lundi 31 août 2009
Grippe H1N1 : Nouveau décès à la Réunion d'une fillette de 5 ans
La contagion de la grippe A (H1N1) se fait par les mains mêmes celles des chefs d'état !
Le président colombien Alvaro Uribe a contracté le virus de la grippe A (H1N1), mais continue d'assumer la totalité de ses fonctions. Cesar Velasquez a précisé que le chef de l'Etat continuait d'assumer la totalité de ses fonctions. Uribe a ressenti les premiers symptômes de la maladie après le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement sud-américains qui s'est tenu vendredi en Argentine.
Bogota a prévenu ses homologues de son état de santé, le plus embêtant étant que le président colombien a serré beaucoup de mains lors de ce sommet !
L'immunité politique n'a jamais conférée d'immunité virologique !
dimanche 30 août 2009
A Nouméa, malgré la grippe A (H1N1) c'est la vie comme avant
Le processus d'autorisation du vaccin contre la grippe A (H1N1) sera accéléré mais fiable
"Les autorités régulatrices accélèrent le processus conduisant à l'autorisation de mise sur le marché, mais uniquement en ce qui concerne les procédures administratives", souligne Margaret Chan, directrice générale de l'Organisation mondiale de la Santé, dans une interview au Monde de dimanche/lundi. "Il n'est pas question de faire de compromis sur la sécurité et l'efficacité des vaccins", ajoute-t-elle. Les grands laboratoires se sont engagés depuis début août dans des essais cliniques sur plusieurs semaines, avec des vaccins testés en deux doses. Les résultats des essais sont soumis aux autorités de réglementation, en fonction des procédures qui varient selon les pays.
En Europe la demande d'AMM est centralisée auprès de l'Agence européenne du médicament (EMEA), et de son Comité pour les médicaments à usage humain, où siègent les représentants des agences sanitaires de tous les pays. Elle vaut donc pour les 27 pays de l'Union. L'EMEA - comme d'autres agences - s'est engagée à "hâter l'examen" des données sur les vaccins et "analyser au fur et à mesure les essais cliniques" afin de pouvoir donner un avis rapide avant le pic de l'épidémie. Mais "le processus n'est pas raccourci a l'extrême" et il est aussi "sécurisé" que pour les autres vaccins, dit à l'AFP Fabienne Bartoldi, adjointe au directeur général de l'Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé), membre de l'EMEA. Pour elle, la distribution des AMM devrait s'échelonner à partir de début octobre "dans une hypothèse très optimiste" et jusqu'en janvier/février "si on est pessimiste". Les vaccins ne devraient donc pas être disponibles avant au plus tôt la mi-octobre. Les AMM sont accordées en fonction de "l'innocuité du produit" (absence d'effets indésirables), de sa "sécurité" (respect des bonnes normes de fabrication) et de son "efficacité", rappelle Mme Bartoldi.
Deux cas se présentent.
Certains laboratoires - comme GlaxoSmithKline, Baxter ou Novartis - ont déjà obtenu en 2005 une AMM "prototype" (avec changement de souche possible) contre le virus H5N1 de la grippe aviaire. Aujourd'hui il ne s'agit que de modifier la souche virale (pour passer de H5N1 à H1N1), et donc la partie "sécurité" de l'évaluation n'est pas à refaire. Comme le note l'EMEA, "l'insertion d'une nouvelle souche dans un vaccin n'affecte pas de manière tangible la sécurité ou le niveau de protection". Le système est le même tous les ans pour la grippe saisonnière, où l'on n'a besoin que d'une "variation" de l'AMM.
Pour d'autres laboratoires, comme Sanofi-Pasteur qui n'a pas obtenu alors l'AMM, il faut déposer une demande d'AMM "pleine et entière", explique Mme Bartoldi. Tout le monde n'aura donc pas les autorisations au même moment. Une fois les données du vaccin analysées, l'EMEA fera une recommandation à la Commission européenne, qui donnera formellement l'autorisation.
L'AMM obtenue, il faut encore que les lots soient "libérés", c'est à dire vérifiés par des laboratoires qui feront des contrôles supplémentaires sur de petits animaux. A elle seule l'Afssaps, un des gros laboratoires de contrôle européen, libère "42 % des lots de vaccin consommés en Europe". Enfin, une fois lancés sur le marché, les vaccins seront l'objet d'une pharmacovigilance "renforcée", avec suivi des éventuels effets indésirables graves, "très rares" pour le vaccin de la grippe, selon la directrice de la recherche sur les vaccins de l'OMS, Marie-Paule Kieny.
Grippe H1N1 : Bachelot "rassurée" par une structure qui "répond bien" à la Réunion
"L'appareil sanitaire de la Réunion est à la hauteur d'un enjeu difficile", a déclaré la ministre après deux jours dans l'île où elle a rencontré les professionnels de santé hospitaliers et libéraux. Dans le seul département d'Outre-Mer de de l'hémisphère sud, 22 500 personnes ont été touchées par la grippe H1N1 depuis le début de l'épidémie en juillet, dont 9 000 pour la seule semaine dernière. Deux décés suspects ont été enregistrés. La ministre s'est félicitée du "sang froid" de la population qui "ne cède pas à l'affolement" mais a besoin d'"informations validées". Un numéro vert sera mis en place la semaine prochaine, a-t-elle annoncé.
Vendredi, au CHR Félix Guyon à Saint-Denis (photos ci-contre), elle a pris le pouls de plusieurs services (urgences, pédiatrie...) avant de s'entretenir avec les personnels, sans la présence de la presse. "Il y a un surcroît de travail mais les structures répondent parfaitement", a-t-elle déclaré à l'issue de sa visite. Au centre 15, en première ligne pour recevoir les appels du public (650 appels par jour dont 150 pour la grippe), le Dr Guy Henrion, directeur adjoint, a contribué à la rassurer : "c'est dense, c'est tendu, mais pour l'instant on tient", lui a-t-il dit. Une salle "spéciale grippe" demeurera fermée tant que le pic de l'épidémie ne sera pas atteint.
Des questions sur les masques et les vaccins
Des praticiens de diverses disciplines (pneumologie, gynécologie, pédiatrie) se sont cependant interrogés sur certaines pratiques ou recommandations, comme le port du masque FFP2 par les personnels soignants. Ils le jugent "extrêmement inconfortable", préférant le masque chirurgical destiné aux patients. "Cette question est en train d'être regardée par des experts. S'ils nous disent que le changement est sans danger, on le fera", a promis Mme Bachelot. Interrogée aussi sur l'intérêt limité d'envoyer des vaccins dans l'île après le pic épidémique, Mme Bachelot l'a justifié par la nécessité de maintenir la lutte contre le virus. "Même si les vaccins arrivent mi-octobre et que le pic est passé, l'épidémie va continuer à vivre. On ne va l'éteindre comme un bouton électrique", a-t-elle dit. Pour renforcer la surveillance, trois médecins épidémiologistes et un médecin-inspecteur de santé publique vont être envoyés dans l'île. Plus de 40 000 doses de Tamiflu et 2,5 millions de masques supplémentaires ont également été promis aux Réunionnais.
En revanche, la ministre de la Santé a jugé que n'étaient "pas d'actualité" les renforts en personnel médical, s'appuyant sur des indicateurs comme "le comptage des visites ou des prescriptions". "La structure de la médecine libérale répond bien", a-t-elle constaté après une visite à des professionnels libéraux (médecin, infimier, pharmacien) à l'Etang-Salé (sud) en compagnie du maire UMP Jean-Claude Lacouture. Elle a qualifié de "grincheux" les médecins qui ont dénoncé, dans la presse, la saturation.
samedi 29 août 2009
La grippe A (H1N1) pourrait toucher 30 % des populations
Il y aurait au moins eu déjà 5 000 morts de la grippe A (H1N1)
La pandémie de grippe A (H1N1) ne fait que débuter
vendredi 28 août 2009
Le H1N1 est devenu le virus dominant dans le monde
Supplantant la grippe saisonnière, le virus de la grippe porcine est aujourd'hui la souche dominante dans la grande majorité du monde. Le H1N1, qui a fait près de 2 200 morts dans 177 pays, est devenu le virus de grippe dominant dans le monde, supplantant la grippe saisonnière, a indiqué vendredi l'Organisation mondiale de la santé dans une note.
Différents lieux où l'épidémie s'est propagée ont «montré que le virus pandémique H1N1 s'est rapidement installé et est désormais devenu la souche de grippe dominante dans la grande majorité du monde», explique l'OMS. Jusqu'à présent, l'organisation estimait «probable» une domination du H1N1 cet hiver. Selon les dernières données de l'organisation publiées ce vendredi, la grippe H1N1, déclarée première pandémie du 21ème siècle le 11 juin, a tué «au moins 2 185 personnes» et fait, selon une estimation basse, 209 438 malades dans plus de 177 pays. Il n'y aurait donc plus que 16 pays (ou moins) non atteints dans le monde.
Vaccination contre la grippe A : Plusieurs stratégies à l’étude
Le plan français de vaccination gratuite contre la grippe H1N1 devra pouvoir être activé par les préfets dès le 28 septembre
Le plan de vaccination gratuite contre la grippe H1N1 devra pouvoir être activé par les préfets dès le 28 septembre, dans chaque département français. La décision finale de déclenchement ne sera prise que si la situation et les préconisations des experts le justifient.
Le ministère de la Santé a reçu jeudi les premiers vaccins anti-grippe A en petites quantités, mais devrait attendre la mi-octobre pour avoir la majorité des 94 millions de doses commandées et les autorisations de mise sur le marché. Alors que les autorisations de mises sur le marché n'ont pas encore été délivrées, la France a reçu jeudi ses premières doses de vaccins anti-grippe A (H1N1). Le stock est en quantité limitée, a indiqué Roselyne Bachelot. Si la ministre de la Santé se refuse pour des raisons de sécurité à donner plus de précisions sur le nombre de doses livrées, elle a assuré que d'ici à la mi-octobre, l'Hexagone disposerait de plusieurs millions de doses sur les 94 millions que l'Etat a commandées pour un milliard d'euros. Toutefois, il ne sera pas possible de se faire inoculer le vaccin dès maintenant. «Il n'est pas question de les administrer avant d'obtenir courant octobre les autorisations de mise sur le marché», a rappelé Roselyne Bachelot, qui a levé également en partie le voile sur le plan de vaccination du gouvernement. La campagne devra pouvoir être lancée si les circonstances l'exigent, dès le 28 septembre. Ce plan, qui durera quatre mois, ne signifie absolument pas que la vaccination sera obligatoire, a pointé la ministre de la Santé. « Les autorités entendent simplement se mettre en position de proposer la vaccination gratuite à toute personne qui le souhaite», prévient-elle. Pendant la période de la campagne, l'Assurance maladie distribuera des bons de vaccination. La stratégie de vaccination n'est pas encore définitivement arrêtée. Le Haut conseil de la santé publique planche actuellement sur la définition des personnes dont la vaccination est prioritaire et rendra son avis le 3 septembre. Mais au ministère de la Santé, il est déjà acquis que les médecins et les infirmières en néonatalogie et en réanimation pédiatrique feront partie de cette liste.
Un vaccin en deux doses
Le plan, qui se déroulera parallèlement à la campagne d'immunisation contre la grippe saisonnière, prévoit une vaccination en deux doses pour la grande majorité de la population. Ces doses devront provenir du même laboratoire. L'Etat a en effet réparti ses commandes entre quatre fournisseurs : Sanofi-Pasteur, Novartis, GlaxoSmithKline et Baxter. Le processus de fabrication de ce dernier, effectué par culture cellulaire, est plus rapide mais plus coûteux que le processus normalement utilisé de culture sur œuf. Des centres de vaccination seront spécialement créés et installés dans des gymnases et des salles polyvalentes et non dans des établissements de santé, pour ne pas gêner leur fonctionnement. Les personnels de santé hospitaliers seront vaccinés sur leur lieu de travail. Il y aura un centre pour au maximum 100 000 habitants. Chaque centre disposera d'au moins une équipe de vaccination, avec trois agents vaccinateurs et la présence d'un médecin ou d'un infirmier. Chaque équipe devra être en mesure de vacciner environ 15 000 personnes sur quatre mois. Des centres «de grande capacité» pourront assurer la vaccination complète de près de 100 000 personnes. Les préfets devront d'ailleurs recenser tous les personnels habilités à vacciner : médecins, internes en médecine, infirmiers... Le recrutement se fera sur la base du volontariat et les personnels de santé seront rémunérés. Concernant la vaccination des écoliers et de leurs professeurs, elle sera assurée par des équipes mobiles dans les établissements scolaires». Ces équipes iront aussi dans d'autres collectivités comme les crèches, les prisons ou les établissements médico-sociaux.
jeudi 27 août 2009
L'Europe est en situation pré-pandémique
Entre le 18 et le 24 août, l’épidémie a continué sa progression en Europe et notamment en Allemagne, au Portugal, en Espagne et en Grèce où le 1er décès a été notifié.
En Espagne, pour la semaine du 8 au 15 août, le taux de consultation pour grippe clinique est de 37,7 pour 100 000 habitants. L’épidémie a une activité croissante au Pays Basque espagnol, en Cantabrie, dans la communauté de Valence et en Andalousie. Elle reste stable dans les autres régions. La diminution du nombre de cas estimé en Angleterre et au Pays de Galles se confirme. Pour la semaine du 10 au 16 août, le taux de consultations pour grippe clinique en Angleterre et au Pays de Galles a diminué à 21,2 pour 100 000 habitants (30,9 en semaine précédente). La diminution concerne toutes les régions et tous les groupes d’âge. Ce taux se situe en dessous du seuil épidémique de la grippe saisonnière.
Au total 85 décès ont été rapportés en Europe depuis le début de l’épidémie dont 59 au Royaume-Uni et 16 en Espagne.
La pandémie de grippe A (H1N1) progresse dans le Pacifique
Pas de vaccin contre la grippe A (H1N1) aux Etats-Unis avant la mi-octobre
Les premiers vaccins contre la grippe A (H1N1) ne devraient pas être disponibles avant octobre, a annoncé le nouveau directeur du Centre américain pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC). "Nous avons littéralement mobilisé plus de 1 000 personnes au sein du CDC qui travaillent sur le H1N1", a déclaré le Dr Thomas Frieden. Lundi, les conseillers pour les sciences et technologies de la présidence américaine avaient estimé que le gouvernement fédéral devait accélérer le stockage des vaccins et médicaments contre la grippe A (H1N1), espérant que les premières doses seraient disponibles dès la mi-septembre. Mais ce calendrier ne cadre pas avec l'état actuel de production du vaccin. "Ce n'est pas possible compte tenu de la technologie dont nous nous disposons aujourd'hui", a souligné le Dr Frieden. Cinq laboratoires pharmaceutiques travaillent à la production de vaccins pour le marché américain : AstraZeneca via sa filiale MedImmune, CSL, GlaxoSmithKline, Novartis et Sanofi-Aventis. Des essais sont en cours pour déterminer si une ou deux injections seront nécessaires pour l'immunisation. D'après le département de la Santé, 45 millions de doses pourraient être disponibles à la mi-octobre, puis 20 millions de doses supplémentaires la semaine suivante. Mais les responsables de la santé redoutent une "ruée" sur les vaccins. "A mesure que des personnes tomberont malades, gravement malades ou mourront de la grippe, nous assisterons à une demande accrue de vaccin, et c'est un des défis qui nous attend", a dit le Dr Frieden.
12 cas mortels de grippe A (H1N1) en France avec les 2 premiers décès dans l'île de la Réunion
Au total, douze personnes porteuses du virus A (H1N1) sont mortes en France : 2 en métropole, 5 en Nouvelle-Calédonie, 3 en Polynésie Française et 2 à La Réunion.
* 266.000 Réunionnais avaient été touchés entre décembre 2005 et décembre 2006 par le virus du chikungunya transmis par un moustique, dont 250 en étaient morts. Le malade atteint du chikungunya présente les mêmes symptômes que la grippe : une fièvre supérieure à 38 degrés, des courbatures et des douleurs aux articulations.
Le Brésil devient le pays le plus touché par la grippe A (H1N1) avec 557 morts
mercredi 26 août 2009
Grippe H1N1 : Le nombre de cas à la hausse en France
Au cours de la semaine, 95 virus de la grippe A (H1N1) ont été détectés par prélèvement. Une femme "présentant des comorbidités graves" est morte le dimanche 23 août dans les Landes, rappelle l'InVS. Le nombre d'épisodes de cas groupés est en forte augmentation, avec 29 nouveaux épisodes (notamment dans des foyers familiaux et des centres d'hébergement), contre 13 la semaine précédente. Le nombre des hospitalisations a légèrement augmenté, passant de 9 la semaine précédente à 14. Depuis que l'hospitalisation n'est plus systématique, la moyenne d'âge des patients hospitalisés est de 25 ans, celle des cas graves est de 43 ans. On ne retrouve pas de terrain particulier pour 39 % des patients hospitalisés. L'épidémie progresse nettement à la Réunion, en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie et à Wallis et Futuna, actuellement en hiver austral, selon l'InVS. A la Réunion, on estime le nombre de cas pour la semaine dernière de 9 100, en forte hausse par rapport à la semaine précédente (5 600 cas estimés, pour une population de 800 000 habitants). En Nouvelle-Calédonie, les estimations annoncées par les autorités sanitaires sont de l'ordre de 35 000 cas cumulés depuis le début de l'épidémie, avec actuellement une stabilisation du nombre de consultations. En Polynésie, les estimations sont en forte hausse, de l'ordre de 10 000 cas cumulés. A Wallis et Futuna, les consultations médicales ont augmenté de 50 % depuis la semaine précédente. Dans les Antilles-Guyane, le nombre de cas estimés, toujours sur la base du nombre hebdomadaire de consultations pour grippe clinique, augmente en Martinique mais baisse fortement en Guadeloupe. Il baisse aussi à saint-Martin, et reste très bas à Saint-Barthélémy et constant en Guyane.
Grippe A (H1N1) : Premier décès en Iran
Une Iranienne âgée de 36 ans, toxicomane, est décédée des suites de la grippe H1N1, premier cas mortel du virus en Iran, a rapporté aujourd'hui l'agence de presse Isna. La victime était sous traitement après avoir contracté la maladie, mais elle a succombé en raison d'une faible immunité. La victime souffrait d'une maladie pulmonaire chronique et était toxicomane. Elle a contracté la maladie après avoir été en contact avec une personne infectée. Ce sont 285 malades infectés par le virus qui ont été recensés en Iran.
Grippe A : Une "mortalité directe" plus élevée que la grippe saisonnière
La grippe A (H1N1) causerait davantage de décès dus à des problèmes respiratoires aigus d'origine virale, y compris en l'absence de facteur de risques, que la grippe saisonnière, selon l'épidémiologiste Antoine Flahaut qui a publié de premières données sur la virulence du virus.
Il faut distinguer trois causes de la mort par grippe : la mortalité directe due au virus lui-même, la mortalité due à des surinfections bactériennes que les antibiotiques peuvent combattre, et la mortalité chez des patients âgés ou souffrant de maladies chroniques.
"La mortalité directe, c'est celle que perçoivent les gens", au cas par cas, alors que la mortalité indirecte se reflète dans les statistiques une fois la vague épidémique passée, souligne Antoine Flahault. "Exceptionnelle" dans le cas de la grippe saisonnière, la mortalité directe, due à un syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) causé par le virus lui-même, serait cent fois plus fréquente dans le cas de la grippe pandémique A (H1N1), a-t-il calculé en s'appuyant sur des données concernant la Nouvelle Calédonie et l'île Maurice.
Une mortalité directe cent fois plus élevée
Toutes causes confondues, environ un malade sur mille décède lors d'une épidémie de grippe saisonnière. Mais seul un décès par million de malades est dû à un SDRA. Or à l'île Maurice, il y eut sept décès dus à un tel syndrome pour 50 000 à 70 000 cas de grippe A (H1N1), soit un taux de mortalité directement due au virus lui-même de 1 pour 10 000 malades. Ce taux de mortalité directe, cent fois plus élevé que pour la grippe saisonnière, est une indication de la virulence du virus, précise le Pr Flahault, qui vient de publier ces données sur le site d'échanges réservés aux experts de la grippe PLoS Currents Influenza.
Grossesse et obésité
Pour autant, il ne faut pas "qu'on cède trop à la panique", car il s'agit que "quelques cas par million" dans le cas de la grippe saisonnière et cela reste "de très rares cas" pour la grippe H1N1. De plus, il s'agit de "premières estimations à affiner", dont les résultats restent "contestables" car l'étude a été faite sur de "petits effectifs sur une population insulaire de surcroît", reconnaît le Pr Flahault.
Les "grippes sont bénignes dans l'immense majorité des cas", mais les syndromes de détresse respiratoire aigu entraînent une "mortalité effroyable", puisque parmi les malades frappés, seulement "un sur deux est réanimé" grâce à une technique complexe. "C'est une sorte de roulette russe. On ne connait pas de facteur de risque qui y prédispose, même si une étude américaine sur un petit échantillon a récemment évoqué grossesses et obésité comme facteurs de risques possibles", souligne-t-il.
mardi 25 août 2009
Grippe : L'Union européenne veut vacciner malades, femmes enceintes et personnel médical
Les groupes prioritaires identifiés sont "indicatifs" et les pays de l'UE peuvent désirer les adapter en fonction de leur situation sanitaire et de leurs ressources, précise leur texte. L'idée de vacciner prioritairement les enfants et les jeunes, évoquée dans un premier temps, n'a pas été retenue au final, a indiqué une source européenne. Les Etats-Unis - pays le plus touché par la grippe A (H1N1) au monde - a par exemple jugé que les enfants et jeunes de 6 mois à 24 ans faisaient partie des groupes à vacciner prioritairement. Les experts européens indiquent avoir adopté leur position "sur la base des éléments scientifiques actuels". Elle pourrait donc changer si d'autres données viennent s'y ajouter. Ils ont notamment tenu compte des avis de l'Organisation mondiale de la santé et du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies. Face à l'impossibilité de pouvoir vacciner dans un premier temps l'ensemble de la population contre la grippe pandémique A (H1N1), les gouvernements doivent établir des priorités. Vendredi, la directrice de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Margaret Chan a souligné qu'il s'agissait d'"une des décisions les plus difficiles que les gouvernements auront à prendre". L'OMS prône pour l'instant de vacciner les personnels de santé, à charge pour les Etats de définir pour les autres leur propre politique. La Grande-Bretagne, pays européen le plus touché, a identifié un groupe prioritaire de 11 millions de personnes, dont 2,1 millions appartenant aux services sanitaires et sociaux. La France, comme l'Espagne et les Pays-Bas, vont vacciner en premier lieu les groupes à risque - personnels de santé, personnes ayant des problèmes de santé chroniques, femmes enceintes. Madrid pourrait ajouter à la liste les professeurs d'école primaire. La République tchèque cible uniquement dans un premier temps les médecins, infirmières et autres employés de la Santé publique.
Les essais cliniques des vaccins contre la pandémie de grippe A (H1N1) battent leur plein dans le monde entier et des laboratoires annoncent de rapides mises sur le marché, mais en quantité trop réduite pour suffire à la demande dans les premiers mois. Selon l'OMS, 25 laboratoires travaillent sur la production du vaccin, dont les sept plus grands en assument 85 %.
En Grande-Bretagne, les sondages indiquent que la moitié des médecins refuseraient de se faire vacciner contre la grippe du porc
Le ministère de la Santé a cherché à disqualifier ces résultats, déclarant que, par leur nombre restreint de réponses, les sondages ne reflètent guère l’opinions de tous les toubibs. Et pourtant, ces chiffres s’harmonisent aussi à ceux bien plus important issus du sondage du magasine Nursing Times, qui a révélé que 30 % de toutes les infirmières du Service National de Santé ont déclaré vouloir refuser de se faire vacciner, et que 33 % autres affirmaient être dubitatives. Sur 30 % des infirmières ayant déclaré vouloir refuser de se faire vacciner, 60% ont dit que c’est par méfiance sur l'innocuité du vaccin, suite aux révélations disant que les piqûres contiendront du mercure et du squalène, et sont par-dessus le marché en rapport avec le syndrome de Guillain-Barré, une maladie nerveuse mortelle. 31 % ont déclaré qu'elles refuseraient le vaccin, car elles pensaient la grippe du cochon n’est pas assez grave.
Le gouvernement a promis de vacciner tout le personnel soignant avant Noël, au plus tard, pour faire face à ce qu'il a décrit comme la « deuxième vague » de grippe. Les procédures de sécurité du vaccin ont été bâclées et les compagnies pharmaceutiques, garanties d’une immunité globale par le gouvernement, arriveront à éviter les poursuites judiciaires pour les morts et les éclopés qu’elles provoqueront avec leurs vaccins. Richard Hoey, rédacteur en chef de Pulse a déclaré au Daily Mail : « L’opinion de beaucoup de médecins, c'est que le gouvernement n'a pas encore démontré pourquoi devait être précipitée une campagne vaccinale aussi gigantesque contre ce qui semble être une maladie d’une modicité exceptionnelle. » Encore une autre nouvelle étude, publiée dans la revue canadienne Emerging Health Threats, a constaté que le public a aussi de sérieuses réserves en ce qui concerne la campagne de vaccination à venir. Selon Globe and Mail, les parents et le personnel soignant ne sont guère empressés de se faire vacciner, eux et leurs enfants, contre un virus pandémique, par crainte que le vaccin soit mis sur le marché après des tests insuffisants. Cette étude, à laquelle a participé un certain nombre de groupes types pour déterminer la probable réaction au vaccin des différentes personnes, a conclu que celles qui pensent que les thérapies de substitution et un bon régime alimentaire sont une alternative préférable au vaccin, doivent être « conquises. Il est très inquiétant qu’un médecins sur deux se méfie de l’innocuité des vaccins au moment où les piqûres sont testées avec ardeur sur des membres du public, dont des enfants. Puisqu’il est désormais évident que la majorité de la population refusera le vaccin, il semble que les seules options du gouvernement soit d’instaurer un programme obligatoire par la force ou bien de renoncer complètement à son projet de vaccination de masse.
Un cas groupé dans une colonie dans l'Indre
Une colonie qui séjournait dans l'Indre, à Roussines, ne rentrera pas demain comme prévu. Onze cas de grippe A (H1N1) ont été diagnostiqués parmi les 26 enfants et animateurs. Trois enfants au moins ont été transportés à l'hôpital de Chateauroux. Pour éviter tout risque de contamination, tous les enfants ont été confinés dans les locaux de la colonie. Trois cas sont avérés et huit cas sont probables. Les enfants, âgés de 6 à 11 ans et originaires de Bondy (Seine-Saint-Denis), devaient rentrer mercredi mais ils devront attendre samedi pour rejoindre l'Ile-de-France, a précisé Anne Paquereau, directrice des services du préfet de l'Indre. La famille d'un douzième enfant présentant des symptômes est venue le chercher lundi. "La situation est très évolutive et nous la suivons très attentivement en lien avec la Ddass et le directeur de la colonie, mais aucun cas n'est grave pour l'instant", a ajouté Anne Paquereau.
Le virus de la grippe A pourrait faire 90 000 morts aux États-Unis
Grippe porcine : 80 morts au Pérou
La grippe porcine a tué 80 personnes au Pérou, selon un bilan actualisé hier soir avec 18 nouveaux décès enregistrés dans la semaine, mais le virus A (H1N1) est en "net retrait" dans le pays, a affirmé le ministre de la Santé. Depuis le premier cas diagnostiqué mi-mai, le Pérou a recensé 6.608 cas de patients atteints du virus A (H1N1), mais la courbe épidémiologique est "clairement décroissante", et n'a pas été altérée par la rentrée des classes mi-août comme on pouvait le craindre, a ajouté le ministre Oscar Ugarte. Le pays comptait en ce début de semaine 487 malades atteints du A (H1N1). Dans un hôpital de Lima devenu centre principal de dépistage et de traitement de la pandémie, le nombre de consultations quotidiennes pour cas suspects de A(H1N1) est passé d'environ 100 à une quinzaine, a souligné M.Ugarte pour illustrer la "réduction notable" du nombre de nouveaux cas. Le ministre s'est dit confiant qu'après le pic qui avait été prévu pour août, l'arrivée du printemps mi-septembre va conforter la courbe décroissante de la maladie au Pérou.
lundi 24 août 2009
Nouvelle campagne de communication en France au sujet de la grippe A (H1N1)
Le 10è cas mortel français de grippe A (H1N1)
Une femme de 56 ans est morte dimanche dans les Landes, porteuse du virus de la grippe A (H1N1). Ce lundi après-midi, un médecin de la Ddass a apporté quelques précisions concernant l'état de la patiente : «Elle était hospitalisée à l'hôpital de Mont-de-Marsan depuis mercredi pour une infection pulmonaire et son pronostic vital était déjà engagé», a déclaré le Dr Joao Simoes, médecin-inspecteur de santé publique à la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDass), au cours d'une conférence de presse à Mont-de-Marsan. «Un prélèvement a été fait vendredi soir pour la grippe A (H1N1). Le résultat s'est avéré positif, on lui a donné du tamiflu samedi mais cela n'a pas changé le pronostic», a-t-il continué, précisant que la patiente avait déjà été hospitalisée pour une infection pulmonaire en avril. «Elle présentait plusieurs pathologies chroniques qui la rendait vulnérable à l'infection», a souligné le Dr Simoes. La victime est décédée dans un foyer pour adultes handicapés. Selon l'InVS,« toutes les mesures de gestion nécessaires ont été prises au sein du foyer afin de protéger les résidents de l’établissement». La contamination par le virus «a pu avoir lieu au foyer» pour adultes handicapés dont elle était résidente, «étant donné qu'un membre du personnel avait eu la grippe A/H1N1», a ajouté le Dr Simoes. le foyer, depuis, a été fermé au public.
Au total, dix personnes porteuses du virus A (H1N1) sont mortes en France : 2 en métropole, 5 en Nouvelle-Calédonie et 3 en Polynésie Française.
« Open air » ou comment limiter la casse lors d’une pandémie grippale
Les traitements « open air » ont leurs lettres de noblesse et une longue histoire médicale derrière eux. En 1791 JC Lettsom, fervent avocat de ce qui deviendrait bientôt la méthode open air, exposait ses jeunes patients tuberculeux à l’air marin et au soleil du Royal Bathing Hospital de Kent (Angleterre). Dans les années 1840, G Bodington, dans les environs de Birmingham, développa ce qui pourrait être considéré comme l’ancêtre des sanatoriums, traitant les tuberculoses pulmonaires par des combinaisons d’air pur, d’exercices de plein air et de régimes variés (plus quelques médicaments), au prétexte que les gens qui vivaient enfermés étaient plus sensibles à cette maladie, dont on ne connaissait pas la cause, que les fermiers, paysans et autres bergers qui passaient leur vie dehors. L’idée ne perça pas à cette époque, mais ré émergea à la fin du siècle en Allemagne, avec la création d’un véritable sanatorium dans la Forêt Noire par Otto Walter ; on s’empara alors du concept un peu partout en Europe, et en 1908 il y avait au moins 90 sanatoriums en Angleterre. Arrive la pandémie grippale de 1918-1919 et ces grandes tentes-hôpital que l’on voit un peu partout dans les journaux ou sur internet. Parce que les structures en dur sont submergées ? Pas seulement. A l’époque de la première guerre mondiale, les thérapies open air ont de nombreux adeptes, et des bâtiments complètement ouverts côté soleil sont construits pour recevoir des blessés de guerre. Rien d’étonnant à ce qu’on fasse de même pour les grippés avec, selon plusieurs leaders d’opinion de l’époque, d’excellents résultats, particulièrement pour les pneumonies. Les malades ne grelottaient pas, malheureux et abandonnés, dans des lits glacés ; on leur fournissait des bouillottes chaudes et d’épaisses couvertures. Les infirmières, elles, évidemment…
L’exposition au vent et au soleil serait donc bénéfique, et certains croient savoir pourquoi. Les radiations ultraviolettes inactivent les virus influenza et la lumière du soleil est létale pour de nombreuses bactéries ; sans compter que le soleil agit sur la dépression, réduit le stress, diminue les sensations de douleurs et favorise la synthèse de vitamine D dont la déficience a longtemps été associée aux infections respiratoires. Et aussi étonnant que cela paraisse, on ne sait même pas, à l’heure actuelle, quelle est la proportion exacte des grippes aéro-transmises et selon quel mode, gouttelettes ou aérosols fins. Il ne serait donc pas sans conséquences pratiques de mieux cerner le rôle de ces deux éléments clés, vent et soleil, dans la transmission et la guérison de certaines infections, grippe en tête. Ce qui serait bien c’est de disposer de quelques données nouvelles avant la prochaine grande pandémie !
Hobday RA et coll. : The open-air treatment of pandemic influenza. American Journal of public Health.