samedi 2 mai 2009

L'origine de la grippe A (H1N1) pourrait être aux Etats-Unis

Les autorités sanitaires américaines n’excluent pas que le foyer initial du virus A (H1N1) responsable de l’épidémie de grippe d’origine porcine se soit trouvé aux Etats-Unis.

“Alors que nous poursuivons nos enquêtes aux Etats-Unis, il est possible que nous découvrions l’existence de cas d’infection antérieurs”, indique dans un courriel à l’AFP Scott Bryan, un responsable des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) interrogé sur plusieurs cas en Californie avant que l’épidémie ne se déclenche au Mexique.

Selon le Wall Street Journal publié vendredi, le premier de ces cas découverts était celui d’un enfant de 10 ans dans le comté de San Diego (Californie), près de la frontière mexicaine, le 30 mars.

Par chance les médecins ont fait un prélèvement dans la gorge du petit garçon et l’ont envoyé aux CDC pour analyse, qu’ils ont reçu le 14 avril.

Leurs laboratoires ont déterminé qu’il s’agissait d’une nouvelle variante d’un virus de la grippe d’origine porcine H1N1, selon le quotidien, ce que n’a pas démenti ce responsable des CDC.

Une petite fille a également été infectée peu après dans un comté californien voisin ainsi que son cousin. Il s’est avéré que tous ces cas de grippe –dont tous ces malades ont guéri–, ont été provoqués par le nouveau virus A (H1N1) et que ces enfants n’étaient pas allés au Mexique et n’avaient pas été en contact avec des porcs.

Toutefois, le responsable des CDC explique qu’il pourrait s’agir d’une variante du virus expliquant qu’entre décembre 2005 et janvier 2009, les CDC ont testé douze différentes souches atypiques de virus d’origine porcine.

Pour Lisa Winston, épidémiologiste de la faculté de médecine de l’Université de San Francisco, “la trajectoire d’un virus peut être imprévisible”. “Si un grand nombre d’Américains a déjà été infecté et a bien récupéré –les symptômes de cette grippe sont similaires à ceux d’une grippe saisonnière– cela indiquerait que cette vague d’infections aux Etats-Unis pourrait ne pas être sévère”, a-t-elle dit au WSJ.