questions juridiques à explorer de façon fine", selon le Pr Houssin. Des vaccins ont été vendus au Qatar (300 000) et à Monaco (80 000), et il reste à ce jour 28 millions de doses en stock. Les adjuvants, présentés séparément du vaccin dans les multidoses, pourront à tout le moins être réutilisés, selon les autorités sanitaires.

Bravo les généralistes

Il faut admirer l'efficacité des généralistes !
Le mardi 12 janvier, la vaccination anti-grippale passe en ville et le jeudi 14 on déclare la fin de l'épidémie ! Il eut fallu le faire plus tôt.
Bref, on peut aller chercher les vaccins dans les centres et en faire au cabinet, bientôt en pharmacie, mais le train est passé. Nos patients ont compris que les deux vagues se sont succédées et que sauf énorme surprise, il n'y en aura pas de troisième dans l'immédiat. La demande de vaccination est au plus bas. Par contre les médecins généralistes sont absolument ulcérés du peu de considération à leur égard.

lundi 25 janvier 2010

Grippe A (H1N1) : Fermeture des centres de vaccination le 30 janvier

Le ministère de la santé a annoncé vendredi dans un communiqué que les centres de vaccination contre la grippe A (H1N1) seraient tous fermés à compter du samedi 30 janvier.

Le ministère explique que "la campagne de vaccination entre dans une troisième phase à compter du lundi 25 janvier jusqu'au mois de septembre, avec une nouvelle configuration de l'offre de vaccination dans les établissements de santé et chez les médecins libéraux. Les centres de vaccination collective vont être progressivement fermés et cesseront leur activité le 30 janvier". Dès la fermeture des centres de vaccination, c'est-à-dire à partir du lundi 1er février, les médecins libéraux pourront se fournir en doses de vaccin dans les 23 000 officines françaises.

"Les pharmaciens d'officine peuvent dès aujourd'hui commander auprès des grossistes-répartiteurs les vaccins pour répondre aux demande des médecins libéraux", ajoute le ministère. Ils leur fourniront un lot de 20 doses en seringue préremplie de Focetria* (Novartis) et deux flacons multidoses de Panenza* (Sanofi Pasteur, groupe Sanofi-Aventis), soit 20 doses, ainsi que les seringues nécessaires à l'injection.

Les médecins libéraux pourront renouveler ce stock en fonction de leurs besoins. Le ministère de la santé explique que l'ensemble des bons de vaccination ont désormais été envoyés aux assurés sociaux. En cas de perte du bon, il est possible d'en obtenir un autre auprès de la caisse primaire d'assurance maladie (CPAM), chez son médecin à condition qu'il dispose d'un compte professionnel à l'assurance maladie (sur Ameli.fr) ou auprès d'un pharmacien.

Parallèlement à la vaccination en ville, des centres de vaccination vont être ouverts dans les 100 établissements hospitaliers sièges de Samu jusqu'en septembre. Le ministère souligne que "la poursuite de la vaccination est un bon moyen d'augmenter le degré d'immunité de la population vis-à-vis du nouveau virus et donc d'atténuer une éventuelle seconde vague" épidémique.

Grippe A : L'OMS rejette les accusations d'avoir fabriqué une pandémie

L'OMS a rejeté lundi les accusations d'avoir été influencée par l'industrie pharmaceutique et d'avoir fabriqué une fausse alerte à la pandémie. Dans une déclaration officielle, l'agence de l'ONU affirme que la pandémie de grippe A est bien réelle.

"La réponse de l'OMS à la pandémie de grippe n'a pas été influencée de manière inappropriée par l'industrie pharmaceutique", affirme la déclaration placée sur le site internet de l'organisation. De nombreuses garanties sont en place pour éviter les conflits d'intérêt des experts qui conseillent l'OMS, ajoute le texte. "Les allégations que l'OMS a fabriqué une fausse pandémie pour procurer des profits à l'industrie sont scientifiquement faux et historiquement incorrects", ajoute l'Organisation mondiale de la santé (OMS).


Audience à Strasbourg

"Le monde traverse une réelle pandémie. La description de celle-ci comme imaginaire est fausse et irresponsable", insiste l'agence de l'ONU. Une audience est prévue mardi à Strasbourg à la demande de l'assemblée du Conseil de l'Europe sur la gestion de la crise par l'agence de l'ONU. L'OMS rappelle que les analyses ont démontré que le virus de la grippe A (H1N1) est un nouveau virus et qu'il se transmet de personne à personne. Les premiers cas recensés au Mexique ont prouvé que le virus pouvait susciter une grave maladie et causer la mort. Les cas de pneumonie virale constatés, pouvant évoluer rapidement vers une issue fatale, étaient différents de l'évolution habituelle de la grippe saisonnière, ajoute l'OMS. La propagation du virus dans le monde a en outre été "exceptionnellement rapide". Jusqu'au 1er juillet, des cas ont été confirmés dans 120 pays, alors que le 29 avril de l'an dernier seuls neuf pays étaient touchés.

dimanche 24 janvier 2010

Les médecins pourront s'approvisionner en vaccins contre la grippe A (H1N1) dans les pharmacies à partir du 1er février

Les médecins pourront s'approvisionner en vaccins contre la grippe A (H1N1) dans les pharmacies à partir du 1er février, a annoncé vendredi la ministre de la Santé Roselyne Bachelot, précisant que cette mesure permettra de fermer les centres de vaccination.

Les médecins "avaient des problèmes d'approvisionnement que nous avons maintenant résolus. A partir du 1er février, (ils) vont pouvoir se procurer les vaccins dans les pharmacies", "ce qui va lever les dernières réticences".

Concrètement, a-t-elle précisé, les médecins, qui refusaient d'aller chercher leurs doses dans les centres de vaccination, pourront passer commande la semaine prochaine dans les 23 000 pharmacies du pays et le 1er février, ils recevront ces vaccins. Pour les personnes souhaitant se faire vacciner, "il faut toujours un bon" car "ça permet la traçabilité", a poursuivi Roselyne Bachelot.

Cette mesure "va nous permettre progressivement de fermer les centres de vaccination, plus tôt qu'on l'avait prévu", a-t-elle noté. Et d'ajouter qu'"à partir du 1er février, les élus locaux pourront récupérer leurs centres".

La ministre de la Santé a par ailleurs souligné que les négociations se poursuivaient avec l'industrie pharmaceutique pour l'annulation de la commande de 50 millions de vaccins. Ces discussions sont "d'une extrême âpreté", a-t-elle reconnu, assurant qu'il n'était "en aucun cas" prévu de "transformer cette résiliation en une commande ultérieure".

samedi 23 janvier 2010

Ce ne sont pas les deux derniers épisodes qui ont contribué à éclaircir le feuilleton de la grippe A

Il est désormais possible de se faire vacciner chez son médecin généraliste. Si ces derniers conseillent de le faire, chez eux ou au centre de vaccination, c'est un vrai jeu de piste !

« Tout ce qui concerne la grippe A a été extrêmement mal organisé, expliqué, médiatisé. Une nouvelle fois, les généralistes ont été pris pour la cinquième roue du carrosse », résume sans langue de bois le Dr Franckaert, de la maison médicale de Loudéac. D'où sans doute l'explication qu'environ 1/10 e de la population française seulement ait été vaccinée, même si à Loudéac, la proportion est bien meilleure, avec plus de 4 000 personnes venues au centre de vaccination.
Ce ne sont pas les deux derniers épisodes qui ont contribué à éclaircir le feuilleton. Alors que la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, annonçait que dorénavant les médecins généralistes allaient pouvoir vacciner leurs patients, les autorités scientifiques annonçaient officiellement la fin de l'épidémie de grippe A.

Ne pas relâcher la garde

Quel message donnent dès lors ces généralistes, tenus jusque-là sur la touche ? Les Dr Franckaert et Le Moan, de la maison médicale de Plémet, sont sur la même ligne : « Il ne faut pas relâcher la garde. Nous conseillons à nos patients de se faire vacciner. La possibilité d'un rebond de l'épidémie n'est pas du tout à écarter. » Mais jusqu'à ce début de semaine, il n'était pas pour autant encore possible de se faire « piquer » au cabinet.

L'explication du Dr Le Moan : « Il n'y avait pas à disposition au centre de vaccination de flacons mono-dose. Quand un flacon était entamé, il fallait le finir rapidement. Il aura fallu alors organiser des séances successives de vaccination, c'était ingérable en terme d'organisation. On pourra le faire quand le vaccin sera à disposition dans un circuit de distribution classique en pharmacie. »

Depuis vendredi après-midi, des vaccins mono-dose sont arrivés au centre de vaccination. Les généralistes se transformeront-ils en chauffeurs-livreurs ? On peut en douter, ils ne manquent pas de travail rien qu'avec l'épidémie de gastroentérite... Du coup, la ministre Roselyne Bachelot a assuré que ses services faisaient le maximum pour approvisionner au plus vite les pharmacies. Mais ces dernières n'ont pas de nouvelles officielles à ce sujet...

Vincent Besnard. Ouest France

vendredi 22 janvier 2010

Les vaccins contre la grippe A (H1N1) seront seulement disponibles en pharmacie pour les médecins au 1er février

Les médecins pourront se procurer des vaccins contre la grippe H1N1 dans les pharmacies à compter du 1er février, ce qui permettra de fermer les centres de vaccination plus tôt que prévu, a annoncé ce vendredi la ministre de la Santé Roselyne Bachelot sur Europe 1. "Nous avons conclu hier (jeudi 21 janvier) un accord avec les 23 000 pharmaciens, donc à partir du 1er février les médecins généralistes vont pouvoir se procurer les vaccins dans les pharmacies, ce qui va lever les dernières réticences", a déclaré Mme Bachelot. "Cela va nous permettre de fermer les centres de vaccination progressivement plus tôt que prévu", a déclaré Mme Bachelot, soulignant que la grippe H1N1 pouvait "repartir". Les élus locaux pourront "récupérer leurs centres" à partir du 1er février, selon la ministre. Dès la semaine prochaine, les médecins pourront passer commande de leurs vaccins chez les pharmaciens et ils auront les vaccins au 1er février", a-t-elle détaillé, précisant qu'il fallait "toujours un bon pour les malades", ce qui "permet la traçabilité".

Si les patients n'ont pas de bon, ils peuvent s'en procurer dans les caisses primaires d'assurance maladie "mais aussi chez leur médecin ou chez leur pharmacien", a poursuivi la ministre. Ils peuvent se faire vacciner chez un généraliste ou un spécialiste. "Nous sommes à la fin du premier pic pandémique, nous n'avons plus que 80 000 consultations supplémentaires liées à la grippe. Nous ne savons pas ce qui va se passer", a expliqué la ministre de la Santé. Plusieurs scénarios sont possibles, a-t-elle rappelé: "un pic épidémique nouveau précoce ou un autre pic vers l'automne".

jeudi 21 janvier 2010

Considérable diminution des cas de grippe A en Chine

Ce 20 janvier, le Ministère de la Santé a fait savoir que la semaine dernière (du 11 au 17 janvier), 1 556 nouveaux cas enregistrés de grippe H1N1 ont fait leur apparition selon les rapports des 31 provinces de Chine, faisant également état de 27 décès dus à la maladie. La proportion des malades de la grippe H1N1 représente encore près de 40 % de l'ensemble des cas grippaux, baissant de 17 points par rapport à la semaine dernière.

Toutefois, le Ministère de la Santé a rappelé au public que le virus de la grippe H1N1 continue de se répandre encore activement dans une grande partie de la Chine. Avec successivement les vacances scolaires et la Fête du Printemps qui se rapproche, la vigilance et la prévention contre la grippe H1N1 doivent être rigoureusement maintenue.

Grippe A. Un élevage de dindes des Côtes-d'Armor contaminé

La préfecture des Côtes-d’Armor a annoncé que mardi, le laboratoire de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) de Ploufragan a confirmé "la présence du virus A (H1N1) au sein d’un élevage de dindes reproductrices situé dans le département", sans préciser la commune.

"Pendant quelques jours, ces animaux ont présenté une chute de ponte, sans autres signes cliniques ni mortalité associés", explique la préfecture qui précise que "l’abattage des animaux n’est pas nécessaire». L’élevage est mis en quarantaine jusqu’à sept jours suivant la fin des symptômes. La préfecture rappelle qu’il convient "d’éviter tout contact des personnes présentant des symptômes grippaux avec les animaux et de porter un masque de protection respiratoire".

mercredi 20 janvier 2010

Récapitulatif des cas français de grippe A (H1N1)

En France - 290 décès attribués au virus grippal A (H1N1) 2009

Le bilan pour les 272 derniers décès attribués au virus grippal A (H1N1) 2009 en France métropolitaine, dans les Dom, Tom et Com depuis juillet 2009, donne la répartition suivante :

Par zone géographique :

* 240 en France métropolitaine
* 9 en Nouvelle Calédonie
* 7 en Polynésie française
* 7 à la Réunion
* 6 dans les départements d'Amérique
* 2 à Mayotte
* 1 en Guyane


Par âge (en France métropolitaine) :

* 145 personnes de 15 à 64 ans
* 53 personnes de plus de 65 ans
* 18 enfants de 1 à 14 ans
* 8 nourrissons de moins d’un an


Par sexe (en France métropolitaine) :

* 126 hommes
* 96 femmes
* Absence de données : 2 cas


Par facteur de risque (en France métropolitaine) :

* 52 : Pathologie respiratoire chronique (dont asthme : 9)
* 35 : Aucun facteur de risque
* 28 : Diabète
* 27 : Insuffisance cardiaque
* 24 : Déficit immunitaire acquis ou iatrogène
* 10 : Obésité morbide
* 3 : Grossesse (ou post-partum)

Parmi les personnes décédées :

* 02/01/2010 : Orléans - 1 femme de 59 ans qui était atteinte d'une maladie de Hodgkin et était sous chimiothérapie.
* 01/01/2010 : Haute-Garonne : 1 femme enceinte de 24 ans.
* 28/12/2010 : Lieu inconnu - 1 homme de 74 ans
* 23/12/2009 : Calvados - 1 enfant de 9 ans qui ne présentait pas de facteurs de risque connus
* 12/12/2009 : Haute-Loire -1 adolescent de 13 ans.
*
28/11/2009 : Bézu St. Germain - 1 femme âgée d'une trentaine d'années, qui présentait des antécédents médicaux.
* 24/11/2009 : Nice - 1 fillette de 9 ans
* 18/11/2009 : Paris - 1 femme de 17 ans, qui était atteinte d'une pathologie associée.
* 10/11/2009 Essonne - 1 femme de 28 ans, sans antécédents médicaux particuliers.
*
09/11/2009 : Côte-d'Or - 1 homme de 67 ans qui avait des antécédents d'hypertension artérielle et de d'hypercholestérolémie.
*
09/11/2009 : Paris - 1 femme de 53 ans, présentant une insuffisance respiratoire chronique et une cardiopathie sévère.
* 08/11/2009 : Paris - 1 femme de 61 ans qui présentait une insuffisance rénale sévère.
* 07/11/ 2009 : Hauts-de-Seine - 1 homme de 44 ans, qui souffrait d'obésité et d'insuffisance respiratoire chronique.
* 06/11/2009 : Bouches-du-Rhône - 1 jeune femme de 17 ans, déjà malade.
*
06/11/ 2009 : Haute-Garonne - 1 femme de 32 ans, qui présentait des problèmes cardiaques. Le décès est survenu quelque jours après un accouchement difficile.
* 05/11/2009 : Paris - 1 homme de 41 ans, greffé du poumon et du foie en 1997.
* 05/11/2009 : Meuse - 1 homme de 63 ans qui présentait des antécédents cardio-vasculaires.
* 31/10/2009 : Haute-Garonne - 1 nourrisson de 12 mois, souffrant d'une maladie métabolique grave.
* 28/10/2009 : Oise - 1 femme de 18 ans, handicapée.
* 24/10/2009 : Oise - 1 femme de 38 ans, diabètique.
* 21/10/2009 : Paris- 1 homme de 38 ans, porteur d'une pathologie auto immune associée.
*
18/10/2009 - Paris - 1 bébé de 11 mois qui avait un terrain sous-jacent d'atteinte cardiaque très sévère.
* 15/10/2009 - Bouches-du-Rhône - 1 femme de 30 ans qui souffrait d’une longue maladie.
* 20/09/2009 - Rhône - 1 homme de 58 ans.
* 20/09/2009 - Polynésie française - 1 personne sans facteur de risque
* 19/09/2009 - Finistère - 1 homme de 42 ans, admis à l'hopital le 24 août pour une pneumopathie.
*
18/09/2009 - La Réunion - 1 homme de 32 ans qui ne présentait pas de facteur de risque connu de complication de la grippe.
* 17/09/2009 - Martinique - 1 bébé de 18 mois qui présentait déjà une pathologie congénitale lourde.
* 15/09/2009 - La Rénion - 1 femme de 78 ans qui souffrait de pathologies multiples notamment cardio-vasculaires et respiratoires.
*
13/09/2009 - Guyane - 1 femme de 37 ans qui souffrait de nombreuses pathologies chroniques graves sous-jacentes notamment respiratoire, cardiaque et métabolique.
* 13/09/2009 - Loire - 1 homme de 26 ans, sans autre maladie connue.
* 13/09/2009 - La Réunion - 1 femme de 18 ans qui souffrait d'une maladie chronique entraînant un déficit immunitaire.
* 08/09/2009 - Gironde - 1 homme de 70 ans qui était porteur d'une pathologie grave.
*
05/09/2009 - Vaucluse - 1 homme de 64 ans qui souffrait d'insuffisance rhénale, cardiaque, diabétique et d'obésité.
* 04/09/2009 (?) - Polynésie française - 1 homme de 73 ans, porteur d'une pathologie chronique lourde.
* 04/09/2009 (?) - Polynésie française - 1 homme de 61 ans qui présentait plusieurs facteurs de risque respiratoires.
* 30/08/2009 - Nouvelle-Calédonie - 1 femme de 36 ans.
* 30/08/2009 - Nouvelle-Calédonie - 1 nourisson de 1 ans qui était suivi pour une pathologie chronique sévère.
* 30/08/2009 - La Réunion - 1 fille de 5 ans qui souffrait de pathologies sous-jacentes, notamment respiratoires.
* 28/08/2009 - La Réunion - 1 homme de 69 ans qui souffrait de graves pathologies sous-jacentes, cardiaques et respiratoires.
* 23/08/2009 - Nouvelle-Calédonie : 1 nourisson de moins de 1 an qui était suivi pour une pathologie chronique sévère.
* 23/08/2009 - Landes - 1 femme de 56 ans qui présentait de multiples facteurs de risque.
* 22/08/2009 - Nouvelle-Calédonie - 1 femme de 46 ans.
* 21/08/2009 - Nouvelle-Calédonie - 1 homme de 30 ans.
* 20/08/2009 - Nouvelle-Calédonie - 1 homme de 27 ans.
* 19/08/2009 - Nouvelle-Calédonie - 1 femme de 58 ans.
* 17/08/2009 - Nouvelle-Calédonie - 1 fille de 8 ans.
* 12/08/2009 - Polynésie française - 1 jeune femme identifiée comme patiente dite 'à risque'.
* 10/08/2009 - Nouvelle-Calédonie - 1 femme de 86 ans.
* 05/08/2009 - Polynésie française - 1 jeune femme enceinte et déjà malade.
* 30/07/2009 - Finistère - 1 adolescente de 14 ans qui souffrait également d'une maladie grave, compliquée d'une autre infection pulmonaire sévère.

Bilan mondial de la grippe A (H1N1)

Le bilan mondial de la grippe A (H1N1) à la date du 20 janvier est le suivant. Il y a eu 15 896 morts qui se répartissent ainsi selon les continents :

* Amériques (7 788) :
2 998 aux Etats-Unis, 1 632 au Brésil, 931 au Mexique, 617 en Argentine, 420 au Canada, 208 au Pérou, 198 en Colombie, 150 au Chili, 129 au Venezuela, 117 en Equateur, 59 en Bolivie, 52 au Paraguay, 50 au Costa Rica, 49 à Cuba, 33 en Uruguay, 32 au Salvador, 23 en République dominicaine, 18 au Guatemala, 16 au Honduras, 11 au Nicaragua, 11 au Panama, 7 en Jamaïque, 5 à la Guadeloupe, 5 à Trinidad et Tobago, 4 aux Bahamas, 3 à la Barbade, 2 à Saint-Christophe-et-Niévès, 2 au Suriname, 1 aux Bermudes, 1 en Guyane française, 1 aux Iles Caïmans, 1 aux Iles Malouines, 1 à la Martinique et 1 à Sainte-Lucie.

* Asie (4 665) :
1 141 en Inde, 714 en Chine, 602 en Russie, 507 en Turquie, 198 en Thaïlande, 170 en Corée du Sud, 149 au Japon, 147 en Iran, 127 en Syrie, 124 en Arabie Saoudite, 85 en Israël, 77 en Malaisie, 57 à Hong Kong, 53 au Vietnam, 50 (?) en Corée du Nord, 46 au Sri Lanka, 40 en Irak, 37 à Taïwan, 32 aux Philippines, 31 à Oman, 30 au Koweit, 29 en Mongolie, 28 en Palestine, 27 au Yémen, 23 en Georgie, 19 à Singapour, 17 en Afghanistan, 16 en Jordanie, 14 au Pakistan, 11 à Macao, 10 en Indonésie, 10 au Qatar, 7 au Bangladesh, 7 à Bahrein, 6 en Arménie, 6 au Cambodge, 6 aux Emirats arabes unis, 5 au Liban, 2 en Azerbaïdjan, 2 au Népal, 1 à Brunei, 1 aux Iles Maldives, 1 au Laos.

* Europe (2 709) :
362 en Grande-Bretagne, 271 en Espagne, 258 en France métropolitaine, 213 en Ukraine, 210 en Italie, 178 en Allemagne, 150 en Pologne, 107 en Roumanie, 99 en Grèce, 83 au Portugal, 77 en République tchèque, 75 en Serbie, 57 en Hongrie, 53 aux Pays-Bas, 41 en Finlande, 38 en Slovaquie, 35 en Bulgarie, 35 en Moldavie, 31 en Lettonie, 30 au Danemark, 29 en Norvège, 26 en Croatie, 25 en Suède, 24 en Autriche, 23 en Macédoine, 22 en Irlande, 21 en Lithuanie, 20 en Biélorussie, 17 en Belgique, 16 en Suisse, 15 en Slovénie, 14 au Kossovo, 11 en Albanie, 10 en Bosnie Herzegovine,10 en Estonie, 7 au Monténégro, 6 à Chypre, 5 à Malte, 3 au Luxembourg et 2 en Islande.

* Afrique (501) :
232 en Egypte, 93 en Afrique du Sud, 60 au Maroc, 57 en Algérie, 24 en Tunisie, 8 à Maurice, 7 à la Réunion, 5 au Soudan, 3 à Madagascar, 2 à Mayotte, 2 au Mozambique, 2 au NIgéria, 2 à Sao Tomé-et-Principe, 1 au Ghana, 1 en Libye, 1 en Namibie et 1 en Tanzanie.

* Océanie (233) :
191 en Australie, 20 en Nouvelle-Zélande, 9 en Nouvelle-Calédonie, 7 en Polynésie française, 2 aux îles Samoa, 1 aux îles Cook, 1 aux îles Marshall, 1 aux îles Salomon et 1 aux îles Tonga.

Grippe A (H1N1) : « L'OMS n'avait pas prévu la méfiance contre le vaccin »

Margaret Chan a reconnu quelques problèmes de gestion de la pandémie grippale, hier devant le conseil exécutif de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

« Nous avions prévu qu'il y aurait des problèmes pour produire des vaccins suffisamment rapidement (...), mais nous n'avions pas prévu que les gens décideraient de ne pas se faire vacciner ». Pour la directrice de l'OMS, « l'époque où les responsables de la santé pouvaient donner leurs recommandations (...) et attendre que les populations s'y plient est sans doute révolue ». Soulignant la moindre virulence du virus H1N1 par rapport à ce qui avait été anticipé par l'OMS, Margaret Chan estime que « le pire est peut-être derrière nous ».

Des assurés attendent toujours leur bon de vaccination

On en parle beaucoup moins et pourtant les centres fonctionnent encore.

La grippe H1N1 serait-elle en train de passer aux oubliettes ? Si la fréquentation baisse, des assurés attendent toujours leur bon de vaccination. Ceux-là ont désormais la possibilité de voir le problème avec leur médecin traitant. Mais tous auront-ils des doses dans leur cabinet ?

Exemple dans le Nord. La semaine dernière, a donc été plutôt calme, avec quatre-vingt-sept personnes piquées au centre de Bouchain par exemple entre le 11 et le 17 janvier. Soit une douzaine de personnes par jour. Ce centre n'a pas rouvert lundi, après avoir traité 2 664 personnes en tout. Là où on a le plus vacciné sur la même période, c'est à Valenciennes avec 263 candidats, ce qui fait 6 196 personnes depuis l'ouverture. Viennent ensuite les centres de Saint-Amand-les-Eaux (5 359 piqûres) et de Saint-Saulve (5 213). Denain et Condé n'ont pas atteint les 4 000 passages (respectivement 3 948 et 3 512). Au total pour l'instant, 26 892 personnes ont choisi le vaccin dans l'arrondissement de Valenciennes. À titre de comparaison, l'Avesnois en était à 13 800, le 13 janvier.

samedi 16 janvier 2010

Au moins 13 554 morts de la grippe porcine, indique l'OMS

Le virus de la grippe A (H1N1) a causé la mort d'au moins 13 554 personnes dans le monde, a indiqué l'OMS dans son bulletin hebdomadaire. En une semaine, 755 décès supplémentaires ont été recensés par l'organisation.

La plus forte augmentation a été constatée sur le continent européen, où le nombre de morts a passé de 2 554 à au moins 2 788 en une semaine, soit une augmentation de 234 morts. Le continent américain reste le plus touché, avec au moins 7 016 décès imputés au virus, contre 6 888 sept jours auparavant. La transmission est actuellement la plus active dans certaines parties de l'Afrique du Nord, l'Asie du sud, l'est et le sud-est de l'Europe, précise l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Ailleurs en Europe et dans les Amériques, le déclin de l'activité du virus se poursuit.

Vacc...inorganisation


Les deux documents ci-dessus peuvent être agrandis en cliquant dessus. A gauche la lettre du préfet du Nord Pas-de-Calais reçue seulement le vendredi 15 janvier alors que tous les médias annoncent la vaccination chez les généralistes possible depuis le mardi 12, avec comme date de début effective le 18 janvier. A droite, l'annonce officielle de la fermeture du centre de vaccination de Mons-en-Barœul (Nord) sur ordre de la préfecture à partir du vendredi 15 janvier. L'ennui c'est que les médecins sont donc censés aller chercher dans des centres fermés les vaccins ... qu'ils ne pourront pas administrer ! Mais qui coordonne ?
On peut découvrir que 1 567 habitants ont été vaccinés en 2 mois, dans un centre, avec un personnel réquisitionné compris entre 8 à 11 personnes ... un médecin seul voit presque le même nombre de patients dans le même temps, et il y a 20 généralistes et 2 pédiatres dans cette ville qui pouvaient donc vacciner potentiellement 100 % de la population monsoise. Cqfd.

vendredi 15 janvier 2010

La grippe A(H1N1) a fait près de 14 000 morts dans le monde

La grippe A(H1N1) a fait près de 14 000 morts dans le monde depuis son apparition en avril dernier, annonce ce vendredi l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Elle précise que le virus se répand plus rapidement en Afrique du Nord, en Asie du Sud et dans certaines zones de l'Europe. En Inde, la pandémie semble avoir atteint son pic en décembre mais elle continue de s'étendre au Népal et au Sri Lanka. La grippe A continue à se diffuser au Maroc, en Algérie et en Egypte, et en Europe en Roumanie, en Ukraine, en Turquie et en Suisse. Depuis novembre, la diffusion de la maladie s'est ralentie au Japon, en Chine et en Mongolie. Dans les Amériques, le taux d'infection baisse depuis octobre, sauf dans certaines zones du centre et du nord du Mexique.

jeudi 14 janvier 2010

Pour une simplification de la procédure de vaccination contre la grippe A

La vaccination contre la grippe A (H1N1) peut théoriquement être faite par les médecins généralistes dans leur cabinet, mais l'expérience sur le terrain montre des difficultés invraisemblables. Le journal La Voix du Nord relate l'expérience d'un médecin qui s'est vu refusé une livraison de vaccins sous le prétexte qu'aucune directive n'était parvenu au centre de vaccination ! Kafka et Ubu ont encore de beaux jours devant eux ... Rien d'étonnant, dans ces circonstances, à certaines réactions comme celle reprise ci-dessous.

L'affiche peut être agrandie en cliquant dessus


L’ UNOF 59 et 62 remercient beaucoup la Ministre de la santé de nous permettre d’intervenir dans la vaccination H1N1 « après » la bataille et à des conditions « mirobolantes ». Nous lui sommes très reconnaissants de devoir aller chercher les vaccins dans les centres, de devoir remplir les formulaires administratifs exigés pour la fabuleuse somme de 6,60 €. Trêve de plaisanterie, elle s’est moquée de nous au départ et de plus elle continue à le faire maintenant. Nous appeler à la rescousse après le fiasco de sa campagne de vaccination à la soviétique est lamentable. Mais nous ne tomberons pas dans ce piège destiné à nous faire partager avec elle l’échec de sa politique. En conséquence, l’UNOF du Nord et du Pas-de-Calais, tout en étant favorable à la vaccination, appelle tous les médecins de famille à refuser les conditions imposées par la Ministre.


Nous ne pourrons accepter de vacciner que quand les conditions seront les mêmes que pour la grippe saisonnière, à savoir :
• Vaccin disponible dans les pharmacies
• Doses individuelles
• Pas de formulaire à remplir pour l’administration, vaccination simplement consignée dans le dossier médical du patient
• Pas de décharge à faire signer
En ce qui concerne la rémunération, faites ce vaccin dans le cadre d’une consultation ou d’une visite, mais laissez tomber les 6,60 € royalement proposés qui marquent notre soumission au dispositif étatique. Après les incohérences ministérielles de ces derniers mois, cette ligne de conduite nous paraît la seule propre à asseoir notre dignité et à recouvrir un minimum d’indépendance.
Nous vous invitons à utiliser l’affiche ci-jointe pour votre salle d’attente ; elle vous évitera d’avoir à reprendre sempiternellement les mêmes explications.
Enfin, nous demandons que le Président de la République réclame enfin la démission de cette ministre qui outre son incompétence en matière de santé et sa volonté de favoriser une étatisation à terme, ne sait pas ce que le dialogue veut dire.
Bien cordialement.

Grippe A : L’épidémie est finie

Elle aura duré quatre mois, atteint au minimum 3 millions de personnes (de 6,5 à 13 millions selon d'autres estimations) et causé 269 décès. L’épidémie de grippe A, tant redoutée, s’est officiellement achevée cette semaine.
On s’en doutait déjà depuis quelque temps. Depuis hier soir, c’est enfin officiel : L’épidémie de grippe A est terminée. Selon le dernier bulletin de surveillance de la grippe du réseau Sentinelles, le nombre de cas est au-dessous du seuil épidémique depuis deux semaines. Une tendance que l’Institut national de veille sanitaire (InVS), analysant les données d’autres réseaux comme les Grog (groupes régionaux d’observation de la grippe), confirme lui aussi. « Nous en sommes à 130 cas pour 100 000 habitants, alors que le seuil épidémique est situé à 182 cas, décrypte Thierry Blanchon, responsable adjoint de Sentinelles. Cela confirme la fin de la première vague épidémique qui a débuté en septembre. » En seize semaines, le virus H1N1 a touché 2,8 millions de personnes, selon le mode de comptabilisation de Sentinelles. « C’est le nombre de personnes qui ont consulté leur généraliste, souligne Thierry Blanchon. C’est sans compter celles qui ont eu des symptômes mais qui se sont soignées toutes seules, et celles qui ont été infectées mais qui n’ont pas eu de symptômes. » Pour le spécialiste, la nouvelle grippe qui pour l’instant a éclipsé la grippe saisonnière toujours aux abonnés absents a fait beaucoup plus de malades. Une étude récemment publiée par l’université d’Aix-Marseille affirme qu’elle aurait touché près de 13 millions de personnes.


La grippe pandémique a tué au total 269 personnes en France depuis le début de l'épidémie, dont 240 en métropole soit 10 fois moins qu'une grippe saisonnière.

Mais pour l’instant, impossible de donner un chiffre précis. « D’ici quelques semaines, des études de séroprévalence vont débuter, poursuit Thierry Blanchon. Le but est de savoir, grâce à des analyses de sang, quelle proportion de la population a été infectée. Ce sera le seul moyen d’avoir des données fiables. »
Au total, la pandémie de grippe A a tué 240 personnes en France métropolitaine et 29 outre-mer depuis le début de l’épidémie, selon les dernières données de l’InVS, remontant à lundi. Un chiffre très inférieur aux 2 500 à 5 000 morts attribués chaque année à la grippe saisonnière. Toutefois, selon la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, qui a été auditionnée par les députés durant de longues heures mardi soir, une seconde vague épidémique n’est pas exclue, et la vaccination reste de mise.

mercredi 13 janvier 2010

Les médecins généralistes n'ont pas été informés des nouvelles conditions de la vaccination contre la grippe A (H1N1)

La vaccination anti H1N1 a, en théorie, débuté hier, chez les généralistes.

Aucune information officielle en provenance du ministère de la santé, ou des préfectures ou des centres de sécurité sociale. C'est donc par les médias que les généralistes ont appris cette nouvelle stratégie. Réclamée depuis des mois, cette solution mériterait des explications aux intéressés. Les vaccins ne sont pas encore en pharmacie. Et la démarche administrative a de quoi rebuter des généralistes.

Pourquoi tant de ratés alors qu'on avait des semaines pour se préparer à cette éventualité ? L'inquiétude est d'autant plus grande que les autorités semblent satisfaites de ces résultats, estimant qu'il s'agit d'une bonne répétition pour une crise de grande ampleur !!

Ci-dessous un entretien avec le Docteur Marc Barrière (photo ci-dessus), président du Groupe régional d'observation de la grippe et élu à l'Union des médecins libéraux de Basse-Normandie, qui regrette que les généralistes n'aient pas été associés à la campagne de vaccination contre la grippe A dès le mois de novembre.

Les médecins généralistes peuvent vacciner les patients contre la grippe A...

Oui, mais il s'agit d'un effet d'annonce car les cabinets médicaux n'ont pas reçu de courriers officiels des ministères de la Santé et de l'Intérieur. Les médecins généralistes ont appris par voie de presse qu'ils pourraient vacciner leurs patients. Il faudrait qu'ils soient une dizaine pour que je puisse les vacciner dans de bonnes conditions.

En théorie, comment doit se mettre en place la vaccination chez le médecin ?

Pour l'instant, les vaccins contre la grippe A ne sont pas disponibles dans les officines. Habituellement, un patient va chercher son vaccin à la pharmacie la plus proche, puis se rend chez son généraliste. Lequel, après examens clinique et médical, estime s'il peut, oui ou non, le vacciner ce jour-là. Au niveau administratif, la démarche s'arrêtait là. Or, à la date d'aujourd'hui, on propose au médecin généraliste d'aller au centre de vaccination, muni d'un sac isotherme ou d'une glacière pour se faire délivrer, sur ordonnance, un lot unitaire de vaccins avec adjuvant, des flacons pour dix vaccins sans adjuvant, et le matériel qui servirait à l'injection. Cette lourdeur administrative encore en vigueur pose problème. Nous demandons qu'elle soit simplifiée et que le patient arrive au cabinet médical avec une dose unitaire.

Le centre de vaccination d'Alençon est-il toujours ouvert ?

Il l'est tous les jours de 17 h à 21 h. Les horaires devraient changer puisqu'on dénombre entre 4 et 20 personnes par jour. La météo a joué mais pas seulement. J'étais de garde le 31 décembre : on a vacciné vingt personnes alors que les rues étaient noires de monde. La population est, a priori, pas intéressée par la vaccination antigrippale, peut-être n'en a-t-elle pas encore bien compris les enjeux.

Est-ce que l'intérêt de la population pour la vaccination contre la grippe A varie en fonction de sa médiatisation ?

On a constaté des fluctuations médiatiques et des revirements spectaculaires des positions du gouvernement, du corps médical et de la population. Il est vrai que de ne pas avoir, d'entrée de jeu, associer à cette campagne de vaccination les médecins généralistes qui sont des spécialistes en ce domaine, a été une erreur. Je rappelle qu'en novembre les médecins généralistes ont vacciné six millions de personnes contre la grippe saisonnière. Je vous laisse faire le lien avec l'annonce de 5 millions de gens vaccinés contre la grippe A, en deux mois, et dans tous les centres répartis sur le territoire...

Les gens ont a priori confiance en leur médecin. Pensez-vous qu'ils seront plus prompts à se faire vacciner par lui ?

Depuis que la vaccination a lieu dans les centres, j'ai l'habitude de dire que je passe vingt minutes par quart d'heure à expliquer à mes patients le bien fondé de cette vaccination. Ils sont déçus de savoir que ce n'est pas moi qui vais les vacciner. Les médecins ont envoyé beaucoup de leurs patients dans les centres. Quelque chose a été mal expliqué : le médecin pratique une médecine individuelle. Là, il s'agit d'une médecine de santé publique et d'un enjeu collectif compris par tous les médecins.

mardi 12 janvier 2010

La France a commandé un tiers des vaccins contre la grippe A (H1N1) disponibles dans le monde


Les Etats-Unis ont réduit de moitié leurs commandes de vaccins contre la grippe A (H1N1) au groupe CSL, a annoncé lundi le groupe pharmaceutique australien.
Jeudi, le gouvernement américain disait n'avoir pris aucune décision officielle sur la question mais a finalement fini par suivre l'initiative déjà prise par plusieurs pays comme la France, l'Allemagne ou la Grande-Bretagne. Washington a commandé 251 millions de doses de vaccins à cinq fabricants - GlaxoSmithKline, AstraZeneca, Sanofi-Aventis, Novartis et CSL.

La vaccination devient théoriquement possible chez les généralistes et pédiatres

"Après trois mois de blocage, après trois mois d'obstination, le gouvernement vient brutalement de changer de cap", a déploré Michel Chassang sur Europe-1. Les médecins sont "amers" car "ils ont été court-circuités systématiquement pour l'organisation d'une campagne qui normalement est pleinement de leur ressort".

"Mettons tout en œuvre pour que ce changement de cap soit accompagné, (...) facilité", a exhorté le président de la CSMF, "acheminons les vaccins dans les cabinets." Deux solutions existent avec "un vaccin multidoses de dix qui est valable pendant sept jours" et qui va être mis à la disposition des médecins. Ces vaccins peuvent être "acheminés" vers les médecins et ces derniers peuvent aussi aller "les chercher à la pharmacie". Mais "pas dans les centres", a-t-il ajouté.

Interrogé sur l'existence d'un stock de 800 000 seringues de vaccination monodose révélée par le député socialiste et rapporteur du budget de la santé Gérard Bapt, Michel Chassang a fait part de sa "colère". "Ça montre qu'on a été victimes de bobards pendant des mois, on nous a tout avancé pour nous empêcher de faire notre boulot". Pour les vaccins monodoses, "il suffit simplement que le patient prenne le vaccin à la pharmacie", a-t-il ajouté. "Il me semble qu'on peut approvisionner les pharmacies dans la semaine". Alors que la ministre de la Santé Roselyne Bachelot doit répondre aux questions des députés mardi soir sur le sujet, M. Chassang a estimé qu'il fallait "faire un bilan" et "tirer les conclusions de cet échec".

lundi 11 janvier 2010

La grippe A (H1N1) a provoqué 240 décès en France

Sept nouveaux décès liés au virus de la grippe A (H1N1) ont été enregistrés en France métropolitaine depuis le dernier bulletin de l'Institut de veille sanitaire (InVS) publié jeudi, ce qui porte à 240 le nombre des morts depuis le début de l'épidémie, a annoncé ce lundi l'InVS, qui signale en tout 1 181 cas graves qui ont donné lieu à une hospitalisation en métropole. Parmi eux, 180 personnes étaient toujours en réanimation ou en unités de soins intensifs lundi.
Ce chiffre de 240 décès correspondait il y a quelques mois au total des morts de la grippe A (H1N1) dans le monde, c'était au début de l'été à la mi juin 2009.

En France, chaque vaccin contre la grippe A (H1N1) aura coûté 400 €

Calculs bêtes et méchants.
Entre les vaccins commandés à presque 900 millions, l'organisation et la rémunération des vaccinodromes, la mobilisation de l'appareil d'état, le chauffage des gymnases, les équipes mobiles, la publicité et on en oublie...la plaisanterie coûtera au final entre entre 1,5 et 2,5 milliards d'euros soit 3 Plans Cancer. Pour l'instant, ça nous mets le vaccin réalisé à environ 400 euros (2 milliards/5 M = 400 €) ! Le chiffre ne peut que baisser avec l'entrée en lice des généralistes : coût de vaccination maximal de 40 euros (prix du vaccin + visite spécifique) et coût minimal de la valeur du vaccin si elle a lieu pendant une consultation de routine pour un autre motif, comme c’est souvent le cas.

Source : UG Zapping d'Union Généraliste - Claude Bronner

La France a encore 44 millions de doses à écouler

Craignant un regain du virus, la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a défendu sa politique de vaccination contre le H1N1.

La gestion du dossier grippe A semble bien compliquée. Il est même difficile de s’y retrouver. Alors que le ministère de la Santé recommande à tous les Français de se faire vacciner avec ou sans bon, et avec la possibilité de le faire dès demain chez leurs médecins, Roselyne Bachelot a affirmé ce week-end sur Europe 1 sa volonté de vouloir fermer les centres de vaccination au printemps. Anticipant la baisse de fréquentation, la Ville de Paris a décidé d’écourter dès aujourd’hui les horaires d’ouverture de ses 22 centres de vaccination contre le virus H1N1. Ils seront désormais fermés le dimanche et ouverts de 16 à 20 heures les lundis, mardis, jeudis et vendredi, et de 10 à 18 heures les mercredis et samedis. Et pour cause, selon l’Institut de veille sanitaire (InVS), la circulation du virus de la grippe H1N1 est en diminution en France métropolitaine où l’on comptabilise.

De plus, d’après les trois réseaux en médecine de ville (réseau Sentinelles de l’Inserm, SOS médecins et Grog), les consultations pour syndrome grippal ou pour infections respiratoires aiguës ont largement diminué au cours de la première semaine de janvier. Selon Sentinelles, le nombre de consultations pour grippe, 202 cas pour 100 000 habitants, bien que diminuant, est toujours supérieur au seuil épidémique, de 180 cas pour 100 000.

Que penser alors ? Que le ministère souhaite coûte que coûte écouler son surplus de stock (la France possède un tiers des vaccins disponibles dans le monde) ? Lors de l’interview, Roselyne Bachelot a confirmé que la France avait encore 44 millions de doses à écouler, presque une par Français.

Pourtant la ministre s’en défend, prenant appui sur le fait qu’au 5 janvier 187 personnes étaient toujours hospitalisées en réanimation ou en soins intensifs, dont 15 % d’enfants et 21 % sans facteur de risque connu. Au total, 224 décès ont été signalés depuis le début de l’épidémie, dont 181 chez des personnes où la présence du virus H1N1 a été confirmée, 26 morts sont survenues chez des enfants de moins de 15 ans, et 35 chez des patients n’ayant pas de facteur de risque connu. « Si la maladie semble en régression, la France n’en a pas fini avec elle », prévient la ministre.

« Attention, un autre pic peut se passer. L’évolution, quand on regarde l’histoire de la grippe, se fait en plusieurs pics pandémiques. Il y a d’ailleurs par exemple une reprise de grippe aux Etats-Unis. Je dois prendre en compte ces évolutions. » Si la fermeture des centres est prévue, les médecins devront néanmoins prendre le relais, a-t-elle précisé. « Les médecins généralistes seront alors seuls aux commandes. »