mercredi 19 février 2014

L'épidémie de grippe continue de s'étendre en France


L'épidémie de grippe a continué à s'étendre la semaine dernière, touchant désormais la quasi totalité de la France métropolitaine, tandis que la "gastro" restait stable.

Dans son bulletin hebdomadaire, l'Institut de veille sanitaire (InVS) souligne que le nombre des consultations pour syndromes grippaux, d'hospitalisations et d'admissions en réanimation pour grippe a continué à augmenter la semaine dernière. Selon des données conjointes des Grog (Groupes régionaux d'observation de la Grippe) et du réseau Sentinelles, l'Institut de veille sanitaire (InVS), les consultations pour syndromes grippaux ont atteint 441 pour 100 000 personnes la semaine dernière, contre 375 la semaine précédente.


Les régions les plus touchées sont la région Midi-Pyrénées, le Languedoc-Roussillon, Rhône-Alpes, la région PACA, le Limousin, la Bourgogne et la région Champagne-Ardennes. Le réseau Grog relève pour sa part que l'impact de l'épidémie "reste modeste" à ce jour, mais précise que le seuil épidémique a été franchi dans 19 des 21 régions métropolitaines. 105 nouveaux cas graves de grippe ont été admis en réanimation la semaine dernière, selon l'InVS, portant à 270 le nombre des cas graves - dont 18 décès - enregistrés depuis le 1er novembre 2013. 

La grande majorité des cas concerne des adultes avec facteur de risque, infectés très majoritairement par des virus de type A. Selon les modèles de prévision reposant sur des données historiques et sur les ventes de médicaments (partenariat IMS-Health), la grippe devrait continuer à se développer cette semaine, précise Sentinelles.

H1N1 et H7N9


mardi 31 août 2010

Menaces sur les vaccinations après le feuilleton H1N1



Après le fiasco de la campagne de vaccination contre la « fausse pandémie » de grippe due au virus H1N1, les spécialistes de la santé publique veulent réconcilier les Français avec les vaccins avant l'arrivée des infections hivernales.

La calamiteuse campagne de vaccination contre le H1N1 n'a fait que confirmer et amplifier une tendance fâcheuse. » Le docteur Robert Cohen, pédiatre et coordonnateur du réseau InfoVac au centre hospitalier de Créteil, va reprendre son bâton de pèlerin. La rentrée des classes et le retour inéluctable de la grippe saisonnière et des infections hivernales vont probablement relancer le débat sur la vaccination. 


Généralistes et pédiatres vont se retrouver en première ligne face aux critiques des patients et des parents, qui ne manqueront pas de leur rappeler les épisodes du feuilleton H1N1. 




Le rapport du Sénat sur la « fausse pandémie » publié début août est très sévère avec le gouvernement français et l'Organisation mondiale de la santé (OMS), accusés de « pensée unique ayant conduit à une forte surestimation des risques ». Ce document dénonce pêle-mêle des « achats démesurés », le « défaut d'association des généralistes » et les « conflits d'intérêts entre experts et industriels ».

Les sénateurs Alain Milon (UMP) et François Autain (communiste), auteurs du rapport et tous deux médecins, estiment que les décideurs ont été aveuglés par les « scénarios du pire » et influencés par des fabricants de vaccins « en situation d'oligopole ». Les industriels ont par ailleurs profité de la panique pour transférer à l'Etat français leurs responsabilités sanitaires sur les éventuels produits défectueux. En France, 5,35 millions de personnes ont été immunisées contre le H1N1 (8,23 % de la population), contre environ 10 % en Allemagne, 25 % aux Etats-Unis et près de 65 % en Suède. La campagne a entraîné des ventes mondiales de vaccins estimées entre 5 et 6 milliards de dollars.

Chute de la confiance

Une autre enquête rédigée par l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe est tout aussi critique avec les institutions. Selon le rapporteur de la mission, le Britannique Paul Flynn (groupe socialiste), « de graves lacunes ont été identifiées en ce qui concerne la transparence des processus de décision ». Ce document s'inquiète aussi d'une « chute de la confiance accordée aux conseils prodigués par les organismes de santé publique ». Une crainte justifiée : près de 40 % des Français estiment que le vaccin anti-H1N1 « n'était pas sûr ». Résultat de cette ac cumulation de maladresses : les péripéties politico-sanitaires du H1N1 sont, selon Robert Cohen, un mauvais coup porté au « pivot de la lutte contre les maladies infectieuses ».

David Abiker, à l'époque chroniqueur sur France Info, a suivi l'affaire en analysant le buzz sur Internet. « Cette crise marque la déroute des experts. Les Français ont rejeté la communication officielle et appliqué le principe de précaution au carré », estime cet observateur de la galaxie du Web, pour qui Internet « donne une prime à la dérision et à la rumeur ». Selon Jacques Attali, lui aussi témoin intéressé des événements, il s'agit d'une nouvelle preuve de « la perte de confiance dans les élites d'une société de plus en plus individualiste ». Ces réactions de défiance inquiètent le médecin spécialiste en santé publique Yves Charpak : « Lutter contre un virus envahisseur est une guerre collective. Ne pas se vacciner est un comportement égoïste. »

C'est dans ce contexte que les missionnaires de la santé vont devoir reprendre la parole avant l'arrivée des premiers frimas. Un exercice d'autant plus difficile que la vaccination possède trois caractéristiques qui brouillent son image : elle s'adresse à des bienportants, sa protection est imparfaite et il provoque des effets indésirables. « C'est un produit biologique complètement différent du médicament. Son efficacité varie selon la maladie et les patients. Cette incertitude est difficile à gérer », admet le docteur Benoît Soubeyrand, directeur médical de Sanofi Pasteur MSD.

En fait, l'acte vaccinal procure une double prévention : il assure une protection individuelle (je prépare mon système immunitaire à une menace) et constitue un bouclier collectif (en me protégeant, je préserve mon entourage). L'ennui c'est que cette belle logique, qui combine individualisme et altruisme, ne marche pas à tous les coups. Il faut introduire un peu de statistiques pour comprendre la stratégie des épidémiologistes.
Sur le même sujet

Une progression exponentielle - Effet troupeau

Un agent infectieux (virus, bactérie ou parasite) est caractérisé par sa virulence et sa contagiosité. Un enfant malade de la rougeole ou de la coqueluche contamine en moyenne une quinzaine de personnes autour de lui, contre environ deux s'il est infecté par un virus de la grippe. Mais l'efficacité d'un vaccin n'atteint jamais 100 %. Les meilleurs (rougeole) sont proches de 95 %, alors que les moins bons (grippe) descendent certaines années à 60 %. La maîtrise d'une épidémie exige donc une riposte de type militaire : plus une maladie est contagieuse et plus il faut vacciner de grandes populations rapidement pour couper la route au pathogène. « C'est pour obtenir l'effet troupeau », résume Robert Cohen.

Les effets indésirables sont l'autre point faible du procédé. Ils sont toujours très mal supportés par le public qui accepte difficilement de courir un risque avec un traitement préventif. De surcroît, le risque perçu n'a souvent rien à voir avec le risque réel. Selon une étude finlandaise portant sur 581 paires de jumeaux, la majorité des problèmes postvaccination ne sont pas des réactions secondaires, mais des événements intercurrents (liés temporellement à la vaccination, mais sans relation causale). Mais les clichés et les superstitions ont la vie dure et personne n'aime les mauvaises nouvelles. Celui qui se casse la jambe le lendemain d'une vaccination sera tenté de relier les deux événements et d'imputer son malheur aux héritiers de Pasteur. En revanche, s'il gagne au Loto, il mettra cela sur le compte de sa bonne étoile.
Alain Perez, Les Echos

samedi 28 août 2010

Narcolepsie ou narcoineptie



Enfin on a trouvé du neuf pour alimenter le débat avec les éternels inquiets de la vaccination et surtout les adversaires de cette thérapeutique pourtant si efficace. Il y a 5OO nouveaux cas de narcolepsie en France, certains se sont même déclenchés avant la vaccination. Sans doute une réaction prévaccinale ! Cela mériterait une grande étude.
On retrouve les mêmes inepties faites du rapprochement fortuits de situations, comme avec les soi-disantes scléroses en plaques apparues après la vaccination contre l'hépatite B. On dit bien apparues et non déclenchées. C'est là tout le problème d'un raccourci médiatique et non scientifique. Depuis on sait qu'aucun vaccin contre l'hépatite B n'est à l'origine de SEP, mais les rumeurs sont aussi tenaces qu'imbéciles. 


Des vaccinés contre la grippe A (H1N1) ont gagné une fortune


Au fait savez-vous que plusieurs dizaines de personnes ont gagné au loto après avoir été vaccinée contre la grippe H1N1 ? Mais il ne vaut mieux pas l'ébruiter par crainte de manquer de vaccins ....
Allez voir ce que l'on dit à propos du séisme survenu en Haïti le 12 janvier dernier. Vous n'imaginez quand même pas ? Devinez ?
Si ... Ce sont les Etats-Unis qui sont à l'origine de ce tremblement de terre. De quoi en rester ébranlé !!
Voir l'article

Narcolepsie : une enquête européenne sur le vaccin anti-H1N1



Le Docteur Carmen Kreft-Jaïs, responsable pharmacovigilance de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), relativise l'importance des cas de narcolepsie liés au vaccin contre la grippe A.

Pourquoi évoquer un possible lien entre vaccin contre la grippe A et narcolepsie alors que le taux d'incidence de cette affection neurologique n'a pour le moment rien d'alarmant ?

Vous avez raison, avec six cas pour six millions de personnes vaccinées en France, le taux d'incidence n'est pas anormal. Cependant, il faut affiner, voir si de nouveaux cas apparaissent et établir des comparaisons avec les années précédentes. Il y a un signal plutôt inhabituel: généralement les nouveaux cas de narcolepsies ne nous sont pas communiqués. Contrairement à ce qui s'est passé en Suède la semaine dernière où l'apparition de ces cas a suscité un énorme intérêt médiatique. L'Agence européenne des médicaments (EMA) a annoncé vendredi 27août avoir ouvert, à la demande de la Commission européenne, une enquête sur le vaccin Pandemrix contre la grippe H1N1, soupçonné d'avoir provoqué des crises de narcolepsie en Finlande et en Suède.

Pourquoi ne nous parle-t-on que de la Suède, de la Finlande et de la France ? A-t-on des chiffres pour les autres pays ?

La Suède et la Finlande sont des pays où la couverture vaccinale est particulièrement élevée. Ils sont sans doute plus attentifs aux éventuels effets secondaires du vaccin. En France, la pharmacovigilance joue un rôle très important. S'agissant du nombre de cas ou d'autres pays touchés, nous ne disposons pas de statistiques supplémentaires, nous n'avons aucun chiffre exact. Nous attendons l'évaluation scientifique de l'Agence médicale européenne (EMA).

Dans ce cas, pourquoi risquer de créer une nouvelle psychose dans la population et ne pas attendre les conclusions de l'EMA ?

Le problème est, hélas, compliqué : si nous ne communiquons pas, nous sommes taxés de volonté de cacher l'information. A l'inverse, en rendant public cette inquiétude, on nous fait le reproche d'être trop alarmistes. Nous avons préféré jouer la carte de la transparence.
Par Kévin Le Louargant, dans l'Express

mardi 10 août 2010

L'OMS déclare la fin de la pandémie de grippe H1N1



L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré ce mardi la fin de la pandémie H1N1, autrement appelée grippe A. L'organisation a décidé de ramener la pandémie au rang de simple grippe.

Depuis sa découverte, en avril 2009, la grippe A a fait 18 500 morts dans le monde. Pendant la pandémie, l'OMS a été accusée d'avoir géré la crise de la grippe H1N1 sous la pression des laboratoires pharmaceutiques. L'orgnaistaion avait alors démenti ces accusations: "A aucun moment, même une seconde, des intérêts commerciaux ne sont entrés en ligne de compte dans le processus de décision.

dimanche 18 juillet 2010

Evasion grippale




Sur les 21 millions de doses de vaccins commandées par la France contre la grippe A, à peine 5,3 millions ont été finalement utilisées, révèle le tout récent rapport de la commission d'enquête parlementaire... Surtout, 3,46 millions ont été "jetées ou mise au rebut" !


Vous avez bien lu : presqu'autant que celles utilisées. Et merci qui ?


Aux emballages multi-doses du précieux élixir, prévus pour les besoins des fameux "centres de vaccination", nous dit-on. Rappelez-vous, ces gymnases, ces écoles, vides aux premiers jours, débordés ensuite... Ces bons de vaccinations dûment numérotés, arrivés parfois bien après la bataille... Ces médecins réquisitionnés et furieux, ces apprentis infirmiers gênés aux entournures... Et ces vaccins donc, conditionnés par paquets - belle leçon d'économie - mais jetés aussi par paquets du coup - question d'hygiène cette fois. Mais qui donc a eu cette merveilleuse idée au fait ? S'en souvient-on ? Serait-ce le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux ? C'est lui, en effet, qui a souhaité confier la gestion du plan anti-pandémie aux préfets, plutôt qu'aux généralistes. On ne le dit vraiment pas assez, c'est dommage. La pandémie n'a pas eu lieu, tant mieux. Mais le sketch n'est pas terminé : 12 autres millions de vaccins auront atteint leurs date de péremption entre juillet et octobre 2010 - juste avant l'épidémie de grippe hivernale. Encore raté. A moins d'anticiper un chouilla...
Des volontaires ?
Julie Joly

vendredi 2 juillet 2010

Nouvelle campagne d'hygiène à l'automne


Mme Bachelot a déclaré le 30 juin qu'une nouvelle campagne de sensibilisation à l'hygiène sera organisée à l'automne.

La ministre de la Santé s'exprimait devant une commission sénatoriale sur l'épidémie de grippe A. La campagne, défendant le lavage des mains et l'utilisation de mouchoirs jetables, a eu "un double effet bénéfique : On a stoppé la propagation du virus" et "très sérieusement diminué le nombre des gastros et les bronchiolites" Roselyne Bachelot a rappelé que "40 % des Français ont modifié leur comportement" suite à cette campagne, organisée au début de la pandémie. "Il faut recommencer, car les mobilisations s'épuisent", a-t-elle souligné. Mme Bachelot intervenait devant la commission sénatoriale d'enquête sur "le rôle des firmes pharmaceutiques dans la gestion par le gouvernement de la grippe H1N1", mise en place à l'initiative des communistes et du Parti de gauche. Il s'agissait de la dernière audition de la commission, présidée par François Autain (Parti de gauche). Le rapport de la commission est prévu pour le 28 juillet. La ministre a par ailleurs regretté le manque de coordination européenne pour faire face à l'épidémie. La France, dans ce genre de situation, "n'est pas la bonne échelle", a-t-elle dit avant d'ajouter : "Nous sommes allés en ordre dispersé pour négocier avec l'industrie pharmaceutique, on en a payé le prix, on peut améliorer les choses." Interrogée sur l'état des négociations sur le prix à payer sur la résiliation des contrats de vente de vaccins, elle a indiqué qu'elle n'entendait pas "faire de différence entre les laboratoires". GlaxoSmithKline, le seul avec qui il n'y a pas encore eu d'accord, s'est vu proposer les mêmes conditions que les autres laboratoires (16 % des montants des commandes annulées). Elle a indiqué avoir notifié à GSK, le laboratoire auprès duquel avait été commandé le plus de doses, les conditions de la résiliation, et que le laboratoire britannique avait jusqu'à septembre pour faire un recours.

mercredi 30 juin 2010

Au Cambodge, le Premier ministre et trois ministres touchés par la grippe A (H1N1)

Le Premier ministre cambodgien Hun Sen et trois ministres de sont gouvernement ont contracté la grippe A (H1N1), a annoncé le ministère de la Santé. Le chef du gouvernement récupérait après avoir passé plusieurs jours sous surveillance.

Agé de 59 ans, Hun Sen a reçu "un traitement d'urgence" après le conseil des ministres de vendredi dernier, précise le ministère de la Santé dans un communiqué publié mardi soir. "Après son traitement, le Premier ministre Hun Sen a retrouvé sa santé". Le Premier ministre avait publiquement déclaré la semaine dernière qu'il souffrait des symptômes de la grippe et avait raté le 59e anniversaire de son parti le Parti du peuple cambodgien lundi. Trois autres ministres ont contracté le virus. Au moins six Cambodgiens ont succombé à la grippe et 600 autres ont été malades depuis le début de l'épidémie dans le pays en juin 2009.

lundi 3 mai 2010

La grippe aviaire tue une fillette en Indonésie


Une fillette de quatre ans a succombé mercredi au virus H5N1 de la grippe aviaire en Indonésie, ont annoncé lundi les autorités. Son décès porte à 136 le nombre de cas mortels de la maladie dans le pays, le plus touché dans le monde. La petite fille vivait à Pekanbaru, sur l'île de Sumatra. Trois autres patients, qui n'ont pas été en contact avec elle mais vivent dans la même région, sont considérés comme des cas suspects. Il s'agit d'une mère de famille, de son enfant de sept ans et d'une autre fillette de cinq ans.

mercredi 28 avril 2010

La paye des volontaires est grippée



« Ah bon, il y a des infirmiers qui ont été payés ? » Un brin provocateur, Matthieu Dworniczak, président du syndicat des infirmiers libéraux du Nord (Sniil), résume les déboires du personnel mobilisé cet hiver pour les vaccinations contre la grippe A. Selon lui, la majorité de ses collègues attendent toujours leur rémunération : « Apparemment, ça devait se faire ce mois-ci. » A la préfecture, on assure que 60 à 70 % du personnel de santé ont bien reçu leur paie. Et qu'« il n'y a aucun blocage qui empêcherait de régulariser toutes les situations ».


En fait, le blocage est surtout administratif, la préfecture devant traiter des situations très différentes : étudiants, professions libérales, fonctionnaires de mairie, de santé… A la mairie de Lambersart, où certains agents ont effectué jusqu'à 500 € d'heures supplémentaires dans les centres de vaccinations, on explique : « La préfecture nous avait d'abord demandé les relevés par mail, mais, comme ils ont été débordés, il a fallu les renvoyer par courrier classique. » Claude, médecin retraité, a dû aussi fournir trois fois les pièces justificatives (RIB, etc.) depuis novembre. Et n'a toujours rien touché. « Les services de l'Etat mettent tout en œuvre pour que le travail fourni vous soit indemnisé dans les plus brefs délais », indiquait un mail du 19 janvier.
Steeven Demora. En photo : Le préfet du Nord, Jean-Michel Bérard, avait montré l'exemple au début de la campagne. Le coût total de la vaccination dans le Nord atteint 2,2 millions d'euros. La rémunération varie de 14 € de l'heure, pour les étudiants infirmiers, à 66 € pour les médecins libéraux.

mardi 13 avril 2010

L’OMS admet des erreurs dans la gestion de la pandémie de grippe A (H1N1)



L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a admis le 12 avril des défauts dans la gestion de la pandémie de grippe A (H1N1). Le Docteur Keiji Fukuda, conseiller spécial sur la pandémie auprès de la directrice générale de l'OMS, était auditionné par un comité d’experts chargé d'évaluer la manière dont l’Organisation a géré la pandémie. « La réalité est qu'il existe une quantité énorme d'incertitudes [dans une pandémie]. Je pense que nous n'avons pas communiqué sur ces incertitudes. Cela a été interprété par beaucoup comme un processus non transparent », a-t-il déclaré.


Le Dr Fukuda a aussi qualifié d'« impitoyables » les « très hautes attentes pour l'information immédiate » des populations à travers le monde, alors que le virus se propageait rapidement à travers les frontières et que des blogs et d'autres nouveaux médias diffusaient des spéculations et des critiques. Il a aussi évoqué « la confusion sur les phases et le niveau de sévérité », en faisant référence à l'échelle de l'OMS à six niveaux sur les pandémies de grippe, qui prend en compte la propagation géographique du virus mais pas sa sévérité.

mardi 30 mars 2010

Vaccins H1N1 : Le ministre bulgare de la Santé inculpé pour dilapidation



Le ministre bulgare de la Santé, Bojidar Nanev, a été inculpé mardi de dilapidation de fonds publics pour l'achat de vaccins contre la grippe H1N1, pour une somme jugée trop élevée, et dont la livraison a été trop tardive, a annoncé le parquet de Sofia.

 "M. Nanev a porté préjudice à l'Etat à hauteur de 2,5 millions de leva (1,28 million d'euros). Le ministère de la Santé était vraiment en mesure d'obtenir un contrat plus favorable", a déclaré le procureur Margarita Nemska. Le gouvernement bulgare avait commandé 200 000 doses de Tamiflu auprès du laboratoire suisse Roche pour 6,5 millions de leva (3,3 millions d'euros), alors qu'il avait reçu une offre d'environ 2 millions d'euros, pour la même quantité, de la part des services sanitaires britanniques, a précisé le parquet. Ce dernier a indiqué avoir également inculpé un haut fonctionnaire du ministère de la Santé. Qui plus est, a justifié le parquet, les vaccins ont été livrés seulement en janvier, soit un mois et demi après la fin de l'épidémie de grippe en Bulgarie. Le parquet avait été saisi par les autorités sanitaires britanniques qui avaient élevé une protestation et par le service de lutte anticorruption bulgare, car les doses de Tamiflu avaient été achetées sans tenir compte de la procédure régissant les marchés publics.

lundi 29 mars 2010

Les règlements sont grippés

« Je viens d'adresser un courrier à Roselyne Bachelot, annonce le docteur Claudine Etilé, elle doit savoir la colère des soignants qui ont travaillé pour la campagne de vaccination H1-N1. »


 Médecin à la retraite, elle a été sollicitée pour le centre de vaccination de Lourdes. Comme elle, d'autres praticiens déplorent la façon dont a été mené ce programme et la revue à la baisse des indemnités qui leur étaient promises et qui ne leur sont toujours pas versées.

Pourquoi êtes-vous aujourd'hui en colère ?


Dès octobre, les médecins, les soignants, ont répondu présent pour la campagne de vaccination et malgré les nombreux mails adressés à la préfecture par plusieurs médecins du département, on n'est toujours pas payés. Pour ma part, je n'ai effectué que 30 heures, mais d'autres médecins ont tenu permanence tout au long de la campagne en prenant sur leur temps personnel. L'équipe d'infirmières était également présente et, pour certaines, c'était un complément de revenus. Je pense particulièrement à l'une d'entre elles qui est en situation de grande précarité, et comptait beaucoup sur cette rentrée d'argent. Malheureusement, il doit y en avoir d'autres dans la même situation. C'est vraiment anormal ! Je suis d'autant plus étonnée que les agents administratifs qui ont travaillé avec nous auraient déjà été payés, eux.


Sur quels critères avez-vous été recrutée ?


Personnellement, je suis à la retraite. J'ai d'abord été contactée par courrier, puis par téléphone. Malgré mes contraintes familiales, mon correspondant s'est montré très insistant. Je le sentais en manque de personnel. Nous avons arrêté un calendrier de présence et ce n'est qu'au terme de cette discussion que j'ai demandé le montant de la rémunération. Il m'a annoncé que je serai indemnisée 66 € de l'heure, somme qui, au fil de la campagne, a fondu de la moitié. Je suppose que ce doit être la même chose pour les infirmières. C'est surprenant et pas très correct.


Vous attendez un règlement depuis cinq mois. Jusqu'où irez-vous pour être payée ?


J'ai contacté plusieurs de mes confrères qui sont aussi très mécontents de ce qui arrive. On a dans l'idée de rédiger une lettre ouverte à l'attention de Roselyne Bachelot pour lui faire savoir notre ressenti, notre mécontentement. Nous n'excluons pas de faire publier cette missive dans la presse. Au-delà de cette question de paiement, la ministre doit également savoir qu'on ne veut pas cautionner cette gabegie de personnel. À Lourdes deux médecins, pléthore d'infirmières, c'était vraiment trop de monde. D'ailleurs, en fin de campagne on était désœuvré, ça ne se bousculait pas pour se faire vacciner. On s'entourera de plus de garanties la prochaine fois. Pour assurer la vaccination de la population, la préfecture a ouvert six centres dans le département. C'est le 12 novembre dernier qu'a débuté cette campagne de prévention. Si, après un démarrage assez lent, ces différents dispensaires ont enregistré une hausse de leur fréquentation, rapidement l'amplitude d'ouverture de ces dispensaires et le personnel requis à leur fonctionnement se sont avérés très supérieurs à la demande.

samedi 27 mars 2010

Un virus de la grippe A (H1N1) affaibli mais toujours actif en Asie

Ce sont 118 nouveaux décès qui ont été enregistrés cette dernière semaine dans le monde, le dernier rapport de l’OMS du 26 mars montre un virus A affaibli mais qui poursuit sa circulation en Asie du Sud, en Afrique occidentale et dans la zone tropicale de l'Amérique. En Afrique de l'Ouest, des données limitées suggèrent une transmission active du virus sans preuve de pic d'activité. Le virus B de la grippe « saisonnière » est toujours détecté en Asie orientale mais à des niveaux faibles. 


 En date du 26 mars 2010, dans le monde, plus de 213 pays et territoires d'outre-mer ont été touchés par le virus A (H1N1) et, au moins 16 931 décès, ont été recensés, selon l’OMS. 


 En Amérique du Nord, l’épidémie a poursuivi sa baisse depuis son pic fin novembre, le virus continue de circuler à un niveau globalement très faible. En Amérique centrale et du sud, une transmission active du virus est rapportée au Guatemala, au Nicaragua, El Salvador et au Panama. Au Brésil, Au Brésil, au cours des deux dernières semaines, on relève une tendance croissante des maladies respiratoires. 


 En Europe, le pic épidémique est dépassé et l’activité grippale continue de faiblir. A noter, plus de 20 % des échantillons relevés en Allemagne, en Italie, et dans la Fédération de Russie ont été testés positifs. 


 En Afrique, l’activité grippale est variable. Des données limitées suggèrent que les zones les plus actives se situent en Afrique de l'Ouest et dans certaines régions d'Afrique orientale, particulièrement au Rwanda. 27 % des échantillons respiratoires au Ghana, et 47 % des échantillons au Rwanda, ont été testés positifs pour le virus A (H1N1), à la mi-mars. Au Sénégal, une forte croissance des maladies respiratoires est rapportée en association avec les détections accrue du virus. Un petit nombre de H3N2 et B de la grippe saisonnière ont également été identifiés. 


 En Asie, la transmission du virus est active en Thaïlande depuis mi-février mais revient à la baisse depuis mi-mars. L’activité augmente depuis début mars, en revanche, en Malaisie. Un faible nombre de virus de la grippe saisonnière B continuent d'être isolés en Thaïlande et dans d'autres régions d'Asie du Sud. 


 En Amérique centrale et dans la zone tropicale d'Amérique du Sud, une tendance croissante d’activité des maladies respiratoires associées à la circulation du virus A (H1N1) est signalée depuis début mars dans un nombre croissant de pays. Source : Rapport OMS du 26 mars 2010

mercredi 17 mars 2010

Vietnam : 2e décès de la grippe aviaire



Le Vietnam a enregistré sa deuxième victime de l'année de la grippe aviaire, une petite fille de trois ans décédée aujourd'hui à Ho Chi Minh-Ville, l'ex-Saïgon dans le sud du pays, a annoncé un responsable sanitaire.
L'enfant, qui vivait dans une province voisine de l'ex-Saïgon (celle de Binh Duong), avait été transférée dans un hôpital pédiatrique de Ho Chi Minh-Ville le 10 mars, alors qu'elle souffrait de graves infections pulmonaires, selon le docteur Phan Van Nghiem, du département local de la Santé. Elle avait été testée positive au H5N1, virus hautement pathogène de la grippe aviaire, le 15 mars, un résultat confirmé par d'autres examens, a-t-il ajouté. Le Vietnam avait enregistré son premier décès de l'année dû à la grippe aviaire le mois dernier, une femme de 38 ans décédée également dans le sud du pays, dans la province de Tien Giang. Ce dernier décès porte à 59 le nombre de victimes de la grippe aviaire recensées au Vietnam depuis fin 2003, quand le H5N1 a fait sa réapparition en Asie du Sud-Est. Depuis cette date, le Vietnam est le pays qui affiche le plus lourd bilan humain au monde de la grippe aviaire après l'Indonésie, selon l'Organisation mondiale de la santé. Le pays recense actuellement des foyers animaliers de grippe aviaire dans six provinces, réparties du nord au sud du pays.

Grippe aviaire en Roumanie : la Bulgarie prend des mesures préventives

La Bulgarie a mis en place mardi des mesures préventives contre la grippe aviaire, après la détection d'un foyer de la maladie dans un élevage roumain proche de la frontière avec l'Ukraine, a annoncé le service national vétérinaire.

Les volailles ne doivent pas quitter les basses-cours et doivent être protégées contre toute contamination, selon les instructions diffusées. La frontière bulgaro-roumaine est principalement marquée par le Danube, et le foyer du virus H5N1 en Roumanie est situé sur le delta du fleuve. Le dernier cas de grippe aviaire en Bulgarie remonte à début 2006. Dans l'UE, le dernier cas confirmé de grippe aviaire avait été décelé en Allemagne, il y a un an.

En Algérie 7 bébés décèdent de la grippe en 48 heures à l'hôpital pédiatrique d'Annaba

Sept bébés sont décédés ces dernières quarante huit heures après avoir été infectés par une grippe virale à l'établissement hospitalier spécialisé en pédiatrie de El Bouni dans la wilaya de Annaba.

Cette grippe, que les praticiens ont diagnostiquée comme étant une bronchiolite sévère, a été détectée au lendemain de l'hospitalisation d'un bébé en provenance de la wilaya de Tébessa. Principalement concentrée au niveau de l'EHS pédiatrique El Bouni qui couvre les wilayas de Annaba, Guelma, Tarf, Souk Ahras et Tébessa, cette maladie contagieuse a atteint l'ensemble des bébés hospitalisés et ceux présentés par leurs mamans pour des soins ambulatoires.

L'information, qui s'est rapidement répandue, a mis en émoi les populations de Annaba et des wilayas limitrophes. Contacté, M Mestouri Monji, directeur de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière à Annaba, tout en évitant de parler d'épidémie, a confirmé que plusieurs bébés ont été effectivement contaminés par une bronchiolite aiguë et que 7 d'entre eux sont décédés.

« Toutes les dispositions ont été prises pour éviter que cette maladie contagieuse ne se propage à l'extérieur de l'enceinte du EHS pédiatrique infecté par le virus », a-t-il précisé. Mardi en début de soirée, l'état de santé de deux autres bébés infectés par le même virus suscitait une forte inquiétude. Des équipes spécialisées dans la désinfection sont à pied d'œuvre dans cet EHS.

mardi 16 mars 2010

Un cas de grippe aviaire en Roumanie

Un cas de grippe aviaire dans un élevage de poulets près de la frontière ukrainienne a été déctecté par les autorités sanitaires roumaines, a annoncé ce mardi la Commission européenne. Un périmètre de surveillance de 20 km de large a été mis en place autour de la ferme, située à Letea, et tous les poulets devront être abattus. Le dernier cas d'apparition du virus H5N1 remonte à un an en Allemagne, et concernait un canard sauvage.

dimanche 7 mars 2010

La grippe pandémique H1N1, qui a fait 16 455 morts depuis mars 2009, continue de décliner dans le monde

C’est ce qu’a révélé l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dans son dernier bilan. «A la date du 28 février 2010, plus de 212 pays et territoires dans le monde ont fait état de cas confirmés en laboratoires de grippe A (H1N1), dont au moins 16 455 mortels», soit 229 cas mortels supplémentaires en une semaine, a indiqué l’OMS dans une note sur son site Internet. Au plus fort de la maladie dans l’hémisphère Nord, l’OMS faisait état de plus de mille décès par semaine.

Dans la région la plus touchée par la pandémie, le continent américain, la grippe a connu son paroxysme en octobre-novembre, d’après l’OMS. Mais le H1N1 continue d’être le virus de grippe prédominant dans le monde et l’organisation, suivant l’avis de son comité d’urgence, a estimé le 24 février qu’il était trop tôt pour annoncer que l’épidémie était derrière nous. «Dans la zone tempérée de l’hémisphère Nord, le virus de la grippe pandémique continue d’être détecté dans de nombreux pays, toutefois, la nocivité de la grippe continue de décroître à peu près partout», selon l’organisation onusienne. La transmission du virus reste ainsi «active» dans certaines régions d’Asie du Sud-Est, notamment en Thaïlande et en Birmanie, et dans des zones limitées de l’est et du sud-est de l’Europe.

Elle relève encore que plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, dont le Sénégal, «enregistrent de plus en plus de cas de grippe pandémique bien que les données de surveillance soient limitées dans ces zones». Pour rappel, l’OMS avait déclaré récemment qu’il était trop tôt pour annoncer que le pic de la grippe A (H1N1) était passé dans le monde et qu’en conséquence il n’était pas «opportun» de changer de phase pandémique. «Sur la base des recommandations du comité d’urgence, la directrice générale (Margaret Chan) a décidé qu’il était opportun aujourd’hui de ne pas faire de changement dans l’actuelle phase pandémique», avait expliqué dernièrement son conseiller spécial pour les grippes pandémiques Keiji Fukuda. Les 15 experts du comité d’urgence de l’OMS, réunis mardi, avaient considéré qu’il serait prématuré de conclure que «toutes les parties du monde ont connu un pic de transmission de la grippe pandémique A (H1N1)». A l’issue d’une téléconférence intense de plus de deux heures, les experts du comité ont estimé que la situation mondiale était double, avec d’un côté «des preuves d’un déclin ou d’une faible activité de la pandémie dans de nombreux pays et de l’autre de nouveaux foyers de transmission en Afrique de l’Ouest», avait de son côté souligné Mme Chan. Ils ont reconnu ainsi que la pandémie était «clairement en déclin» en Amérique du Nord ainsi qu’en Europe de l’Ouest notamment, a précisé M. Fukuda.

En revanche, le virus d’origine porcine, aviaire et humaine qui a fait plus de 16 000 morts depuis son apparition il y a près d’un an sur le continent américain, est encore actif en Europe de l’Est ainsi qu’en Asie. De plus, des cas ont été recensés récemment en Afrique de l’Ouest, dont au Sénégal et en Mauritanie. Les experts ont également pris en considération que l’hiver, propice à la propagation de la grippe, allait bientôt démarrer dans l’hémisphère Sud, a encore indiqué Mme Chan. «Il existe des incertitudes sur l’apparition de nouvelles vagues d’activité généralisée et un besoin de ne pas saper les préparations des pays», a-t-elle insisté. L’OMS avait clairement laissé entendre ces dernières semaines qu’elle espérait que le pic de transmission était révolu dans le monde, ouvrant une nouvelle phase de transition. «Nous espérons que nous entrons dans [cette] phase d’après-pic, qui signifie que “le pire est passé” et que l’on se dirige progressivement vers une situation plus comparable à celle de la grippe saisonnière», avait expliqué le 11 février le Dr Fukuda. Il avait alors insisté sur le fait que cette phase de «transition» ne signifiait pas pour autant que la pandémie était finie mais qu’elle ouvrait la voie à de nouvelles recommandations pour les pays. Selon l’OMS, les recommandations pour la gestion du H1N1 étaient toujours valables.

En revanche, l’agence onusienne a indiqué qu’elle ne conseillait plus la fabrication d’un vaccin unique pour le virus pandémique dans l’hémisphère Nord pour l’hiver prochain. Par ailleurs, la Fédération internationale de football (FIFA) a appelé les 32 équipes qualifiées à la phase finale de la Coupe du monde en Afrique du Sud (11 juin-11 juillet), à vacciner leurs délégations contre le virus H1N1, la Coupe du monde se déroulant durant l’hiver austral. Le principe de précaution s’applique aussi à la Coupe du monde 2010. «Nous suivons de près la situation avec l’OMS et les autorités sanitaires sud-africaines», a précisé Jiri Dvorak, le médecin en chef de la FIFA. Parfois accusée d’avoir surestimé l’importance du phénomène à l’automne dernier, l’OMS estime aujourd’hui qu’il est «trop tôt» pour assurer que le pic de la pandémie est passé. Le Mondial ayant lieu en plein hiver austral, des cas de grippe A ne sont pas à exclure durant l’épreuve, d’où l’appel lancé aux sélections, ajoute la FIFA.

Grippe A en France : Une facture qui dépasse le milliard



Alors que la pandémie est terminée, l’heure est aux comptes. Achat des vaccins et des masques, location des gymnases, campagne de pub... La France a-t-elle trop dépensé ?

L’heure des comptes a sonné. Alors que l’opposition tire à boulets rouges sur le gouvernement, deux commissions d’enquêtes parlementaires entament leurs travaux sur la gestion de l’épidémie de grippe A (H1N1). La chambre sociale de la Cour des comptes vient aussi de lancer son propre audit. Toujours stoïque face aux critiques et persuadée de ne pas avoir failli, Roselyne Bachelot devra s’expliquer. Le directeur général de la Santé, Didier Houssin, devait quant à lui être auditionné dès cette semaine par les sénateurs mais, pour des questions d’agenda, le rendez- vous a été reporté de quelques jours. Ce qui laisse un délai supplémentaire pour argumenter au ministère de la Santé, occupé à centraliser des chiffres éparpillés dans différents services administratifs. La mission est d’autant plus complexe que l’exercice est inédit.

"C’est un exercice dont on sort toujours perdant", dit Roselyne Bachelot

La France s’est mise en ordre de bataille pour une véritable guerre contre un virus qui devait frapper la population et faire perdre plusieurs points de PIB à l’économie nationale. A l’aune du bilan, les moyens déployés ont-ils été disproportionnés ? La grippe A a fait 302 victimes en France… bien moins qu’une vulgaire grippe saisonnière. Pour esquisser un premier bilan de la grippe A, Le Journal du Dimanche a mis à jour les chiffres disponibles et les a additionnés. La facture, incomplète, s’élève déjà à plus d’un milliard d’euros. La Caisse nationale d’assurance-maladie ignore combien cette épidémie a généré d’arrêts maladie ou de prescriptions médicales supplémentaires. La prise en charge dans les hôpitaux des cas graves n’a pas encore été chiffrée et ne le sera peut-être jamais tant l’opération est complexe, aux dires de plusieurs experts. Les fiches de paie des personnels médicaux et paramédicaux, venus faire des piqûres à la chaîne, n’ont pas encore été établies. "Nous avons commencé à payer les internes, les élèves infirmiers et à rembourser les frais de transports des étudiants à la fin du mois de décembre. Les autres personnels devront encore attendre, peut-être pour certains jusqu’au mois de juin", indique-t-on au ministère de la Santé. Les règles de l’administration sont si complexes que les différents ministères peinent à décider qui doit régler les factures. Cette "débauche de moyens", qui dépasse déjà le milliard d’euros, a une justification politique. Le gouvernement a choisi de sortir l’artillerie lourde, privilégiant une campagne de vaccination massive. L’Elysée, le ministère de la Santé, Matignon et Bercy ont toujours considéré que la santé des Français n’avait pas de prix. Les dirigeants, traumatisés par les crises sanitaires françaises à répétition - sang contaminé, hormones de croissance, vache folle et, plus récemment, canicule -, n’avaient pas l’intention de prendre le moindre risque.

Seulement 7 % de la population a accepté de se faire vacciner

"Aujourd’hui on me reproche d’en faire trop, se plaît à répéter Roselyne Bachelot. Mais au début, les mêmes me reprochaient de ne pas en faire assez. C’est un exercice dont on sort toujours perdant." Raymond Soubie, le conseiller social du président de la République, n’est pas étranger à cette religion du principe de précaution maximal. Si des divergences se font jour au sein du gouvernement, elles concernent l’organisation logistique de la crise. En juin dernier, Brice Hortefeux, le ministre de l’Intérieur nouvellement nommé, a voulu avoir la haute main sur le pilotage de tous les centres de vaccination. L’organisation jacobine qui excluait les médecins de ville de la chaîne a montré ses limites : seulement 7 % de la population a accepté de se faire vacciner. Autant que le coût financier, c’est la défiance dont ont fait preuve les Français à l’égard de leurs dirigeants qui doit inquiéter aujourd’hui.
Anne-Laure Barret et Marie-Christine Tabet - Le Journal du Dimanche

samedi 6 mars 2010

Les experts de la grippe sous le feu de la critique



Lors d’un débat organisé à l’Assemblée nationale, des spécialistes ont préconisé un meilleur encadrement de l’expertise sanitaire et des sanctions pénales en cas de manque d’indépendance.

La France n’en a pas fini avec la grippe A. Alors que l’activité du virus reste depuis neuf semaines largement en dessous du seuil épidémique, la controverse enfle en ce qui concerne la campagne de vaccination française et le rôle des experts, trop liés à l’industrie du médicament selon certains. Actuellement, selon le réseau Sentinelles, les syndromes grippaux confirmés lors d’une consultation chez un généraliste ont une fréquence de 28 cas pour 100 000 habitants. On est bien loin de la pandémie, décrétée au-delà des 149 cas pour 100 000.

Le 24 février dernier, l’Assemblée nationale avait acquiescé à la création d’une commission d’enquête sur la campagne de vaccination de la grippe A (H1N1) lancée à l’automne. Mercredi, c’est une audition collective (responsables sanitaires, experts, associations) qui était organisée dans l’enceinte du Palais Bourbon, à l’initiative du député socialiste Gérard Bapt, président du groupe d’études Santé environnementale. Les débats ont abouti à une conclusion : l’expertise sanitaire, devrait être mieux encadrée et s’ouvrir à la société civile.

Actuellement, les experts qui donnent leur avis sur les produits ou les stratégies de santé, doivent certes faire une déclaration de « conflit d’intérêt » et préciser les intérêts personnels qu’ils peuvent avoir dans une affaire, notamment leurs liens avec les laboratoires. Mais le problème est que la déclaration n’est pas vérifiée et qu’il n’y a pas de sanction en cas d’omission. « Il y a une stigmatisation injuste des experts », a souligné Jean Marimbert, directeur général de l’Afssaps (l’agence du médicament). L’expert de santé Bruno Lina propose que les professionnels fournissent des déclarations d’intérêt « contractuelles », où ils s’engagent, et qu’ils puissent être « pénalement poursuivis » en cas d’omission ou de mensonges.

Plusieurs intervenants ont également avancé des idées pour mieux encadrer l’expertise. Martial Mettendorf, le secrétaire général de la Direction générale de la santé, a ainsi indiqué qu’une charte de la déontologie de l’expertise en santé publique, commune à toutes les agences sanitaires, était en chantier. Marc Mortureux, qui dirigera la nouvelle agence regroupant Afssa (aliments) et Afsset (environnement et travail), a révélé qu’un conseil scientifique serait « le garant de la qualité scientifique de l’expertise et de son indépendance », et que serait créé « un comité de déontologie et de prévention des conflits d’intérêt ». Il s’est engagé à organiser des débats publics et à ouvrir l’expertise aux sciences humaines.

Une « haute autorité de l’alerte et de l’expertise »

Pour Martin Guespereau, directeur de l’Afsset, l’expertise ne doit pas s’intéresser seulement aux risques « avérés » mais aussi aux « incertitudes », en appliquant le principe de précaution. Il lui faut aussi être ouverte à la société civile, pour poser les bonnes questions. « Si je ne sais pas de quel danger les gens ont peur, je ne peux y répondre », a-t-il souligné.

Enfin, André Cicolella, du Réseau environnement santé, a, quant à lui, suggéré de créer une « haute autorité de l’alerte et de l’expertise », qui définirait les principes et les ferait respecter. « Sans gendarme, le Code de la route est un chiffon de papier », a-t-il résumé.

vendredi 5 mars 2010

La grippe H1N1 continue de décliner



La grippe pandémique H1N1, qui a fait 16.455 morts depuis mars 2009, continue de décliner dans le monde, selon le dernier bilan publié aujourd'hui par l'OMS. "A la date du 28 février 2010, plus de 212 pays et territoires dans le monde ont rapporté des cas confirmés en laboratoires de grippe H1N1, dont au moins 16 455 morts", soit 229 morts supplémentaires en une semaine, a indiqué l'OMS dans une note.


Au plus fort de la maladie dans l'hémisphère nord, l'OMS rapportait plus de mille décès par semaine. Dans la région la plus touchée par la pandémie, le continent américain, la grippe a connu un pic en octobre-novembre, avait estimé l'OMS en janvier. Mais le H1N1 continue d'être le virus de grippe prédominant dans le monde et l'organisation, suivant l'avis de son comité d'urgence, a estimé le 24 février qu'il était trop tôt pour annoncer que le pic de grippe était passé dans le monde.


"Dans la zone tempérée de l'hémisphère nord, le virus de la grippe pandémique continue d'être détecté dans de nombreux pays, toutefois, l'activité générale de la grippe continue de décroître dans la plupart des endroits", a précisé vendredi l'OMS. La transmission du virus reste ainsi "active" dans certaines régions d'Asie du sud-est, notamment en Thaïlande et en Birmanie, et dans des zones limitées de l'est et du sud-est de l'Europe, selon l'OMS. Elle relève encore que plusieurs pays d'Afrique de l'ouest dont le Sénégal "rapportent de plus en plus de cas de grippe pandémique bien que les données de surveillance soient limitées dans ces zones".

Le nombre de cas de Grippe A (H1N1) ne cesse d’augmenter au Sénégal



Le nombre de cas de Grippe A (H1N1) ne cesse d’augmenter au Sénégal depuis la confirmation de l’apparition des premiers cas, le 8 février dernier, par les autorités sanitaires. Le Sénégal a enregistré à la date du 1er mars 2010, 156 cas. Soit une augmentation de 36 cas, par rapport à la semaine passée.

Selon le bulletin hebdomadaire sur la situation de la Grippe A (H1N1), les 156 personnes touchées par la pandémie proviennent de plusieurs régions du Sénégal : Dakar, Diourbel, Louga, Tambacounda, Fatick et Kaffrine. Les autorités du ministère de la Santé rassurent, parce qu’il y a ni cas grave, ni de décès dénombrés. Toutes les personnes atteintes par la grippe ont été guéries.

jeudi 4 mars 2010

Les experts de la grippe sur la sellette pour leurs liens avec les laboratoires



L'expertise sanitaire, mise en cause pour ses liens avec les laboratoires pharmaceutiques lors de l'épidémie de grippe H1N1, devrait être mieux encadrée et s'ouvrir à la société civile, selon un débat organisé à l'Assemblée. Le député socialiste Gérard Bapt, président du groupe d'études Santé environnementale de l'Assemblée nationale, avait organisé mercredi à l'Assemblée une audition collective (responsables sanitaires, experts, associations). 


Les experts qui donnent leur avis sur les produits ou les stratégies de santé doivent certes faire une déclaration de "conflit d'intérêts" et préciser les intérêts personnels qu'ils peuvent avoir dans une affaire, notamment leurs liens avec les laboratoires. Le problème c'est que la déclaration n'est pas vérifiée et qu'il n'y a pas de sanction en cas d'omission. Compétence, impartialité, transparence, tous les intervenants se sont accordés sur les principes. "Il y a une stigmatisation injuste des experts", a estimé Jean Marimbert, directeur général de l'Afssaps (agence du médicament), tandis que Bruno Lina, expert notamment sur la grippe H1N1, assurait qu'il y avait toujours "débat contradictoire et avis collégial". Dominique Maraninchi, président de l'Institut du cancer (Inca), a noté "les progrès considérables" apportés par l'expertise, confiée à l'Inca à des spécialistes étrangers et à laquelle participent des associations de malades. 


Une charte de la déontologie de l'expertise à l'étud


 Plusieurs intervenants ont avancé des idées pour encadrer l'expertise. Un travail est en cours sur une charte de la déontologie de l'expertise en santé publique, commune à toutes les agences sanitaires, a précisé le secrétaire général de la Direction générale de la santé, Martial Mettendorf. Jean Marimbert a fait la différence entre "les liens d'intérêt menant à des conflits majeurs" et d'autres ayant "un impact mineur". Un conflit d'intérêts, ce peut être "juste un billet de train payé par un industriel", a renchéri Bruno Lina. Il a suggéré que les experts précisent les sommes reçues pour une activité donnée, car, a-t-il souligné, "donner des déclarations d'intérêt sans qu'il y ait des sommes derrière, ça ne sert à rien". Tous ont estimé qu'il fallait "être intraitable sur le respect des règles". Marc Mortureux, qui dirigera la nouvelle agence regroupant Afssa (aliments) et Afsset (environnement et travail), a indiqué qu'un conseil scientifique serait "le garant de la qualité scientifique de l'expertise et de son indépendance", et que serait créé "un comité de déontologie et de prévention des conflits d'intérêts". Il s'est engagé à organiser des débats publics et à ouvrir l'expertise aux sciences humaines. Pour Martin Guespereau, directeur de l'Afsset, l'expertise ne doit pas s'intéresser seulement aux risques "avérés" mais aussi aux "incertitudes", en appliquant le principe de précaution. Il lui faut aussi être ouverte à la société civile, pour poser les bonnes questions. "Si je ne sais pas de quel danger les gens ont peur, je ne peux y répondre", a-t-il souligné. André Cicolella, du Réseau environnement santé, a suggéré de créer une "Haute autorité de l'alerte et de l'expertise", qui définirait les principes et les ferait respecter. "Sans gendarme, le code de la route est un chiffon de papier", a-t-il dit. Bruno Lina a proposé que les experts fournissent des déclarations d'intérêt "contractuelles", où la personne "s'engage et puisse être pénalement poursuivie".

Vaccination grippe H1N1 : l'OPECST pointe Internet

Le rapport d'étape publié par l'OPECST (Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques) analyse les responsabilités des différents acteurs du plan pandémie grippale et il souligne l'importance croissante du rôle d'Internet.

Le plan pandémie grippale, conçu à l'origine contre un risque de pandémie aviaire à très forte mortalité, a souffert de sa « rigidité », du « manque de concertation et d'information », souligne le rapport d'étape de l'OPECST.

Députés et sénateurs ont interrogé, depuis septembre, professeurs de médecine, chercheurs, réseaux de médecins, syndicats et représentants des diverses autorités sanitaires (ministère, Direction générale de la santé, Institut de veille sanitaire, Eprus). L'économiste de la santé Claude Le Pen estime que « celui qui porte en fait, aujourd'hui, la légitimité pour arrêter la politique de santé en France, c'est Internet, le média qui nie et voit de la manipulation partout. Il véhicule la contestation de toutes les superstructures sociales. Et traite la parole publique comme véhicule du mensonge. » Selon l'historien Patrick Zilberman, « Internet, durant la pandémie grippale, aura joué le rôle d'une caisse de résonance, alors que la communication gouvernementale aura fait preuve d'une timidité incroyable. Le site pandemie-grippale.gouv.fr n'est abonné à aucun des réseaux sociaux (Facebook et Twitter), qui sont justement capables de toucher une population à risque particulièrement rétive aux gestes barrières et à la vaccination. » A quand le rapport d'experts sur Facebook et les recommandations de la Has sur Twitter ?

mercredi 3 mars 2010

L'Académie de médecine critique le mode d’acquisition des vaccins contre la grippe A (H1N1)

Dans un communiqué, l’Académie nationale de médecine, estime que l'acquisition des vaccins contre la grippe A (H1N1) aurait dû se faire par étapes en fonction de l'évolution de la pandémie au sein de la population générale.

L'Académie de médecine estime que les bases sanitaires de la campagne de vaccination contre la grippe A (H1N1) étaient "justifiées", mais elle regrette qu'il n'y ait pas eu de débat préalable pour choisir entre une vaccination de masse et une vaccination ciblée sur les personnes à risques, puis, qu'il n'y ait pas eu d'explication ni de justification sur le choix de la vaccination de masse. Enfin, l’Académie regrette l’exclusion des médecins généralistes et des pédiatres de la campagne de vaccination, ce qu'elle avait déjà réclamé à la mi-octobre 2009, et qui aurait, selon elle « sensiblement amélioré l'adhésion de la population".

Les factures de la vaccination contre la grippe A (H1N1)

La ville de Villeurbanne (Rhône) a décidé de demander à l'Etat le remboursement des frais engagés pour la vaccination contre la grippe A (H1N1). Il faut dire que la note est plutôt salée pour cette commune limitrophe de Lyon, puisqu’elle s’élève tout de même à 96 400 euros. Il s’agit de dépenses de gardiennage et de nettoyage du site, de la mobilisation du personnel administratif et de la consommation en énergie. Entre le 12 novembre et le 30 janvier, le centre de vaccination de la commune a vacciné environ 10 000 habitants de Villeurbanne et de la commune voisine de Vaulx-en-Velin.

mardi 2 mars 2010

H1N1 : Didier Houssin "ne referait pas très différemment"

Didier Houssin, directeur général de la santé et fer de lance de la lutte contre la grippe, revient, dans une interview accordée à Libération, sur la gestion française de la grippe A.

Selon lui, "quitte à vous surprendre", l'action du gouvernement "a été couronnée de succès". "Face à un évènement qui avait un potentiel dramatique, le résultat qui compte le plus, la santé des Français, est plutôt bon". Il reconnaît toutefois que son sentiment est partagé, notamment sur la couverture vaccinale. Même si la "France n'a pas le taux de couverture le plus bas", Didier Houssin explique que les pouvoirs publics n'avaient pas imaginé "que la vaccination allait faire débat". De plus, les doutes émis par certains professionnels "doivent nous faire réfléchir à la politique vaccinale". Le directeur général de la santé dégage ainsi certaines leçons à tirer, notamment sur la question des médecins généralistes et sur l'organisation des soins primaires. Mais aussi cette question : "comment parler en 2010 de la vaccination ? Et comment faire avec Internet ?". Pour autant, malgré ces doutes, "si c'était à refaire, on ne referait pas très différemment", déclare-t-il.

Le pic de grippe A (H1N1) est passé en Chine

La grippe A (H1N1), qui a tué presque 800 personnes dans la partie continentale de Chine, a passé son pic que l'on situe habituellement pendant la saison grippale automne-hiver, a déclaré mardi à Beijing le ministère chinois de la Santé.

La partie continentale de Chine a vu la proportion de grippe A (H1N1) dans tous les cas grippaux baisser à 11,1 % en février, contre 36,6 % en janvier, a-t-on appris d'un rapport publié sur le site Internet du ministère. Fin février 2010, et depuis le début de l'épidémie, la grippe A (H1N1) avait tué 793 personnes dont 18 en janvier, précise le rapport. Jusqu'à présent, les experts n'ont trouvé aucune mutation du virus et environ 30 % de la population présente une immunité, a-t-il ajouté. Cependant, le ministère a averti que bien qu'une pandémie soit peu probable en Chine dans un proche avenir, des foyers d'infection peuvent encore survenir dans certaines régions, en particulier dans les endroits où se rassemblent beaucoup de personnes comme les établissements d'enseignement. Le ministère a souligné que les mesures de prévention ne devaient pas être relâchées car la population avait toujours un accès limité à la vaccination. Le 28 février 2010, plus de 82 millions de Chinois avaient été vaccinés contre la grippe A (H1N1), a ajouté le rapport.

vendredi 26 février 2010

La grippe aviaire fait un mort au Vietnam

Le Vietnam a annoncé aujourd'hui sa première victime de l'année de la grippe aviaire, une femme de 38 ans décédée mardi dans le sud du pays.

Ce décès porte à 58 le nombre de victimes de la grippe aviaire recensées au Vietnam depuis fin 2003, quand le H5N1, virus hautement pathogène, a fait sa réapparition en Asie du Sud-Est. Depuis cette date, le Vietnam est le pays qui affiche le plus lourd bilan humain au monde de la grippe aviaire après l'Indonésie, selon l'Organisation mondiale de la santé.
La nouvelle victime, testée positive au H5N1 mardi également, est décédée dans la province de Tien Giang, après deux jours de traitement hospitalier, selon une déclaration en ligne du ministère de la Santé. Elle était tombée malade mi-février. Elle avait abattu et cuisiné du gibier d'eau malade aussi. Le dernier décès en date de la grippe aviaire au Vietnam avait été enregistré en décembre. Le pays recense actuellement des foyers animaliers de grippe aviaire dans cinq provinces, réparties du nord au sud.