Après l’apparition de nouveaux cas de grippe aviaire en Afrique, la côte ouest de Madagascar est en vigilance.
Le Nigeria début août, le Togo début septembre… la grippe aviaire a atteint récemment l’Afrique subsaharienne en causant la mort massive de volailles. Une situation qui a amené une dizaine de pays africains touchés par le virus H5N1 au cours des deux dernières années, à se réunir à Abidjan (Côte d’Ivoire) la semaine dernière pour faire le point sur la situation et renforcer les mesures de sécurité. Plus de 280 espèces d’oiseaux migrent chaque année entre l’Afrique et Madagascar. La menace de grippe aviaire est donc réelle pour la Grande Île. Surtout en ce mois de septembre où les conditions climatiques incitent les volatiles à un retour massif dans la zone. “Toute la côte ouest du pays est une zone à risque, de même les zones humides à l’intérieur des terres, comme les lacs Itasy et Alaotra”, explique le Dr Raymond, coordonnateur national de la prévention contre la grippe aviaire à Madagascar. Les autorités malgaches ont donc déployé plusieurs équipes en alerte dans les zones jugées dangereuses. “Tous les agents présents sur le terrain ont été formés et équipés de kits pour réaliser un dépistage rapide si un oiseau meurt de façon suspecte. Un système de communication est aussi installé pour lancer l’alerte le plus vite possible”, précise le docteur Raymond. La Réunion n’est pas épargnée par un tel risque de contamination. Si les oiseaux migrateurs préfèrent hiverner au Mozambique ou à Madagascar, voire à Maurice, une minorité séjourne à la Réunion. Chaque année bécasseau cocorli, tournepierre, chevalier guignette, pluvier argenté, grand gravelot et autres courlis corlieu viennent en escale dans notre île. Des limicoles qui aiment fréquenter la station d’épuration du Gol, l’embouchure de la rivière Saint-Étienne, de l’Étang Saint-Paul, de la rivière du Mât, de la ravine de Trois Bassins, la plage de Saint-Paul, la ravine du Butor, l’étang de Bois-rouge ou encore le Colosse. Hier, les autorités sanitaires de la Réunion ne signalaient “aucun cas suspect dans la zone”