samedi 25 octobre 2008

Notre vie quotidienne en cas de pandémie

Les pouvoirs publics considèrent une menace de grippe aviaire comme majeure, alors que l’attention de la majorité de nos concitoyens vient d’être attirée par des évènements aujourd’hui palpables, qui risquent d’affecter leur vie quotidienne, de ce fait la menace de grippe aviaire s’est estompée dans leur esprit.

Pour cette raison, le ministère de la Santé vient d’ajouter une nouvelle rubrique à son site grippeaviaire.com, intitulé « guide pratique de la vie quotidienne en cas de pandémie » dont le nom, selon les commentateurs peut inquiéter.

Les gestionnaires de risques savent qu’il ne s’agit que d’un guide, comme il en existe dans d’autres domaines et que sa publication ne dénote pas une crainte particulière qui se justifierait aujourd’hui, plus qu’hier.

Pour être précis, nous sommes actuellement en phase 3 du niveau de risques, ce qui signifie l’existence de cas humains isolés, sans transmission interhumaine.

Le risque de pandémie suppose une mutation du virus H5N1, qui conduirait à sa transmission interhumaine, correspondant à la phase 6, alors qu’il est impossible de dire si et quand une telle mutation pourrait se produire.

Cependant, pour les pouvoirs publics, il est indispensable de se préparer, de se protéger, pour freiner la vitesse de contagion de la grippe et limiter de ce fait le nombre de victimes.

Toutefois, bien que l’Etat ait mis en place un plan de prévention et de lutte contre la pandémie grippale, il est précisé que « la réussite de ce plan d’action dépendra en grande partie de la connaissance que chacun d’entre nous en aura et de son comportement ».

L’hypothèse retenue dans ce plan national prévoit qu’en cas de grippe pandémique 9 à 20 millions de personnes seraient touchées en l’absence de mesures de protection, dont 455 000 à 1 million nécessiteraient une hospitalisation et le nombre de décès pourrait s’élever à 212 000, si aucune mesure de prévention n’étaient prises.

Ces chiffres sont suffisamment éloquents pour inciter à réfléchir au moyen de se protéger.

Nous disposons aujourd’hui de liaisons électroniques (téléphone et Internet) qui seront des outils indispensables pour communiquer et pour faciliter le télétravail afin de ne pas réduire l’activité professionnelle d’une manière excessive.

Mais, il faudra au maximum éviter les contacts entre personnes, ce qui conduira à arrêter les transports en commun et à annuler toutes les cérémonies et activités culturelles et sportives qui rassemblent des foules.

Il faudra aussi fermer temporairement les crèches et suspendre les activités scolaires et universitaires, durant la période de contagion.

Pour limiter la contamination, il suffira de respecter quelques règles simples, si on est obligé de sortir pour le travail ou pour faire des courses, se laver les mains, porter un masque et éviter les contacts physiques.

Enfin, dernière recommandations, garder le moral et ne pas céder à la panique, en faisant jouer le système D et la solidarité.

Rappelez-vous, ce n’est pas parce que l’on installe des extincteurs et que l’on apprend au personnel de s’en servir, que le feu va se déclarer demain dans les locaux.