samedi 9 janvier 2010

Roselyne Bachelot ne désarme pas face à la grippe A

La ministre de la Santé a défendu samedi sur Europe 1 sa stratégie face au virus et confirmé que les médecins généralistes auront un rôle croissant à assumer. "La fermeture des centres devrait arriver au printemps, et les médecins généralistes seront alors seuls aux commandes", a indiqué la ministre. En revanche, les praticiens seront encore pour quelques semaines contraints d’aller se servir dans les centres de vaccination. "Ce qu’ils demandent, c’est qu’une secrétaire ou un collaborateur puissent aller les chercher, et ce sera évidemment possible", a-t-elle indiqué, avant de préciser : "nous préparons un passage de relais avec les pharmaciens".

Par ailleurs, Roselyne Bachelot a confirmé que la France avait encore 44 millions de doses à écouler, un nombre qui n’est pas étranger à la volonté ministérielle de poursuivre la campagne de vaccination. Et si la maladie semble en régression, la France n’en a pas fini avec elle, prévient-elle. "Attention, un autre pic peut se passer", a assuré Roselyne Bachelot. "L’évolution, quand on regarde l’histoire de la grippe, se fait en plusieurs pics pandémiques. Il y a d’ailleurs par exemple une reprise de grippe aux Etats-Unis. Je dois prendre en compte ces évolutions."

Outre le front de la maladie, Roselyne Bachelot est également engagé dans une discussion avec les laboratoires, elle qui a résilié récemment une commande de 50 millions de doses de vaccins. Si Sanofi-Aventis a déjà indiqué qu’il ne réclamerait pas d’indemnités, aucune autre société n’a suivi pour l’instant. "Nous sommes en train de négocier. Nous sommes dans une négociation rude, a admis la ministre de la Santé. Le meilleur argument, c’est de soulever la modification substantielle de la nature de l’autorisation du produit", a-t-elle déclaré, rappelant que l’OMS conseillait à la base deux injections par personne pour garantir l’efficacité du vaccin, avant de ne plus en conseiller qu’une.