dimanche 22 novembre 2009
Le virus A (H1N1) continue de muter
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) étudie actuellement quelques échantillons d’une première mutation du virus A (H1N1) en Norvège. L’Institut norvégien de santé publique pense que ce virus pourrait causer une maladie plus grave que la grippe A parce qu’il infecte les tissus respiratoires plus en profondeur que d’habitude. D’autres mutations ont été recensés au Brésil, au Japon, en Chine, au Mexique, en Ukraine et aux Etats-Unis.
Au moins 23 décès et 680 000 malades, tel est le bilan provisoire des ravages du virus H1N1 en Norvège. Ce virus qui a déjà fait 6750 morts à travers le monde continue de faire trembler l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), une peur qui s’accentue avec la découverte des premières mutations du virus en Norvège.
Une «méchante grippe» sème également la panique à la résidence Mentouri. Souffrant de fièvre, de courbatures et de forts maux de tête, près d’une vingtaine d’étudiants de la résidence universitaire Mentouri ont été évacués ce vendredi dernier en urgence vers le CHUC par les ambulances de la Protection civile. Au vu des symptômes de la maladie, qui a touché au même moment plusieurs étudiants, très difficile à différencier entre les deux grippes, saisonnière et porcine, la crainte d’une propagation de la pandémie de la grippe A (H1N1) a créé la panique au sein du personnel et des pensionnaires de la cité U.
Le directeur de la résidence, le médecin et l’infirmier ont été alertés par le responsable de la permanence durant cette journée qui coïncidait avec le repos du week-end, et décision fut prise dès leur arrivée sur les lieux d’évacuer les étudiants vers une structure de santé apte à les prendre sérieusement en charge. Ainsi, l’on apprendra de sources médicales que les patients recevront les premiers soins au niveau du CHUC, c’est-à-dire le traitement médical généralement réservé à la grippe ordinaire. Des prélèvements sanguins ont été effectués pour les besoin des analyses à effectuer par le laboratoire de référence de l’Institut Pasteur d’Alger, seul habilité à confirmer la nature de la grippe.
Les résidents atteints par cette grippe saisonnière «agressive», selon les premières constations des médecins spécialistes, ont rejoint hier leur résidence et se trouvent placés sous contrôle médical discret, en attendant que l’IPA communique les résultats des analyses. «L’état de santé des étudiants touchés par cette grippe n’est pas alarmant», nous affirme pour sa part le responsable de la résidence Mentouri. Ajoutant «qu’il s’agit d’une «méchante» grippe ordinaire attrapée par les étudiants lors de la manifestation de joie durant une bonne partie de la nuit, par une température assez froide, qui a suivi le match de l’Algérie contre l’Egypte». Pour rappel, 9 cas confirmés de grippe porcine ont été signalés la semaine dernière à Constantine par un bulletin spécial du ministère de la Santé.
samedi 21 novembre 2009
Grippe A : Mort de quatre pèlerins en Arabie
Quatre pèlerins étrangers sont morts en Arabie saoudite, victimes de la grippe A (H1N1), quatre jours avant le début du "Hadj", rapporte ce samedi le journal Al Hayat. Quelque trois millions de fidèles musulmans, dont deux millions venus de l'étranger, sont généralement attendus à La Mecque et à Médine pour le pèlerinage annuel, qui est l'un des six piliers de l'islam.
Grippe A (H1N1) : L'OMS étudie des virus ayant muté découverts en Norvège
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé vendredi qu'elle étudiait des échantillons de virus de la grippe A (H1N1) présentant une mutation. Ceux-ci ont été prélevés chez trois personnes en Norvège, dont deux sont mortes, la troisième étant gravement malade.
L'Institut de santé publique de Norvège a annoncé vendredi que la mutation "pourrait éventuellement (...) provoquer une maladie plus grave" en infectant les tissus respiratoires plus en profondeur que d'habitude. La mutation a été découverte dans trois cas de grippe A (H1N1) sur un total de 70 analysés, a précisé Geir Stene-Larsen, directeur de l'Institut. L'OMS précise que la même mutation a déjà été détectée dans d'autres cas d'infection mortels mais aussi bénins ailleurs dans le monde, notamment au Brésil, en Chine, au Japon, au Mexique, en Ukraine et aux Etats-Unis. Par ailleurs, des analyses ont montré que les virus impliqués dans de nombreux cas mortels dans le monde ne présentaient pas la mutation, souligne l'OMS. L'importance de la découverte de la mutation pour la santé publique reste donc "incertaine", explique l'organisation basée à Genève. "Nous avons vraiment besoin de plus de données cliniques et épidémiologiques", a précisé Thomas Abraham, porte-parole de l'OMS. L'OMS précise que les traitements antiviraux semblent efficaces contre les virus présentant la mutation. Et des études montrent que les vaccins actuellement disponibles contre la grippe A (H1N1) offrent également une protection contre la souche ayant muté. On estime que quelque 680 000 Norvégiens ont été infectés par la grippe A (H1N1) jusqu'à présent, dont 23 sont morts. Selon l'OMS, la maladie a fait à ce jour plus de 6 750 morts dans le monde.
vendredi 20 novembre 2009
Grippe H1N1 : Le Danemark enregistre son premier décès
Les autorités sanitaires danoises ont annoncé vendredi le premier cas mortel de grippe H1N1 au Danemark, un homme d'une soixantaine d'années déjà gravement atteint d'une maladie chronique, décédé à l'hôpital de Hvidovre (nord-ouest de Copenhague).
L'homme, mort le 18 novembre, faisait partie d'un groupe à risques, a souligné la direction de la santé publique, dans un communiqué. Il s'agit du deuxième danois mort des suites de la grippe H1N1, le premier étant un chauffeur routier, décédé en septembre en Norvège. Les autorités ont entamé début novembre une campagne de vaccination destinée à quelque 1,1 million de personnes contre la grippe A (H1N1). Sont vaccinées en premier les personnes à risques à partir de 3 ans, souffrant de maladies chroniques. Elles ont également recommandé de vacciner les Danois occupant des fonctions essentielles comme les médecins, le personnel hospitalier, et les personnes à des postes-clés dans divers ministères ainsi qu'à la radiotélévision nationale.
Grippe A : Les cas graves se multiplient en réanimation
Les réanimateurs appellent à la vaccination, après avoir observé des formes sérieuses chez des personnes jeunes.
Les cas graves de grippe A se multiplient en France, et les réanimateurs se disent d'autant plus inquiets qu'ils concernent des personnes jeunes, de 35 à 40 ans en moyenne. «Il est souvent dit que la plupart de ces patients sont atteints de comorbidité. C'est exact, mais il convient de souligner qu'il s'agit souvent de pathologies chroniques modérées avec longue espérance de vie, et qu'il y a des patients jeunes sans antécédents et une surreprésentation des femmes enceintes», insiste la Société de réanimation de langue française (SRLF) dans un communiqué. Au total, en France, 245 cas graves ont été recensés depuis le début de l'épidémie, dont un tiers sont encore hospitalisés en soins intensifs ou en réanimation, selon le dernier bilan de l'Institut national de veille sanitaire (INVS) publié jeudi sur son site. Depuis quinze jours, sur l'ensemble du territoire, plus de 60 personnes sont désormais hospitalisées chaque semaine pour une grippe A sévère, soit dix fois plus que début octobre.
Dans les hôpitaux de l'Assistance publique, «il y a, chaque jour, 25 à 30 malades sous ventilation mécanique dont 5 à 10 formes très sévères nécessitant le recours à une oxygénation extracorporelle, dont un peu moins de la moitié chez des enfants», indique encore la SRLF. De fait, les plus jeunes semblent particulièrement vulnérables au virus A/H1N1. Les moins de 15 ans comptent pour 20 % des cas graves hospitalisés, précise l'INVS, les plus de 65 ans, pour 7 %.
Dans les hôpitaux de l'Assistance publique, «il y a, chaque jour, 25 à 30 malades sous ventilation mécanique dont 5 à 10 formes très sévères nécessitant le recours à une oxygénation extracorporelle, dont un peu moins de la moitié chez des enfants», indique encore la SRLF. De fait, les plus jeunes semblent particulièrement vulnérables au virus A/H1N1. Les moins de 15 ans comptent pour 20 % des cas graves hospitalisés, précise l'INVS, les plus de 65 ans, pour 7 %.
Problème respiratoire chronique
«Ce ne sont pas du tout les cas de grippe que nous avons l'habitude de voir à l'hôpital, confirme le Pr Charles Mayaud, chef du service de pneumologie et de réanimation de l'hôpital Tenon (Paris). Dans la grippe saisonnière, les formes graves surviennent surtout chez les personnes âgées. Le virus atteint les bronches en surface, ce qui peut faire décompenser une maladie préexistante, insuffisance cardiaque ou respiratoire par exemple. Là, le virus pandémique induit des atteintes du poumon profond et des alvéoles chez des personnes jeunes, qui conduisent à une asphyxie très difficile à prendre en charge.»
Selon l'INVS, les pathologies associées sont le plus souvent (dans près d'un cas sur trois) un problème respiratoire chronique et en particulier un asthme. Un diabète est retrouvé dans environ 10 % des cas, une obésité «morbide» ou un déficit immunitaire dans les mêmes proportions. Dix-huit femmes enceintes ont été concernées, soit 7 %. Au total, seulement 14 % de ces malades n'avaient aucun terrain particulier. Soixante-seize sont décédés (48 en métropole). En extrapolant à la France le bilan de l'hémisphère Sud, les réanimateurs prévoient 2 000 admissions en réanimation, et 300 décès. «Nous disposons des moyens d'éviter le décès de nombreuses personnes jeunes. Leur mise en œuvre repose sur un comportement solidaire», insiste la SRLF, qui recommande elle aussi de se faire vacciner.
La Chine vaccine un million et demi de personnes par jour contre la grippe A (H1N1)
Le ministre de la Santé chinois a déclaré mercredi à La Havane (Cuba) que son pays vaccine un million et demi de personnes par jour contre la grippe A (H1N1). L'objectif est d'avoir immunisé 7 % de ses habitants d'ici la fin de l'année.
Chen Zu a déclaré à l'Associated Press que plus de 50 millions de Chinois avaient déjà reçu une injection, et que 80 à 90 millions seraient vaccinés fin 2009, avec des priorités données aux étudiants, aux femmes enceintes et aux malades. Il a aussi défendu la politique de quarantaine agressive de la Chine à l'encontre des étrangers qui présentent des symptômes grippaux, comme le placement en détention sanitaire de ses propres ressortissants. "Avec cette politique d'endiguement, nous avons non seulement réduit l'impact de la première vague en Chine, mais gagné du temps pur préparer le vaccin" s'est félicité Chen, qui assistait au forum mondial pour la recherche sur la santé à Cuba. Après l'éruption de la grippe au Mexique, au printemps dernier, la Chine a mis à l'écart les visiteurs mexicains, et ceux d'autres pays qui avaient contracté le virus, les gardant pendant des semaines en suivant la progression du virus, qu'ils paraissent malades ou pas. Des avions entiers ont été isolé lorsqu'un passager présentait des symptômes critiques, de même que des village coupés du monde lorsque quelqu'un avait attrapé la grippe en rencontrant un étranger. Ces mesures, appliqués par un Etat autoritaire, ont pleinement réussi, estime le ministre. En comparaison, les Etats-Unis ont distribué 49 millions de doses de vaccin, souligne Tom Skinner, porte-parole du Centre de contrôle et prévention d'Atlanta.
Grippe A : Pas de décès liés aux vaccins selon l'OMS
Selon l'organisation mondiale de la santé, un petit nombre de personnes sont mortes de la grippe A (H1N1) après avoir été vaccinées, mais les analyses de ces cas montrent que les décès ne sont pas liés aux vaccins.
"Aucun problème nouveau de sécurité n'a été révélé par les informations diffusées à ce jour (... Cela confirme pour l'heure que le vaccin contre la grippe pandémique est aussi sain que le vaccin contre la grippe saisonnière", a assuré Marie-Paule Kieny, experte de l'OMS. Quelque 65 millions de personnes ont été vaccinées dans le monde selon les chiffres rapportés par les gouvernements, mais leur nombre est sans doute plus élevé encore." En France, la ministre de la Santé Roselyne Bachelot a annonçé hier mercredi que 200.000 vaccinations avaient déjà été réalisées.
jeudi 19 novembre 2009
Bilan de la grippe en France : 200 000 vaccinés, 2 millions de personnes touchées, 116 écoles fermées
La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a déclaré hier soir, sur France 2, que la campagne de vaccination contre la grippe A était « en pleine accélération », avec « déjà plus de 200 000 personnes qui sont vaccinées ». « Nous avons le même phénomène d'accélération dans les milieux hospitaliers », a-t-elle ajouté. Plus tôt dans la journée, les Verts ont dénoncé le « fiasco de la vaccination générale », estimant que le plan du gouvernement « disproportionné » et sa communication « ratée ». « L'excès de zèle des autorités françaises a produit un plan délirant de vaccination générale qui au final pourrait avoir des conséquences sanitaires négatives », écrit dans un communiqué Jean-Louis Roumégas, porte-parole des Verts. Il dénonce le « coût exorbitant de 1,5 milliard d'euros, deux fois plus que le plan Cancer, au moment où le personnel dénonce le manque de moyens chronique dont souffre l'hôpital ». « Ce soir nous avons 81 personnes en service de réanimation », a au contraire insisté Roselyne Bachelot, ajoutant : « Nous avons eu dans la semaine 16 morts à cause de la grippe A (H1N1), ce chiffre est en augmentation de 50 % par rapport à la semaine précédente. » « Cette évolution terrible, en quelque sorte, nous la voyons partout en Europe. Des gens vont mourir parce qu'ils ne seront pas vaccinés », a mis en garde la ministre.
Grippe pandémique H1N1 2009 en Ukraine, le virus est identique
Les tests préliminaires n’ont pas révélé de changements sensibles du virus de la grippe pandémique H1N1 2009, dans les échantillons prélevés sur des patients ukrainiens. Les analyses sont effectuées par deux centres collaborateurs de l’OMS pour la grippe dans le cadre du réseau mondial de surveillance de la grippe.
Le séquençage génétique préliminaire montre que le virus est semblable à celui utilisé pour produire le vaccin contre la grippe pandémique et confirme à nouveau l’efficacité de celui-ci actuellement. Les réponses aux questions supplémentaires sur le virus pandémique en circulation en Ukraine viendront quand on disposera de davantage de données. L’OMS félicite le gouvernement de l’Ukraine pour la transmission sans réserve des échantillons afin d’orienter la surveillance mondiale sur d’éventuels signes de mutation du virus. Au total, 34 échantillons ont été analysés de manière indépendante par le Centre collaborateur OMS de référence et de recherche sur la grippe Mill Hill à Londres (Royaume Uni) et par le Centre collaborateur de l’OMS pour la grippe (surveillance, épidémiologie et lutte), à Atlanta (Géorgie – États-Unis d'Amérique).
mercredi 18 novembre 2009
Grippe A (H1N1) : Roselyne Bachelot n'envisage pas de vaccination chez les généralistes avant 2010
La vaccination contre la grippe A (H1N1) n'est "pas possible" actuellement dans les cabinets médicaux, a répété mercredi Roselyne Bachelot. La ministre de la Santé envisage toutefois une vaccination chez les généralistes, l'année prochaine, dans une "deuxième phase".
"Actuellement, il faut bien que les Français comprennent, ce qui assure la sécurité de la vaccination, ce qui assure les contraintes de la logistique, c'est la vaccination dans les centres de vaccination", a-t-elle déclaré lors du 20h de France-2.
Pourquoi en 2010, quel changement sera intervenu d'ici là ? Les flacons seront toujours multidoses et la chaîne du froid devra toujours être respectée. Drôle d'attitude qui consiste semble t-il à botter en touche, et de se souvenir que les généralistes existent uniquement quand on peut les réquisitionner !
De toute façon les généralistes savent très bien qu'ils vaccineront en 2010 contre la grippe A (H1N1) ... mais ce sera en octobre, lorsque le nouveau virus sera inclus dans les vaccins de la grippe saisonnière. Pas besoin de déclaration ministérielle pour nous expliquer cela ...
Pourquoi en 2010, quel changement sera intervenu d'ici là ? Les flacons seront toujours multidoses et la chaîne du froid devra toujours être respectée. Drôle d'attitude qui consiste semble t-il à botter en touche, et de se souvenir que les généralistes existent uniquement quand on peut les réquisitionner !
De toute façon les généralistes savent très bien qu'ils vaccineront en 2010 contre la grippe A (H1N1) ... mais ce sera en octobre, lorsque le nouveau virus sera inclus dans les vaccins de la grippe saisonnière. Pas besoin de déclaration ministérielle pour nous expliquer cela ...
Grippe aviaire : 9 000 canards abattus dans l’Argentonnais
Un cas de grippe aviaire à Saint-Aubin-du-Plain, dans l’Argentonnais, a été détecté le 13 novembre par les services de la Direction des services vétérinaires du Département (DSV). Il s’agit d’un foyer d’influenza aviaire H5 confirmé dans un élevage de canards prêts à gaver pour le canard gras. Sur ordre du ministère, les trois lots, au total 9 000 canards, ont été abattus hier. Les carcasses, matériaux catalogués à risques par la DSV, ont été expédiées à l’équarrissage. Une zone de surveillance renforcée d’un kilomètre autour de l’exploitation touchée par le virus vient d’être mise sur pied par les services sanitaires de la préfecture. Le virus est faiblement pathogène et non transmissible à l’homme.
Pour les fêtes, les Japonais vont sans doute devoir se priver de foie gras français. L'Archipel a suspendu ses importations de volaille provenant de l'Hexagone, et ce pour 90 jours, a annoncé le ministère de l'agriculture nippon. Il n'empêche, le Japon est toujours très prudent en ce qui concerne la grippe aviaire. Le pays avait déjà décidé d'un embargo sur le foie gras cru français entre février et juin dernier. Or, si l'épidémie de SRAS avait touché de nombreux animaux dans l'Archipel... elle n'a toujours pas atteint la population humaine.
Pour les fêtes, les Japonais vont sans doute devoir se priver de foie gras français. L'Archipel a suspendu ses importations de volaille provenant de l'Hexagone, et ce pour 90 jours, a annoncé le ministère de l'agriculture nippon. Il n'empêche, le Japon est toujours très prudent en ce qui concerne la grippe aviaire. Le pays avait déjà décidé d'un embargo sur le foie gras cru français entre février et juin dernier. Or, si l'épidémie de SRAS avait touché de nombreux animaux dans l'Archipel... elle n'a toujours pas atteint la population humaine.
Grippe A : 1,5 million de Français déjà atteints, une centaine d’écoles fermées
Le virus de la grippe A progresse très fortement. Le nombre de personnes infectées a été multiplié par cinq en quelques jours. Les hospitalisations de cas graves et les décès augmentent également. Plus de cent établissements scolaires sont fermés…
Après un léger tassement au moment des vacances de la Toussaint, le virus de la grippe A a repris du poil de la bête. En quelques jours, le nombre de personnes infectées a été multiplié par cinq. L’Institut de veille sanitaire (InVS) a recensé plus de 400 000 consultations médicales pour la seule semaine dernière. Et depuis l’apparition du virus, la grippe a déjà frappé 1,5 millions de Français. "Nous assistons à un redémarrage très franc, notamment dans le sud de la France", observe Françosie Weber, directrice de l’InVS).
Plus inquiétante, "l’augmentation du nombre d’hospitalisations pour cas graves" (25 personnes étaient en réanimation ou en soins intensifs la semaine dernière). Et 21 % de ces cas graves concernent des moins de 15 ans, "c’est plus que la grippe saisonnière", avertit Françoise Weber. En France métropolitaine, 46 personnes ont succombé à des complications liées à la grippe A, dont 14 au cours de la dernière semaine. S’agissant des fermetures d’établissements scolaires, là aussi les chiffres montrent une accélération de la contamination.
Le ministère de l’Education nationale recensait ce mercredi 155 classes et 104 établissements fermés pour cause de grippe A (H1N1), répartis sur 18 académies. 100 classes et 79 écoles fermées en maternelle et en primaire, ainsi que 55 classes et 25 établissements fermés au niveau collège-lycée.
Virage à 180 degrés sur la vaccination
Cette forte reprise du virus devrait inciter les personnes à risque à se faire vacciner. Mais sur les quelque sept millions de Français qui ont reçu une invitation de la Sécurité sociale, seules 160 000 ont jusqu’à présent fait le déplacement dans un gymnase pour recevoir la première injection. Face aux réticences manifestes des Français à se faire vacciner dans des centres dédiés, et confronté à des dysfonctionnements criants de cette campagne de vaccination massive, le gouvernement commence à envisager un virage à 180 degrés : il pourrait autoriser, dans les prochains jours, les médecins généralistes à vacciner contre la grippe A, comme ils le font depuis des années pour la grippe saisonnière. Une mesure qui permettrait de "gagner en simplicité et en efficacité".
Les généralistes français pourraient vacciner dans leur cabinet contre la grippe A (H1N1) à partir de décembre
Alors que médecins et pharmaciens réclament une réorganisation de la campagne de vaccination contre la grippe H1N1, il semblerait qu'ils aient été entendus par Roselyne Bachelot. Hier, à l'Assemblée nationale, la ministre de la santé a annoncé que "nous pourrions, en décembre, dans des conditions ciblées, étendre la vaccination à certains cabinets libéraux". Selon la ministre, les raisons de sa réticence à faire participer les médecins généralistes à la vaccination, sont avant tout "logistiques".
En effet, la plupart des vaccins sont livrés en flacons multidoses. Chacun pouvant permettre de vacciner 10 personnes. Or une fois ouvert, le vaccin doit impérativement être utilisé dans les 24 heures. De plus, il doit respecter certaines conditions de froid pour sa conservation.Des arguments non valables pour la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), syndicat majoritaire des médecins libéraux, et la Fédération des syndicats pharmaceutiques (FSPF) qui estiment "qu'il n'existe aucun obstacle matériel" à leur implication. "Puisqu'on ne peut pas aller individuellement acheter ce flacon chez son pharmacien, comment livrer 50 000 cabinets de médecins généralistes avec des moyens logistiques dont je ne dispose pas ?", rétorque Roselyne Bachelot. Elle assure néanmoins que les médecins "sont tout à fait aptes à procéder à une vaccination antigrippale dans leur cabinet", précisant que ce n'est pas "la compétence des médecins qui est en jeu".
La ministre a donc indiqué hier que la vaccination pourrait être étendue à certains cabinets libéraux, "en décembre, dans des conditions ciblées". Réelle volonté d'impliquer les médecins ou effet d'annonce visant à calmer les tensions ? La question reste pour l'heure sans réponse. En tous cas, Roselyne Bachelot invite dès à présent les médecins à prouver leur capacité à entrer dans la campagne de vaccination. "Maintenant, la balle est dans leur camp pour nous montrer qu'ils en ont la possibilité" a-t-elle précisé.
Premier décès en Suisse de la grippe A (H1N1)
Un premier décès dû au virus H1N1 a été enregistré en Suisse où la grippe pandémique ne cesse de progresser ces derniers jours, a annoncé le ministère suisse de la Santé.
La victime est "un nourrisson dans le canton de Bâle campagne (nord), dont le décès est attribuable à la grippe H1N1", a expliqué une porte-parole du ministère. "C'est le premier cas en Suisse", a-t-elle ajouté.
La grippe H1N1, déclarée première pandémie du siècle par l'Organisation mondiale de la santé en juin, progresse à grand pas dans la Confédération où les vaccinations ont commencé la semaine dernière.
Un nouveau vaccin contre la grippe H1N1, canadien, autorisé aux Etats-Unis
Les autorités américaines ont annoncé mardi qu'elles avaient autorisé la mise sur leur marché d'un vaccin canadien contre le virus H1N1.
Ce vaccin est le cinquième dont l'administration américaine chargée de la sécurité des aliments et des médicaments (FDA) autorise la commercialisation aux Etats-Unis, où une importante campagne visant à vacciner des dizaines de millions d'Américains s'est heurtée à une pénurie de vaccins. Le nouveau vaccin est produit par l'entreprise québécoise ID Biomedical. Moins de la moitié des 160 millions de vaccins qui devaient être disponibles avant la fin octobre, selon les autorités sanitaires, a été effectivement livrée.
Le vaccin anti grippe A (H1N1) mieux toléré que le vaccin contre la grippe saisonnière
Sur les 6,6 millions de doses du vaccin H1N1 administrées jusqu'à présent, on a signalé seulement 36 cas avec des réactions graves selon l’administrateur en chef de la santé publique du Canada.
C’est beaucoup moins que le taux de 1 sur 100 000 qu’on enregistre normalement lors de la grippe saisonnière. Le faible nombre de réactions indésirables graves contraste avec la hausse récente du nombre de décès associés au virus H1N1. Le docteur David Butler-Jones a indiqué que 37 personnes sont mortes entre le 12 et le 17 novembre, ce qui est le plus lourd bilan hebdomadaire depuis qu’on a commencé à recueillir les informations au Canada. En date de mardi, 198 décès associés au H1N1 ont été comptabilisés. Alors que certains experts en santé publique ont laissé savoir que le Canada avait déjà atteint le pic de la pandémie, le docteur Butler-Jones estime que le sommet de la grippe sera atteint en décembre. «Il n’y a pas de raison d'être complaisant. Nous avons encore l’autre côté de la colline à descendre.» Les responsables fédéraux de la santé espèrent que tous les Canadiens qui veulent recevoir le vaccin seront vaccinés d’ici la fin de l’année, bien que certaines provinces pensent que cela devrait prendre plus de temps.
Plus d'un Canadien sur cinq ont reçu le vaccin à ce jour. «Le Canada a vacciné plus de gens que n’importe quel autre pays en terme de pourcentage de sa population» selon l’administrateur en chef de la santé publique du Canada. Les quelques cas de réactions graves au vaccin se traduisaient soit par des réactions allergiques, soit par de la fièvre et des convulsions fébriles. «C'est quelque chose qui retient évidemment notre attention» de dire le docteur Butler-Jones.
On s’attendait à des réactions allergiques légères et modérées lors de la vaccination lorsque le vaccin a été mis sur le marché. «Il est très commun d’avoir les bras douloureux et parfois quelques courbatures et un peu de fièvre pendant quelques jours, selon le docteur Butler-Jones, mais ce n’est rien à comparer à la grippe actuelle. Ce phénomène est plutôt associé aux vaccins en général.» Les autres symptômes peuvent inclure des nausées, des étourdissements et des maux de tête.
Grippe H1N1 : Le bilan frôle les 200 morts au Canada
Le nombre de décès attribués à la grippe H1N1 au Canada a progressé de 37 cas au cours des cinq derniers jours et atteint désormais 198 morts, a indiqué mardi le docteur David Butler-Jones, directeur national de la Santé publique. Par ailleurs, M. Butler-Jones s'est félicité de l'efficacité du vaccin utilisé au Canada, 94 % des personnes vaccinées ayant été immunisées, selon lui. En outre, des réactions graves n'ont été observées que chez 36 personnes, alors que 6,6 millions de doses ont déjà été distribuées, ce qui représente environ un cinquième de la population du pays.
Grippe porcine : Pénurie momentanée de vaccins dans certains cantons suisses
Ce n'est pas en France ... mais en Suisse, car dans ce pays ce sont les généralistes qui vaccinent. Aux dernières nouvelles la France envisagerait de copier le système devant le fiasco de la vaccination.
Les médecins généralistes doivent mettre les bouchées doubles pour faire face à la demande de vaccination contre la grippe A (H1N1). La campagne progresse de manière très variable d'une région à l'autre, en fonction du rythme de livraison des doses de vaccins.
Plusieurs cantons, comme Bâle-Ville ou Genève, connaissent des problèmes de pénurie momentanée, a indiqué François Héritier, président de la Société suisse de médecine générale. Certains cantons viennent seulement de recevoir les vaccins, à l'image du Jura, qui a reçu les livraisons lundi. L'organisation régionale de la distribution est en cause, analyse M. Héritier. "Dans certaines régions, ça joue, dans d'autres pas", dit-il, en citant l'exemple de Genève, où se pose un problème de coordination. Les médecins généralistes genevois ont d'ailleurs écrit il y a trois jours une lettre au ministre de la santé Pierre-François Unger pour se plaindre de la situation. Du côté des généralistes, on ne cache pas une certaine frustration et un certain mécontentement. Aux problèmes de distribution s'ajoutent une surcharge de travail et des difficultés d'organisation. Le personnel doit faire des choix, en repoussant par exemple à plus tard des tâches administratives. "Les structures de certains cabinets ne sont en outre pas toujours adaptées pour effectuer dix vaccinations en un jour", note le président de la Société suisse des médecine générale. Or ce délai doit être tenu parce que le vaccin, livré par doses de dix, doit être administré dans les 24 heures. Pour l'instant, la vaccination s'effectue sur les groupes à risques et le personnel soignant. Cette première phase devrait être achevée d'ici la fin de la semaine prochaine. Difficile à dire en revanche quand le reste de la population pourra commencer à se faire vacciner, selon M. Héritier. "Cela dépendra de la disponibilité des vaccins. Mais ce sera plutôt à partir de janvier, ce qui risque d'être tard par rapport au développement de la pandémie".
mardi 17 novembre 2009
Plus d'une cinquantaine d'établissements scolaires fermés en France en raison de la grippe A (H1N1)
Le mouvement prend de l'ampleur...
Une «recrudescence», une «accélération forte». Luc Chatel manque de mots pour qualifier l'ampleur des fermetures d'établissements scolaires liés à la grippe A (H1N1). Après la découverte de nouveaux cas possibles ou avérés, 51 établissements sont fermés, ce mardi à la mi-journée, dans 16 académies touchées, selon le ministère de l'Education nationale.
Le nombre d'établissements fermés est en augmentation sensible, même si le nombre de classes fermées (116) diminue légèrement. Depuis vendredi, le nombre d'établissements fermés a quintuplé puisqu'à la veille du week-end, le ministère avait dénombré 10 établissements et 40 classes fermés. «Nos personnels sont prêts» pour y faire face, a assuré Luc Chatel plus tôt dans la matinée.
Le plan de lutte contre la grippe A (H1N1) prévoit que les préfets peuvent décider de fermer une classe, voire un établissement, à partir de trois cas apparus dans la même semaine dans une même classe, ou dans des classes différentes ayant des activités partagées, comme la cantine. La fermeture est théoriquement d'au moins six jours consécutifs.
Le plan de lutte contre la grippe A (H1N1) prévoit que les préfets peuvent décider de fermer une classe, voire un établissement, à partir de trois cas apparus dans la même semaine dans une même classe, ou dans des classes différentes ayant des activités partagées, comme la cantine. La fermeture est théoriquement d'au moins six jours consécutifs.
lundi 16 novembre 2009
Grippe A (H1N1) : La vaccination des femmes enceintes débutera vendredi en France
Les femmes enceintes vont pouvoir se faire vacciner contre la grippe A (H1N1) dès le 20 novembre. L'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a donné en effet son feu vert à la mise sur le marché du vaccin sans adjuvant produit par les laboratoires Sanofi-Pasteur, recommandé pour les personnes les plus fragiles.
Le vaccin Panenza "présente un rapport bénéfice/risque justifiant son utilisation", a expliqué lundi Jean Marimbert, directeur général de l'Afssaps, lors d'une conférence de presse.Selon le Haut conseil pour la santé publique, le vaccin est par ailleurs recommandé chez les enfants âgés de 6 mois à 23 mois et chez certaines personnes immunodéprimées (transplantations d'organes, maladies autoimmunes graves...). Sanofi-Pasteur a présenté un dossier de demande d'autorisation de mise sur le marché simultanément dans six pays de l'Union européenne l'Allemagne, la Belgique, l'Espagne, la France (en tant que "Etat membre de référence"), l'Italie et le Luxembourg. La France a été désignée comme Etat de référence pour l'évaluation du dossier. "Panenza dérive du vaccin contre la grippe saisonnière, le Vaxigrip ou le Mutagrip", a expliqué Jean Marimbert. "Il est fabriqué selon les mêmes procédés vaccinaux et les mêmes techniques de contrôle, à la réserve près que l'antigène viral est remplacé au dernier moment par l'antigène du virus étudié, le A (H1N1)". Sans adjuvant et produit sur un oeuf, Panenza sera disponible en présentation unidose et multidose. L'adjuvant permet une économie d'antigène "en facilitant la présentation du virus aux cellules immunitaires", a rappelé Jean Marimbert. Par ailleurs, l'adjuvant "augmente la réactivité croisée en cas de mutation du virus". La présence des adjuvants a suscité doutes et inquiétudes, notamment celui à base de squalène (huile de foie de requin) contenu dans trois des quatre vaccins mis au point contre le virus A (H1N1). Le ministère de la Santé avait assuré que "le risque associé à la présence d'adjuvants à base de squalène dans les vaccins grippaux A (H1N1) est actuellement théorique". Mais par précaution, il était prévu que les femmes enceintes attendent le vaccin sans adjuvant pour se faire vacciner. Le ministère de la Santé a confirmé lundi à l'Associated Press que la vaccination des femmes enceintes pourrait donc commencer le 20 novembre.
Panenza contient 15 microgrammes d'antigène par dose de 0,5 ml de vaccin. A partir de l'âge de neuf ans et chez les personnes âgées de 18 à 60 ans, le vaccin confère une immunité suffisante dès la première dose de vaccin. En revanche, une deuxième dose est recommandée à 21 jours d'intervalle chez les sujets de plus de 60 ans et les enfants de moins de neuf ans. Pour les nourrissons de 6 mois à 35 mois, la dose à administrer doit être réduite de moitié (0,25 ml). Il n'est pas recommandé pour les nouveau-nés et les nourrissons de moins de 6 mois en l'absence actuelle de données. La campagne de vaccination de la population contre la grippe A (H1N1) a commencé le 12 novembre dans un millier de centres de vaccination répartis dans toute la France. Elle concerne dans un premier temps les personnes les plus fragiles ou exposées, l'Assurance maladie devant envoyer six millions de bons de vaccination.
Grippe A (H1N1) : 43 décès en France métropolitaine
L'Institut de veille sanitaire (InVS) a annoncé ce lundi 11 nouveaux décès de patients atteints de la grippe A (H1N1) en France métropolitaine, portant à 43 le nombre de morts depuis le début de l'épidémie dans l'Hexagone.
Il s'agit d'un nouveau bilan depuis la publication du bulletin épidémiologique du 12 novembre dernier, précise l'InVS. "Parmi ces 11 nouveaux décès, 10 personnes présentaient un ou plusieurs facteur(s) de risques vis-à-vis de cette nouvelle forme de grippe", précise l'InVS dans un communiqué. Il s'agissait de 7 femmes et 4 hommes. Au total, 43 décès ont été attribués à la grippe A (H1N1) en France métropolitaine depuis le début de l'épidémie. Il s'agit de 32 personnes de 15 à 64 ans, cinq enfants dont trois nourrissons de moins d'un an, six personnes de plus de 65 ans. Sur ces 43 cas, trois ne présentaient aucun facteur de risques. L'InVS précise que ce bilan englobe l'ensemble des décès notifiés (cas confirmés et cas probables). Dans son dernier bilan épidémiologique du 12 novembre, publié sur son site lundi, l'InVs recensait également 27 décès en Outre-Mer.
H1N1 : L'AFSSAPS confirme l'AMM du vaccin Panenza ®
Panenza ®, vaccin sans adjuvant contre la grippe pandémique A (H1N1), vient d’obtenir de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) l’autorisation de mise sur le marché (AMM), qui correspond à l’autorisation d’usage pour immuniser les adultes et les enfants à partir de 6 mois, a annoncé lundi le laboratoire de vaccinologie Sanofi Pasteur, division vaccins du Groupe pharmaceutique français Sanofi-Aventis.
Panenza ® est un vaccin sans adjuvant développé dans l’unité de production du Val de Reuil, dans l’Eure. Il est désormais « à disposition des autorités de santé françaises », précise le laboratoire français. Le feu vert de l’AFSSAPS est de première importance, comme le souligne Wayne Pisano, PDG de Sanofi Pasteur pour qui l’AMM de Panenza ® « représente une étape réglementaire décisive, dans la mesure où ce vaccin sans adjuvant pourrait être dans un premier temps choisi dans les programmes nationaux d’immunisation de certains pays européens pour protéger des populations spécifiques ».
Sanofi Pasteur, ajoute-t-il, s’est engagé à soutenir « les autorités sanitaires [des pays qui ont commandé des vaccins à Sanofi Pasteur] dans leurs efforts d’immunisation de la population contre la grippe pandémique et contribue ainsi à relever un défi de santé publique ». Le vaccin, sans adjuvant sera disponible en présentation unidose à 0,5 ml et multidoses avec présence d’un conservateur (thiomersal). Sanofi Pasteur a présenté un dossier de demande d’AMM décentralisée – c'est-à-dire en s’adressant à chaque pays et non pas à la Commission européenne… qui tarde à donner sa décision. Six pays de l’Union européenne ont reçu cette demande décentralisée : l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne, la France, l’Italie et le Luxembourg – en réponse aux recommandations des autorités réglementaires de ces pays pour la mise à disposition de vaccins à virus inactivé et sans adjuvant contre la grippe pandémique. L’AMM de Panenza ® repose sur les résultats d’essais cliniques réalisés en France et en Finlande chez les adultes et les enfants de plus de 6 mois. Il possède un profil de tolérance similaire à celui habituellement constaté du vaccin saisonnier contre la grippe de Sanofi Pasteur, qui comporte, lui, 3 valences : généralement deux A et un B, alors que Panenza ® n’en comporte qu’une : A (H1N1). C’est un vaccin monovalent, le vaccin saisonnier étant trivalent, formulé avec 15 microgrammes d’hémagglutinine (HA), l’un des antigènes viraux, d’un virus apparenté à la souche A/California/07/2009/H1N1 (elle n’est pas mexicaine !)). Panenza ® n’est pas pour les Etats-Unis, où Sanofi Pasteur produit un autre vaccin pandémique A (H1N1), déjà homologué par la FDA. Pour la saison grippale 2008-2009, le site américain de Sanofi Pasteur avait produit plus de 45 % des vaccins distribués aux Etats-Unis. Lors de ces essais, chez l’adulte et l’enfants de 3 ans et plus, l’évaluation de la réponse immunitaire a permis de confirmer qu’une seule dose du vaccin monovalent induit une forte réponse immunitaire considérée comme protectrice, 21 jours après l’injection. Ainsi le vaccin. Panenza ® satisfait aux critères immunitaires exigibles. Mais en fonction des classes d’âge, une ou deux doses de Panenza ® pourraient être conseillées. Le processus de fabrication du vaccin de Sanofi Pasteur a été utilisé avec succès depuis des décennies et le vaccin saisonnier a fait ses preuves d’innocuité et d'efficacité. Rien n’a été changé pour produire le vaccin dit pandémique au Val de Reuil, selon les normes les plus élevées de Bonnes Pratiques de Fabrication (BPF) universelles.
La CSMF et la FSPF demandent au gouvernement de modifier l’organisation de la vaccination en France
Au moment où débute la vaccination de la population contre la grippe A (H1N1), la réticence des Français envers cette vaccination de masse s’exprime très clairement.
Une des raisons essentielles de cette méfiance tient à la façon dont la vaccination a été organisée : de façon collective et dans des lieux publics (gymnases, etc..). Les médecins traitants, principalement généralistes et pédiatres, mais aussi les pharmaciens d’officine qui distribuent habituellement tous les autres vaccins sont exclus. En contournant les professionnels de santé, interlocuteurs naturels des patients et dans lesquels ils ont placé leur confiance, le schéma de vaccination a crée un climat de doute. Malgré l’ampleur des efforts déployés, cette vision étatique et technocratique de la santé, peu rassurante a eu un effet démobilisateur. Le médecin de famille et le pharmacien constituent le « premier cercle » de confiance autour des patients. Vouloir passer outre cette relation de confiance et de proximité, c’est prendre le risque de l’échec. Les Français ne sont ne sont pas prêts pour un système de soins d’Etat déshumanisé, sans médecine libérale, sans officines, où des inconnus, certes qualifiés, mais qu’ils ne choisiraient pas, les soigneraient et leur distribueraient des produits de santé.
La CSMF, premier syndicat médical français et la FSPF, premier syndicat pharmaceutique de France, conscients de l’importance de réussir la campagne de vaccination regrettent d’avoir tenu écartés les médecins libéraux et les pharmaciens d’officine alors qu’ils sont, en réalité, et cette situation le démontre, le premier recours des Français. C’est pourquoi, compte tenu des enjeux en matière de santé publique, la CSMF et la FSPF, constatant qu’il n’existe aucun obstacle matériel, demandent d’impliquer les médecins libéraux dans leurs cabinets et les pharmaciens d’officines pour l’organisation de la vaccination. Il est encore temps, pour éviter l’échec de la politique de vaccination, et de rater la lutte contre la première pandémie du XXIème siècle, de rectifier le tir, d’écouter les acteurs de proximité que sont les médecins traitants et les pharmaciens d’officine car ils ont la confiance des patients et sont prêts à impliquer le réseau libéral pour la réussite de cette campagne.
Dr. Michel Chassang, Président de la CSMF et M. Philippe Gaertner, Président de la FSPF
Grippe H1N1 : Deux premiers décès en Tunisie
La Tunisie a enregistré ses deux premiers décès des suites de la grippe H1N1, apprend-on ce lundi auprès du ministère de la Santé publique.
Les deux victimes, souffrant auparavant de maladies graves, sont décédées au cours du week-end, quelques jours après leur hospitalisation, a ajouté la même source. Le premier malade, un marin de 37 ans était atteint d'une hépatite et le deuxième, âgé 40 ans, souffrait de problèmes cardiaques graves, a précisé le ministère. Au total, 210 cas de grippe H1N1 ont été diagnostiqués en Tunisie. Le nombre de décès dus à la grippe pandémique H1N1 est d'au moins 6 250, selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Le même bilan fait état de 503 536 personnes affectés par le virus dans le monde, soulignant que ce chiffre est bien en deçà de la réalité étant donné que nombre de pays ne comptabilisent plus tous les cas.
Appelez-le donc « A (H1N1) pandémique » !
Contrairement à ce qu’un pharmacien (mal) informé soutenait il y a peu sur les ondes d’une grande station de radio, le virus H1N1 inscrit dans la composition du vaccin contre la grippe saisonnière n’est pas celui qui est responsable de la pandémie en cours ! Le vaccin saisonnier ne protège donc pas contre ce nouveau virus. Pour être précis, celui-ci devrait se voir appeler H1N1 pandémique (par opposition à H1N1 saisonnier) ou A (H1N1) 2009. Pour mieux comprendre, voyage dans l’intimité des virus…
Un type. D’une manière générale, il existe 3 types de virus grippaux. Ils sont classés selon les antigènes (ou protéines) qu’ils renferment :
le virus de type A : responsable des épidémies de grippe, il est le plus virulent. Il infecte l’Homme mais aussi les animaux, le porc notamment ainsi que les espèces aviaires ;
le virus de type B : à l’origine de cas sporadiques, il infecte exclusivement l’Homme ;
le virus de type C lui aussi, est propre à l’Homme. Peu virulent, les symptômes qu’il provoque ressemblent à ceux d’un rhume.
Des sous-types. A, B ou C… un virus se définit donc par son type mais aussi par son sous-type, caractérisé par deux protéines présentes à la surface du virus : l’hémagglutinine et la neuraminidase, que l’on retrouve dans la nomenclature des virus sous leurs initiales respectives, H et N. « Le sous-typage des virus grippaux se fait à l’aide de ces deux protéines qui, du fait qu’elles sont externes, vont être repérées en premier par le système immunitaire » explique Vincent Enouf, directeur adjoint du Centre national de Référence pour la Grippe à l’Institut Pasteur de Paris.
A l’heure actuelle, 16 hémagglutinines et 9 neuraminidases différentes ont été identifiées. Mais chez l’Homme, seuls 3 sous-types : H1N1, H2N2 et H3N2 ont été recensés. En revanche, 144 combinaisons de H (de H1 à H16) et de N sont possibles au sein de l’espèce aviaire. Celle-ci représente donc un répertoire considérable.
Des virus qui évoluent sans cesse… Du fait de mutations régulières des souches contenues dans les sous-types, les virus des types A et B changent constamment. Prenons l’exemple du vaccin saisonnier recommandé dans l’hémisphère Nord, pour la saison 2009/2010. Il est composé de 3 souches vaccinales :
Une souche analogue à A/Brisbane/59/2007 (sous-type H1N1) ;
Une souche analogue à A/Brisbane/10/2007 (sous-type H3N2) ;
Une souche analogue à B/Brisbane/60/2008.
« Mais attention », prévient Vincent Enouf. « s’il est bien noté H1N1 dans la composition de ce vaccin, la souche qu’il renferme est complètement différente de celle du virus pandémique (appelée en l’occurrence A/California/04/2009(H1N1), n.d.l/r.). Dans le premier cas, elle est d’origine humaine alors que le second est issu de la recombinaison de différents virus porcin, humain et aviaire. Ce virus pandémique est donc totalement nouveau ».
Si ces deux virus sont si différents, la question certes naïve que le profane est en droit de se poser est : pourquoi portent-ils le même nom ? « Tout simplement parce qu’on leur a retrouvé des ancêtres communs », précise Vincent Enouf. Les virus saisonnier et pandémique sont en quelque sorte de la même famille (A/H1N1). Mais du fait de mutations successives, les protéines qu’ils renferment ont évolué différemment au cours du temps. Ainsi, « la protéine qu’on a visualisé sur ce nouveau virus est proche des H1 déjà connus mais déjà suffisamment distante pour que le système immunitaire ne la reconnaisse pas ». D’où la nécessité de se vacciner pour en être protégé. C.Q.F.D.
Source : Interview de Vincent Enouf (Institut Pasteur), 16 novembre 2009 - OMS
dimanche 15 novembre 2009
Une lettre de la ministre de la santé française, Roselyne Bachelot, aux praticiens hospitaliers
Roselyne Bachelot, Ministre de la santé en appelle à nouveau à la vaccination des professionnels de santé. La Ministre adresse un courrier à l’ensemble des personnels travaillant dans les établissements de santé. Tout en rappelant la liberté de chacun, Roselyne Bachelot invite les personnels « à faire le choix de la prévention et de la solidarité et à donner l’exemple d’une implication responsable ».
« Madame, mademoiselle, monsieur,
Certains d'entre vous hésitent encore à se faire vacciner contre la grippe A H1N1. Je veux être sûre que vous disposez des informations nécessaires pour prendre la meilleure décision. Cette maladie n'est pas anodine même si, dans la plupart des cas, elle se présente comme une grippe banale, qui guérit spontanément. Vous êtes bien placés pour savoir cependant qu'elle est extrêmement contagieuse, et peut être particulièrement grave lorsqu'elle touche les enfants, les femmes enceintes, les personnes fragiles. De surcroît, comme vous le savez, de jeunes adultes en bonne santé peuvent être sévèrement atteints par la maladie et nécessiter un séjour en réanimation. Aux Etats-Unis, où l'épidémie a débuté avant la France, entre avril et octobre 2009, le nombre estimé de cas est de 22 millions, dont 8 millions chez les moins de 18 ans. Le nombre estimé de décès est de 3900, dont 540 enfants. Aussi, je compte sur votre discernement pour faire la part, parmi tout ce que vous avez pu entendre, entre l'information juste et les rumeurs infondées voire dangereuses qui peuvent se propager. Je me suis toujours engagée à faire preuve d'une totale transparence envers les professionnels de santé qui ont la responsabilité des patients, et envers le grand public.
Les vaccins mis sur le marché ont satisfait à toutes les exigences réglementaires, françaises et européennes, en termes de qualité. Des essais cliniques ont permis de vérifier leur efficacité et leur innocuité, comme c'est toujours le cas pour les médicaments que vous utilisez dans votre pratique quotidienne. Nos concitoyens savent ce qu'ils doivent à votre engagement quotidien. Je fais donc appel à votre clairvoyance et à votre sens du devoir. Je sais que vous ne prendrez pas le risque de contaminer vos patients en risquant vous-mêmes de tomber malade. Nous avons aujourd'hui, en métropole, un coup d'avance sur cette épidémie et je sais que vous saisirez cette chance, en vous faisant vacciner, vous qui êtes prioritaires. Pour manifester ma confiance dans la vaccination qui constitue la meilleure mesure de prévention contre cette grippe inhabituelle qui peut être dangereuse, je me suis moi-même faite vacciner le 12 novembre dernier. Je compte aujourd'hui sur vous pour faire le choix de la prévention et de la solidarité, pour donner une fois encore l'exemple de votre implication responsable.
Roselyne Bachelot-Narquin »
Source : Note interne de l’AP-HP, mise en ligne Maurice Chevrier, Santé log, le 14 novembre 2009 (Visuel Ministère de la Santé)
samedi 14 novembre 2009
Premier décès dû à la grippe A (H1N1) au Kosovo, selon les autorités
Le ministère de la Santé du Kosovo a annoncé samedi un premier décès dû à la grippe A (H1N1) dans le pays.
Il s'agit d'un homme âgé de 31 ans qui avait été admis dans le principal hôpital du pays à Pristina après avoir été victime d'une forte fièvre pendant environ trois semaines, a-t-il précisé dans un communiqué. Au cours des dernières semaines, le Kosovo a été confronté une augmentation du nombre de cas de grippe A (H1N1). Des médecins ont déclaré qu'ils soignaient au moins 20 autres patients porteurs du virus.
vendredi 13 novembre 2009
Vraiment compliqué de se faire vacciner
Plusieurs confrères relatent les difficultés pour trouver un lieu et un créneau horaire leur permettant de se faire vacciner contre la grippe A (H1N1). Dans les listes reçues figurent parfois comme simple adresse une boîte postale !!
A Mons-en-Barœul (Nord) il n'y a eu que 4 vaccinés la veille, mais cela se comprend. Entre les mauvaises informations donnant un endroit erroné (le Fort de Mons au lieu de la salle Renaissance), les bons non reçus y compris pour des prioritaires, et sans compter que le centre était fermé ce vendredi matin malgré des indications contraires sur les affiches, et qu'il faudra maintenant attendre mercredi 18 novembre !
Question plus embêtante, s'il y a eu 4 vaccins de fait à Mons sur des flacons multidoses de 10, cela signifie que l'on a du jeter 6 doses. Et à Villeneuve d'Ascq il est question de 11 personnes vaccinées cela signifierait que l'on a entamé un flacon pour une seule personne. Quel gâchis surtout quand on pense que ce genre d'argument a prévalu pour ne pas faire les vaccins dans les cabinets des généralistes comme cela se passe dans d'autres pays tels la Belgique ou la Suisse.
Question plus embêtante, s'il y a eu 4 vaccins de fait à Mons sur des flacons multidoses de 10, cela signifie que l'on a du jeter 6 doses. Et à Villeneuve d'Ascq il est question de 11 personnes vaccinées cela signifierait que l'on a entamé un flacon pour une seule personne. Quel gâchis surtout quand on pense que ce genre d'argument a prévalu pour ne pas faire les vaccins dans les cabinets des généralistes comme cela se passe dans d'autres pays tels la Belgique ou la Suisse.
Quinze personnes vaccinées hier à Mons-en-Barœul et Villeneuve d'Ascq (Nord)
Si psychose il y a autour de la grippe A, elle n'a pas franchi les frontières villeneuvo-monsoises. Hier matin, dans les salles réquisitionnées pour les vaccinations, on ne se bousculait pas.
Salle Debruyne, à Ascq. Deux médecins, trois infirmières, une puéricultrice, trois agents municipaux, chapeautés par Roger Hautson, commandant de pompiers retraité forment le dispositif. Ici on respecte les consignes à la lettre notamment en matière de communication. Le mot d'ordre semble être : « en dire le moins possible à la presse ». Le journaliste est aimablement convié à former un numéro de téléphone de la préfecture.
Six millions de bons, (plus politiquement corrects que des convocations) ont déjà été envoyés par la CNAM (Caisse nationale d'assurance maladie) dans l'Hexagone. À Villeneuve-d'Ascq, 43 000 « invitations » à se faire vacciner ont été postées. Ici comme ailleurs, les femmes enceintes, les nourrices, les asthmatiques, les personnes souffrant de maladies chroniques sont prioritaires.
La puéricultrice a pensé à prendre un petit tapis pour éviter aux petits patients un contact froid avec la table d'auscultation. « On reconnaît les professionnels », plaisante Roger Hautson qui avoue pas mal improviser dans ce dispositif. « C'est une première, on s'adapte, c'est bien ce qui nous a été demandé. » Au milieu d'une rangée de chaises vides, Yves, un retraité patiente. Il sait qu'il n'aura pas longtemps à attendre. « Je suis diabétique. J'ai reçu la convocation il y a deux jours. En principe je me fais vacciner contre la grippe saisonnière. Mais pour la grippe A, je suis plus réticent. Avec tout ce qu'on entend... » Jean-François lui, n'a pas hésité un instant. Médecin de son état, il est lui aussi prioritaire, même s'il n'a pas reçu d'invitation. « Je suis venu spontanément car je suis potentiellement au contact du virus. Mais c'est très bien que ça démarre gentiment, tout le monde ne viendra pas d'un coup. », tempère-t-il. Jean-François ne cille même pas quand l'infirmière lui pique le bras. « Ce n'est vraiment pas douloureux ».
Hier matin, la plupart des personnes vaccinées travaillaient dans le secteur hospitalier ou médical. Plusieurs retraités du quartier sont également venus. « C'est le premier jour, mais on a trois semaines devant nous. Au-delà de ce délai, les gens seront tout de même accueillis », commente une personne chargée de l'accueil.
Jusqu'au 25 novembre, le centre accueillera le public prioritaire. « On commence, mais on ne sait pas quand on s'arrêtera », témoigne Roger Hautson. Hier, le centre a vacciné douze personnes.
À Mons-en-Barœul
À Mons-en-Barœul, salle Renaissance, vos pas pourraient faire écho dans cette grande enceinte où sont disposées des chaises vides. Il est 11 heures, pas un chat. Heureusement, médecins, infirmiers et personnel administratif prennent les choses avec sourire et bonne humeur. Unique vaccination ce matin, Annie l'infirmière a piqué Brigitte le médecin volontaire. « Et je n'ai pas eu mal ! », sourit-elle. En fin de journée, quatre personnes avaient franchi la porte. Trois ont été vaccinées. La dernière n'a pas pu l'être pour raison de santé.
Affluence ou non, le centre est opérationnel, les tentes toutes neuves sont montées, prêtes à accueillir les patients. La « chaîne de vaccination » commence par une vérification du bon de vaccination et de l'identité par un agent administratif. Après avoir rempli un questionnaire (dont une question surprenante « Souhaitez-vous être vacciné ? »), le patient rejoint le médecin volontaire avant la piqûre. Enfin, une attestation de vaccination est remise en fin de chaîne. Document qui pourrait, dit-on, être réclamé par certains pays en cas de voyage.
Grippe porcine : 239 morts en Ukraine
L'épidémie de grippe et de difficultés respiratoires aiguës a provoqué la mort de 239 personnes en Ukraine, où le président, Viktor Iouchtchenko s'est déclaré prêt à se faire vacciner publiquement afin de montrer l'exemple à ses compatriotes. Depuis fin octobre, plus de 1,25 million d'Ukrainiens sont tombés malades et 239 sont décédés, selon le dernier bilan du ministère de la Santé. Le précédent bilan publié mercredi faisait état de 1,12 million de malades et de 189 décès.
Au total, 85 cas de virus H1N1 ont été recensés, dont une quinzaine parmi les morts, ont indiqué jeudi les autorités sanitaires citées par Interfax. Alors que les vaccins suscitent beaucoup de méfiance en Ukraine, le président Iouchtchenko s'est dit prêt à se faire vacciner: "Moi, je suis prêt à être le premier (...) à recevoir ce vaccin sous les yeux de toute la nation, à montrer l'exemple", a-t-il déclaré lors d'un déplacement dans le centre du pays, selon Interfax.
Le ministère de la Santé appelle les Ukrainiens à se faire vacciner contre la grippe saisonnière et a demandé à l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) de fournir à cette ex-république soviétique 15 millions de doses du vaccin contre le virus H1N1, qui n'est pas encore été certifié dans le pays.
jeudi 12 novembre 2009
Précisions concernant la campagne de vaccination contre la grippe A en France
La ministre française de la santé, Roselyne Bachelot, qui se fera vacciné ce jour, à 13h, devant les médias, contre la grippe A (H1N1), a déclaré ce matin :
- Le vaccin concernant les femmes enceintes devrait avoir son autorisation de mise sur le marché demain, vendredi 13 novembre.
- Par ailleurs, on saura à la fin du mois, dans environ 3 semaines, si la France maintient un rappel pour le vaccin antigrippal A (H1N1) ou si une seule dose de vaccin suffira.
Le débat persiste entre partisans et détracteurs du vaccin contre la grippe A
Alors que certains s’interrogent sur le vaccin, le ministère de la santé et de nombreux experts estiment qu’il pourra permettre de sauver de nombreuses vies
Le lancement de la vaccination contre la grippe A intervient alors qu’un débat existe toujours chez les professionnels de santé et la population. Certains s’interrogent sur le bien-fondé d’une campagne aussi massive avec des vaccins sur lequel le recul, à leurs yeux, n’est pas suffisant. D’autres estiment, au contraire, comme les autorités sanitaires, que la France a une « chance historique d’affronter cette pandémie avec des vaccins qui, largement utilisés, permettront d’éviter de nombreux morts ».
> Quels sont les vaccins utilisés en France ?
Au total, le gouvernement a acheté (pour 750 millions d’euros) 94 millions de doses de vaccins à trois laboratoires : Sanofi Pasteur (28 millions de doses), Novartis (16 millions) et GlaxoSmithKline-GSK (50 millions). Dans un second temps, 50 000 doses ont été commandées au laboratoire Baxter. Le plus rapide à délivrer ses produits a été GSK : C’est aujourd’hui son vaccin Pandemrix qui est utilisé pour le démarrage de la campagne grand public.
> Que contiennent ces vaccins ?
D’abord un principe actif appelé « antigène », qui induit la réponse immunitaire permettant de protéger la personne vaccinée. Ils contiennent aussi du thiomersal, un conservateur utilisé pour limiter le risque infectieux, à une dose minime qui, selon les autorités, exclut « a priori » tout risque de toxicité. Deux vaccins (Novartis et GSK) contiennent aussi des adjuvants à base de squalène (huile de foie de requin). Ces adjuvants ont été utilisés pour deux raisons :
- L’adjuvant permet de provoquer une réaction immunitaire en mettant moins « d’antigène » dans chaque dose de vaccin.
- Surtout, ils augmentent l’efficacité du vaccin. Selon plusieurs spécialistes, un vaccin avec adjuvant pourrait rester efficace si le virus devait muter et devenir un peu plus agressif.
> Quels sont les risques des adjuvants ?
Certains estiment qu’il existe toujours un risque à injecter un stimulateur de l’immunité. Ces craintes sont écartées par un grand nombre d’experts qui crient à la « désinformation » : il s’agit, selon eux, d’un risque théorique, jamais démontré. Ils rappellent que l’adjuvant utilisé dans le vaccin de Novartis est présent dans un vaccin saisonnier délivré à 47 millions de personnes dans le monde depuis 1997 sans effets secondaires notables.
> Pourquoi utiliser un vaccin sans adjuvant pour les femmes enceintes et les nourrissons ?
Aujourd’hui, les experts recommandent de ne pas utiliser d’adjuvants chez les personnes dont le système immunitaire est immature (nourrissons de 6 à 23 mois) ou un peu modifié (femmes enceintes, certains sujets immuno-déprimés). Cela ne veut pas dire qu’il y a un risque démontré de l’adjuvant chez ces personnes. Simplement, les experts ne disposent pas d’études suffisantes pour se prononcer et, à titre de précaution, ils jugent préférable de leur délivrer des vaccins sans adjuvant. En France, un seul vaccin de ce type sera disponible, celui de Sanofi Pasteur. Il pourrait être autorisé au début de la semaine prochaine.
> Faut-il une dose ou deux doses ?
Au départ, on pensait que deux doses du vaccin seraient nécessaires. Mais depuis, des études ont montré qu’une seule dose pourrait être suffisante pour les plus de 10 ans. En tout cas pour l’instant, en France, le schéma vaccinal est toujours fixé à deux doses. Les autorités sanitaires souhaitent se donner encore un peu de temps pour savoir avec certitude si une dose est suffisante. Si tel devait être le cas, la recommandation évoluerait avec une dose pour les adultes et sans doute toujours deux doses pour les moins de 10 ans.
> Quel recul a-t-on sur les vaccins ?
Les données disponibles en France portent sur les 50 000 doses du vaccin GSK délivrées entre le 21 octobre et le 5 novembre à 50 000 professionnels de santé. Sur cette période, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a eu connaissance de 36 signalements d’effets indésirables, principalement des douleurs au site d’injection, des maux de tête ou de la fièvre. « À ce jour, il n’y a pas eu de notification d’effets graves », assure l’Afssaps. En Europe, le pays le plus avancé en matière de vaccination est la Suède où 1,4 million de doses du vaccin GSK ont été délivrées. Selon l’Afssaps, rien d’alarmant n’y a été constaté.
> Que sait-on des risques liés aux vaccins ?
Les données disponibles sont a priori rassurantes. « La tolérance du vaccin est très bonne », répètent de très nombreux spécialistes de la grippe et des vaccins. Toutefois, dans une vaccination de masse, il est toujours possible de voir apparaître quelques complications chez des personnes ayant peut-être une prédisposition à telle ou telle maladie. Depuis des semaines, un large débat tourne autour de la maladie de Guillain-Barré, une affection neurologique potentiellement grave, qui touche 1 700 personnes par an en France. Certains affirment que le vaccin peut déclencher cette maladie. De leur côté, les autorités sanitaires et de nombreux experts répondent que ce risque n’est pas démontré avec certitude et qu’il est, en tout état de cause, très faible (un cas sur un million de vaccinés). Ils ajoutent que la principale cause du Guillain-Barré est une infection et qu’il y a plus de risque de développer cette maladie après une grippe qu’après une vaccination.
> Faut-il se faire vacciner ?
Comme tout acte médical, une vaccination repose sur une analyse du rapport bénéfice-risque, propre à chaque individu. Cette analyse n’est pas toujours facile à faire pour le grand public qui, en quelques mois, a entendu parler d’une grippe jugée « redoutable » puis qualifiée de « grippette ». En fait, pour l’instant, cette grippe reste bénigne chez l’immense majorité des personnes touchées mais peut provoquer, dans quelques cas, des formes sévères et mortelles, y compris chez des jeunes en parfaite santé. Ce qui n’est pas le cas avec la grippe saisonnière qui, à 90 %, fait des victimes chez les plus de 65 ans. Depuis le début de l’épidémie, 34 décès ont été attribués en France métropolitaine à la grippe A, dont deux chez des personnes sans facteur de risque. Selon l’Institut de veille sanitaire (InVS), au 3 novembre dernier, 625 patients avaient été hospitalisés dont 131 en réanimation dans un état grave. Parmi ces cas graves, on a recensé neuf nourrissons de moins d’un an, huit enfants de un à 14 ans et 101 personnes de 15 à 64 ans. Sur ces 131 patients traités en soins intensifs, il y avait notamment 26 personnes souffrant d’asthme, 14 de diabète, 14 de forte obésité, 14 femmes enceintes et 19 personnes à première vue en bonne santé. « Ce n’est pas une grippe anodine. On voit des formes très sérieuses chez des sujets jeunes », avertissent de nombreux réanimateurs. Pour avoir une idée précise de la dangerosité de cette grippe, il faudrait bien sûr comparer ce chiffre des cas graves avec le nombre total de personnes ayant contracté la grippe A en France. Ce qui n’est pas possible car cette donnée n’est pas disponible à l’InVS. À titre indicatif, on peut préciser que dans la semaine du 26 octobre au 1er novembre, 39 personnes ont été hospitalisées dans un état grave alors que, dans le même temps, le nombre de consultations pour grippe A a été estimé à 341 000. Selon plusieurs experts de la grippe, ces chiffres pourraient augmenter fortement au cours des prochaines semaines avec une intensification de l’épidémie durant l’hiver.
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