dimanche 14 septembre 2008

Grippe aviaire au Togo : Découverte d'un cas de la maladie au sud-est de la ville de Lomé

Le Comité interministériel de prévention et de lutte contre la grippe aviaire du Togo a annoncé, mercredi, la découverte, mardi, d'un cas de cette maladie dans une ferme avicole moderne à Agbata, un village situé à vingtaine de kilomètres au sud-est de Lomé, dans la Préfecture du Golfe.

Dans un communiqué publié à Lomé, le comité indique que le ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche a été informé par le responsable de la ferme de fortes mortalités estimées à environ 80% dans son élevage qui comporte 4 500 têtes de volailles, toutes espèces confondues, réparties dans trois exploitations.

"Tous les tests rapides effectués sur place se sont avérés positifs", a confirmé le ministère, soulignant que des autopsies sur plusieurs poulets de la ferme et des prélèvements d'organes pour des analyses plus poussées à Accra, au Ghana et au laboratoire de référence de Padova en Italie ont été aussitôt effectués.

En attendant les résultats de ces analyses, il a annoncé la prise de mesures conservatoires, à savoir l'interdiction de tout mouvement de volailles quelle que soit la distance, l'abattage, l'incinération ou l'enfouissement de cadavres de volailles.

Une enquête épidémiologique dans toute la Préfecture est enclenchée et la ferme où a été découvert le cas de la grippe aviaire est mise sous quarantaine. Un suivi médical est offert aux personnes cibles ayant eu des contacts avec la ferme, indique encore le ministère.

Le premier cas de grippe aviaire au Togo remonte au 6 juin 2007 dans une ferme avicole à Sigbehoue, banlieue nord-est de la ville d'Aného, environ 45 km au sud-est de la capitale, Lomé.

La ferme en cause abritait, selon le ministère de l'Agriculture, 5 574 volailles toutes espèces confondues et avait enregistré la mort de 50% de l'effectif total des volailles.

Depuis février 2006, par mesures de prévention, le gouvernement togolais a mis en place un plan d'action comportant notamment un système d'alerte nationale, la formation de personnels médicaux et le renforcement de la surveillance, par la création de comités locaux de vigilance.