mardi 2 février 2010
Quatre cas de grippe A enregistrés au Gabon
Quatre cas de grippe A (H1N1) ont été enregistrés et traités au Gabon, a annoncé lundi dernier, le docteur Etienne Nzengué, spécialiste en santé publique, par ailleurs directeur de l’Institut d’épidémiologie et de lutte contre les pandémies.
Le docteur Nzengué a donné ces chiffres au cours d’un atelier organisé par le bureau régional de l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à Libreville, indiquant que cas ont été enregistrés dans les provinces de l’Estuaire et du Haut-Ogooué (sud-est). Ils ont tous été correctement pris en charge et guéris. Et, depuis lors, aucun nouveau cas n’est signalé’’, a affirmé le Dr Nzengué, soulignant que tout événement de santé publique de portée internationale survenant dans un pays doit être communiqué à la communauté internationale conformément aux engagements juridiques pris par les pays sur le modèle des conventions.
C’est dans cette optique qu’a été mis en place le RSI 2005, une norme qui impose à chaque pays de disposer d’un système de surveillance épidémiologique. Au Gabon, le ministère de l’agriculture met en place progressivement un système de surveillance de santé animale (REMAGA). Ce système, qui vient se greffer à celui géré par l’institut d’épidémiologie et de lutte contre les endémies (IELE) pour ce qui est de la santé humaine, répond aux besoins imposés par le RSI. D’autant plus que beaucoup de maladies animales (zoonoses) sont des causes ou des vecteurs des maladies chez les hommes. C’est le cas de la grippe aviaire A (H5N1). D’autres maladies telles que la grippe A (H1N1), objet actuel d’une pandémie, affecte les humains.
Le Gabon qui a enregistré quatre cas confirmés et notifiés au niveau international démontre que le pays est sur la bonne voie, qu’il s’arrime aux exigences de la communauté internationale et que quelques efforts supplémentaires pourraient permettre de booster cet élan et améliorer les indicateurs tels que la complétude c’est-à-dire la prise en compte d’un maximum de structures de notification. Il s’agit notamment de toutes les structures de santé publiques, parapubliques et privées, ainsi que la promptitude qui, elle, traite de la célérité avec laquelle l’information doit arriver aux pôles de décisions et permettre une riposte ou une réponse rapide.