Ces virus-là n’aiment que le temps sec et froid. Ils en portent d’ailleurs le nom, : le mot « influenza », utilisé en Angleterre au XVIII e siècle pour qualifier la grippe de 1743, provient de l’expression italienne « influenza di freddo », soit influence du froid. Mais ce ne sont pas les températures glaciales que l’on vient de connaître qu’ils préfèrent… Les conditions idéales à leur développement et à leur transmission se situent plutôt autour de 5 degrés.
Des chercheurs américains de l’école de médecine Mont-Sinaï ont démontré en laboratoire que des cochons d’Inde malades contaminaient les autres lorsque la température atteignait 5 degrés et que le degré d’humidité était de 20 %. A 30 degrés comme à 80 % d’humidité, la transmission du virus grippal était en revanche totalement bloquée. Le virus de la grippe aviaire aussi est plus actif dans un milieu froid et humide. Ainsi, selon l’Organisation mondiale de la santé animale, la résistance du virus est de trente-cinq jours à une température de 4 degrés et de sept jours à 20 degrés. Mais la grippe se transmet aussi pendant l’hiver parce qu’on vit davantage à l’intérieur dans des pièces peu aérées et surchauffées, que nos muqueuses sont plus fragilisées et notre système immunitaire affaibli. D’autant plus cette année où le froid polaire ne nous a pas incités à sortir…