samedi 1 novembre 2008

Sommes-nous prêts à affronter la grippe aviaire ?


Officiellement, le bilan humain de la grippe aviaire est toujours de 387 cas, dont 245 décès, mais aucun en Europe.

Sur le site ministériel dédié, le risque est considéré comme «faible», aucun cas d'animal malade n'ayant été recensé en France.

Le 9 octobre, un cas a été détecté dans un élevage de volailles en Allemagne. La présence de cette forme particulièrement active du virus H5N1 est le premier épisode relevé en 2008 dans l'Union européenne.

Alors que Roselyne Bachelot présente le nouveau site du ministère de la Santé sur la grippe aviaire, l'efficacité du dispositif français en cas d'épidémie fait débat. L'organisme chargé de le coordonner et de gérer les stocks de médicaments est en effet sans patron depuis juin.

Le directeur de l'établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (EPRUS), le Préfet Bernard Boubé, annonce avoir démissionné, dans une interview donnée ce jeudi au journal «le Parisien».


Un plan boîteux

Il estime dans le quotidien que «le plan antipandémie fonctionne, mais on aurait pu faire mieux». Il évoque des «blocages» ainsi qu'une «lourdeur administrative», et estime que les stocks de produits de santé (masques, médicaments) sont trop dispersés pour être gérés efficacement.

Le professeur Didier Houssin, délégué interministériel à la lutte contre la grippe aviaire, dément. «Les ministres de la Santé et de l'Intérieur ont mis aux fonctions de M. Boubé en juin dernier, les objectifs n'ayant pas été atteints», affirme-t-il.

Faire face grâce au Web

Il annonce que «l'établissement va avoir un nouveau directeur», et estime qu'«il faut que ce dossier avance». Une sorte de réponse à ceux qui se demandent si la France est prête à faire face.

Roselyne Bachelot, en tout cas, a présenté son «Guide pratique de la vie quotidienne en pandémie grippale». Il regorge de conseils pour être prêt à affronter le virus chez soi, à l'extérieur et au travail. Avec même un petit coin ludique pour les enfants. Nous voilà rassurés.