"Après trois mois de blocage, après trois mois d'obstination, le gouvernement vient brutalement de changer de cap", a déploré Michel Chassang sur Europe-1. Les médecins sont "amers" car "ils ont été court-circuités systématiquement pour l'organisation d'une campagne qui normalement est pleinement de leur ressort".
"Mettons tout en œuvre pour que ce changement de cap soit accompagné, (...) facilité", a exhorté le président de la CSMF, "acheminons les vaccins dans les cabinets." Deux solutions existent avec "un vaccin multidoses de dix qui est valable pendant sept jours" et qui va être mis à la disposition des médecins. Ces vaccins peuvent être "acheminés" vers les médecins et ces derniers peuvent aussi aller "les chercher à la pharmacie". Mais "pas dans les centres", a-t-il ajouté.
Interrogé sur l'existence d'un stock de 800 000 seringues de vaccination monodose révélée par le député socialiste et rapporteur du budget de la santé Gérard Bapt, Michel Chassang a fait part de sa "colère". "Ça montre qu'on a été victimes de bobards pendant des mois, on nous a tout avancé pour nous empêcher de faire notre boulot". Pour les vaccins monodoses, "il suffit simplement que le patient prenne le vaccin à la pharmacie", a-t-il ajouté. "Il me semble qu'on peut approvisionner les pharmacies dans la semaine". Alors que la ministre de la Santé Roselyne Bachelot doit répondre aux questions des députés mardi soir sur le sujet, M. Chassang a estimé qu'il fallait "faire un bilan" et "tirer les conclusions de cet échec".