samedi 9 janvier 2010

Grippe H1N1 : Baisse des cas, Londres pense se défaire du surplus de vaccins

Le gouvernement britannique songe à se défaire de surplus de vaccins contre la grippe H1N1, face à la baisse du nombre des nouveaux cas dans le pays, ont annoncé vendredi les autorités sanitaires.

Parallèlement, le groupe pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK) a confirmé discuter avec plusieurs gouvernements du programme de ses livraisons. Les autorités sanitaires ont fait savoir vendredi que moins de 5 000 nouveaux cas de grippe H1N1 avaient été répertoriés au cours de la semaine écoulée au Royaume-Uni, contre environ 9 000 sur une semaine à la mi-décembre. Au plus fort de la pandémie, fin juillet dernier, la seule Angleterre avait enregistré 110 000 nouveaux cas sur une semaine. Depuis qu'elle a éclaté, 360 personnes sont mortes au Royaume-Uni. Du coup, le gouvernement examine les différentes options (vente, don, etc.) possibles pour ses stocks de vaccins, a indiqué le professeur David Salisbury, directeur des vaccinations au ministère britannique de la Santé.

Mais "nous devons conserver des stocks parce que nous ignorons ce qu'il va se passer en 2010, et nous savons qu'il y a un certain nombre de personnes au sein des groupes à risques qui n'ont pas été vaccinées", a-t-il souligné pendant une conférence de presse. Parmi les personnes vaccinées figurent 373 000 employés des services médicaux, 113 000 femmes enceintes et 3,3 millions de personnes faisant partie de groupes à risques (asthme, diabète, malades cardiaques, etc.). "S'il devait y avoir un redémarrage (de la pandémie) au Royaume-Uni en 2010, nous aurions l'air ridicule de nous être débarrassés d'un stock aussi précieux", a-t-il ajouté. Le Royaume-Uni a déjà pris livraison de 23,9 millions de doses de vaccins de GSK et de cinq millions de la société américaine Baxter. "Nous continuons à apporter notre soutien aux gouvernements dans la gestion de la pandémie de grippe H1N1", a dit une porte-parole de GSK. "Cela consiste à avoir des discussions sur les commandes existantes de nos vaccins", a-t-elle poursuivi, sans nommer aucun gouvernement. Elle a en effet souligné que les détails des contrats étaient "confidentiels". Elle a cependant adressé une mise en garde : "Les pandémies sont par nature imprévisibles et, ainsi que l'a clairement indiqué l'OMS (Organisation mondiale de la santé, ndlr), la circulation du virus de la grippe H1N1 reste active et géographiquement étendue". Plusieurs pays européens (Belgique, Allemagne et France) ont déjà obtenu auprès de GSK une résiliation de commandes de vaccins. Certains ont décidé de revendre une partie de leurs stocks (Pays-Bas, Suisse, France) ou de les donner (Suisse).