vendredi 31 juillet 2009

Combien de morts la grippe pourrait-elle faire en France ?

Médecin Urgentiste et coauteur d’un livre sur la pandémie grippale, Sandrine Segovia-Kueny explique que le risque d’un cas mortel de grippe A ne cessait d’augmenter.

Un décès lié à la grippe A en France était-il prévisible ?
Sandrine Segovia-Kueny. C’était inéluctable compte tenu des données mondiales et en particulier chez les personnes fragilisées.
Avant que les cas graves n’apparaissent au Mexique en avril, le virus avait déjà circulé de façon active dans le pays depuis le mois de février. En France, le nombre de cas de grippe A étant en hausse constante depuis quelques semaines, le risque d’être confronté un jour à un cas mortel ne cessait donc d’augmenter.

La France semblait jusqu’à présent relativement épargnée par le virus, au vu de nos 1 022 cas confirmés ou probables…
Le nombre de personnes qui ont réellement contracté la grippe A en France est sous-estimé pour deux raisons : d’une part, la moitié des gens touchés par le virus ne ressentent aucun symptôme, d’autre part, tous les cas ne sont pas déclarés par mes confrères. Enfin, l’Institut de veille sanitaire (InVS) ne recense plus désormais que les cas graves ou groupés pour déterminer comment le virus circule et se multiplie. Cela signifie que plusieurs milliers de personnes ont en réalité été atteintes par la grippe A en France sans être officiellement recensées.

Qui, dans la population, est le plus menacé ?
Selon les données de l’OMS, les personnes souffrant de pathologies chroniques (problèmes respiratoires, cardiovasculaires, diabète, obésité, cancer), mais aussi les jeunes enfants et les femmes enceintes sont davantage exposés à des complications en cas de grippe A.

Combien de morts la grippe pourrait-elle faire en France ?
Le scénario le plus catastrophique évoque 1,1 million de morts en Europe… dont 89 600 en France ! Mais l’hypothèse la plus probable fait état de 10 000 à 20 000 décès, soit deux à quatre fois plus qu’une grippe saisonnière sévère.

Deux premiers cas de grippe porcine enregistrés en Azerbaïdjan

Deux premiers cas de grippe porcine ont été enregistrés en Azerbaïdjan, ex-république soviétique du Caucase, a annoncé jeudi le ministère de la Santé. Il s'agit d'une femme âgée de 43 ans, de retour de Grande-Bretagne, et d'un adolescent de 15 ans qui a séjourné en France, a indiqué le porte-parole du ministère Anar Kadirli. "Tous deux ont été hospitalisés. Leur état de santé est satisfaisant et les médecins pensent qu'il ne va pas s'aggraver", selon la même source. D'autres pays de la région ont également été touchés par le virus A (H1N1) avec notamment 35 cas en Russie et six en Géorgie.

Grippe A : Les Belges préparent leurs cimetières

La Wallonie a demandé aux maires d'être prêts à faire face à une mortalité anormale... La région francophone belge de Wallonie a demandé à ses municipalités de préparer leurs cimetières à faire face à une mortalité anormale liée à la grippe A (H1N1).

«Il est de notre devoir de prévoir le pire»

Au lendemain du premier décès imputé à la grippe A en Belgique, un responsable du centre de crise de la Wallonie explique: «Sans aucun alarmisme, il est de notre devoir de prévoir le pire», c'est-à-dire une explosion éventuelle de cas mortels de grippe A, «tout en espérant que ce scénario ne se produise pas». Le centre régional de crise a donc écrit aux maires pour leur rappeler les termes d'un décret déjà existant, qui concerne «l'affectation des places de cimetière», a-t-il indiqué. «Nous avons demandé aux communes de prévoir des tombes déjà creusées, pour éviter les problèmes que pose parfois le gel en hiver. Nous leur avons aussi demandé de veiller à la réaffectation des concessions parvenues à expiration», a-t-il encore dit.

De 1 000 à 4 000 morts en Belgique ?

Les autorités wallonnes et fédérales belges se défendent toutefois de tomber dans le catastrophisme. La circulaire de la région wallonne ne fait qu'appliquer les recommandations d'une «cellule d'évaluation» du centre de crise fédéral, a souligné le porte-parole de ce dernier, Peter Mertens. Il s'agit de «sensibiliser les maires comme on nous l'a demandé», a renchéri le responsable du centre de crise wallon. Dans une interview vendredi au quotidien «La Libre Belgique», le docteur Daniel Reynders, coordinateur stratégique de la cellule influenza mise en place par le gouvernement, estime que la grippe A ferait de 1 000 à 4 000 morts en Belgique, si elle frappait 10 % à 30 % des 10,5 millions de Belges.

La Grèce va débuter la vaccination anti-A (H1N1) très bientôt

Athènes va vacciner l'ensemble de sa population contre la grippe porcine, a annoncé vendredi le ministre de la Santé Dimitris Avramopoulos. «Sur instruction du Premier ministre (Costas Caramanlis) il a été décidé de vacciner tous les ressortissants et résidents du pays», a déclaré Dimitris Avramopoulos au cours d'une conférence de presse, à l'issue d'une réunion du gouvernement. «Notre pays sera parmi les premiers à obtenir les vaccins mais ils ne seront pas utilisés avant l'autorisation officielle internationale et européenne» a ajouté le ministre grec. Son pays compte environ 11 millions d'habitants.
Selon les experts, il faudra au moins deux doses par personne pour une protection totale, ce qui signifie que le gouvernement devra acheter au moins 24 millions de doses. La Grèce, qui compte moins de 12 millions d'habitants et accueille 15 millions de touristes par an, a fait état, pour l'heure, de 700 cas de grippe A mais d'aucun mort.

Une interne du CHU de Nancy atteinte de la grippe A

Une interne du centre hospitalier universitaire (CHU) de Nancy a été diagnostiquée comme atteinte du virus de la grippe A (H1N1), a indiqué vendredi la préfecture de la Meurthe-et-Moselle dans un communiqué. La jeune femme, reconnue comme un cas "avéré" de grippe A, a reçu le traitement approprié ainsi que les recommandations d'hygiène d'usage, avant d'être autorisée à rentrer chez elle, a précisé la préfecture. Tous les patients et les personnels du CHU qui ont été en contact avec cette interne sont "suivis par les équipes médicales du CHU", ajoute-t-on de même source en précisant que l'établissement "est organisé pour faire face à une éventuelle diffusion pandémique du virus H1N1, comme tous les services déconcentrés de l'Etat" dans le département.

La grippe A (H1N1) devient un enjeu politique en France

L'analyse de Martine Perez, rédactrice en chef, chargée de la rubrique Sciences-Médecine du «Figaro» - «Deux députés de Paris, de bords politiques différents, tous deux médecins, ont envoyé chacun dans deux directions opposées des flèches empoisonnées vers Roselyne Bachelot».

En France, contrairement aux autres pays européens, les crises sanitaires ont la fâcheuse tendance à se transformer assez rapidement en drame politique. Apparemment, la nouvelle grippe n'échappera pas à une telle évolution, si l'on en croit les premières polémiques lancées le week-end dernier. Elles pourraient prêter à rire, s'il ne s'agissait d'un problème sanitaire qui préoccupe la France entière, et bien au-delà.

Dimanche dernier en effet, deux députés de Paris, de bords politiques différents, tous deux médecins, ont envoyé chacun dans deux directions opposées des flèches empoisonnées vers Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, mettant en cause, chacun à leur manière, sa gestion de l'épidémie.

Le premier, le professeur Bernard Debré (UMP), dans un entretien au Journal du dimanche, qualifiait l'infection par ce virus de «grippette» et dénonçait le fait que l'on en faisait trop, que l'on inquiétait à tort la population, que l'on avait commandé trop de vaccin, trop tôt… Cet entretien se télescopait, le même jour, avec un communiqué de Jean-Marie Le Guen (Parti socialiste), spécialiste des questions de santé, qui lui s'indignait de la situation inverse, estimant que la France n'est «pas encore prête à affronter la grippe A (H1N1), qu'il reste encore beaucoup d'efforts à faire». Et que «personne n'est encore sûr du niveau d'efficacité du vaccin… C'est pourquoi il faut avant tout expliquer et agir». Le caractère manifestement contradictoire de ces attaques, lancées le même jour et de manière non concertée, dévoile leur visée purement politique.

«Mon Dieu, gardez-moi de mes amis, mes ennemis je m'en charge !», aurait pu s'écrier Roselyne Bachelot, à l'instar de Voltaire à qui l'on doit, semble-t-il, cette sentence amère. Bernard Debré («mes amis»), par ses critiques vigoureuses, se positionne sans doute comme un potentiel prochain ministre de la Santé. Selon plusieurs membres du gouvernement, ses propos incendiaires n'auraient pas du tout été appréciés. Ils risquent d'ailleurs de le discréditer, s'ils sont démentis - ce qui est probable - par l'arrivée d'une épidémie massive et des premiers morts. Quant à Jean-Marie Le Guen («mes ennemis»), il se situe dans le jeu politique classique, qui veut que face à une crise sanitaire en France, l'opposition trouve toujours que la majorité n'en fait pas assez ou s'est réveillée trop tard (quelle que soit la couleur politique de la majorité et de l'opposition).

En fait-on trop ou pas assez ?

En réalité, il est difficile pour l'instant de savoir si l'on en fait trop ou pas assez. La caractéristique de ces crises sanitaires que l'on vise à prévenir, ou à limiter, c'est qu'elles doivent être gérées dans un climat d'incertitude. Personne ne peut mesurer aujourd'hui l'impact qu'aura cette pandémie en septembre, octobre, novembre, personne n'est capable de connaître la date exacte de l'obtention des vaccins et/ou prédire le nombre de décès.

C'est dans ce cadre incertain que les pouvoirs publics doivent pourtant se préparer. Pour préjuger de la virulence d'une épidémie, il faut tenir compte de deux variables, la gravité et la quantité. Ce nouveau virus H1N1 n'induit dans l'immense majorité des cas qu'une grippe bénigne. Avec un taux de décès non négligeable de l'ordre de 1 à 3 pour mille. Voilà pour la gravité. Mais si 20 millions de personnes sont touchées en France par ce virus peu virulent, il pourrait en résulter 20 000 morts. Voilà pour la quantité. Le débat sur «on en fait trop ou pas assez» doit être examiné à la lumière de ces éléments. Les véritables questions de santé publique ne sont pas posées par ces deux opposants à Mme Bachelot, comme par exemple celle de savoir qui l'on va vacciner, sachant que les formes graves touchent les jeunes mais que seules les personnes âgées ont une culture de la vaccination antigrippe, ou celle de déterminer quels malades doivent impérativement prendre des antiviraux pour réduire le risque de décès.

En général, les crises politiques commencent quand les crises sanitaires s'achèvent et que tout le monde comprend rétrospectivement ce que l'on aurait dû faire, alors que personne ne l'avait su en temps réel. En août 2003, l'urgentiste Patrick Pelloux, proche du Parti socialiste, avait vite lui aussi soufflé sur les braises de la canicule, à peine avait-on comptabilisé 50 premières personnes âgées décédées d'un coup de chaleur. Le ministre de la Santé Jean-François Mattéi n'y avait pas résisté. Mais il avait fallu plusieurs mois avant d'apprendre que les 15 000 morts en août 2003 en France ne représentaient qu'une partie du drame, si l'on considère les 20 000 décès en l'Italie, et les 70 000 dans toute l'Europe terrassée par la chaleur. Mais une seule tête ministérielle était tombée sur ce champ de bataille calciné par le soleil : celle du ministre de la Santé français. Vache folle, hépatite B ou sang contaminé, toutes les crises sanitaires se sont traduites dans l'Hexagone par des plaintes pénales ou des mises en examen. Bien plus que chez nos voisins européens, apparemment plus fatalistes en la matière.

L'équipage d'un paquebot au mouillage en rade de Villefranche-sur-Mer comporte 60 membres grippés

Soixante membres de l'équipage d'un paquebot au mouillage en rade de Villefranche-sur-Mer, dans les Alpes-Maritimes, sont atteints par la grippe A (H1N1), indique la préfecture vendredi. Des mesures d'isolement ont été prises et le navire de croisière, en provenance de Naples, en Italie, reprendra sa route vers Marseille dans la soirée. Le paquebot Voyager of the seas transporte 3 600 passagers et 1 500 membres d'équipage. "A son bord, 60 membres d'équipage sont atteints et 70 autres présentent des signes de la maladie", souligne la préfecture, qui précise que les membres d'équipage atteints n'avaient pas été en contact avec les passagers et qu'ils étaient en isolement sur le navire, en application du protocole habituel. Les autres membres de l'équipage ne débarqueront pas du navire mais les passagers ont été autorisés à débarquer pour la journée.

Un cas de grippe A à Bruay-sur-l'Escaut au retour de vacances en Espagne

Un habitant de Bruay-sur-l'Escaut a probablement contracté le virus de la grippe A en fin de semaine dernière. Soigné à domicile par son médecin traitant, il est maintenant hors de danger.
« J'ai survécu à la grippe A ! » Thierry, 42 ans, préfère en sourire. Pourtant, la grippe l'abien secoué. Tout commence la semaine dernière. Sa fille, qui rentre à peine d'Espagne, a pensé à lui ramener un chapeau, un élégant sombrero. Ce beau cadeau était-il empoisonné ? Quelques heures seulement après l'avoir porté, Philippe se sent mal. Très mal. Des courbatures se font ressentir. Très vite, la fièvre fait son apparition. Sa température monte jusqu'à 40,5°C. Sa femme l'emmène aux urgences, où on lui signale que, si grippe A il y a, c'est désormais à son médecin traitant de le prendre en charge.
Cinq jours sous la couette Thierry explique que le médecion a finalement confirmé ce diagnostic le lendemain. Un traitement au Tamiflu lui est alors prescrit, ainsi que des mesures d'hygiène à respecter scrupuleusement. Il se retrouve alité, doit porter un masque et resterisolé des autres membres de sa famille. C'est parti pour cinq jours sous la couette. Fort heureusement, il n'y aura pas de contagion autour de lui. Sa femme porte des gants lorsqu'elle lui apporte à manger et personne d'autre n'entre en contact avec lui. Pas d'appétit : il perdra quatre kilos.

Thierry est maintenant guéri, et dédramatise ce qui lui est arrivé : « C'est comme une grippe classique, finalement. Les symptômes sont violents pendant quelques jours, puis tout rentre dans l'ordre ». L'homme est d'ailleurs presque soulagé d'avoir contracté le virus rapidement. « Mieux vaut l'avoir maintenant, cette grippe ». Avant le pic prévu à l'automne.

Un cas de grippe A à Roubaix dans une agence bancaire

Une salariée de l'agence Caisse d'Épargne Roubaix Grand-Place a dû être soignée pour des symptômes grippaux mercredi. Il s'avère qu'il s'agit d'une grippe A. Dès qu'elle a été avertie du type de maladie auquel sa salariée était confrontée, la direction de la Caisse d'Épargne Nord-France Europe a mis en place les procédures prévues dans un tel cas. L'agence a été fermée hier, nettoyée et désinfectée à deux reprises ; l'ensemble du personnel de l'agence, une petite dizaine de personnes, a été prié de regagner son domicile et d'y rester en observation pour une semaine au moins. Ce matin, l'agence doit rouvrir ses portes avec une équipe totalement renouvelée, grâce à des redéploiements de salariés d'agences voisines.

Les clients ayant été potentiellement en contact avec la salariée malade seront avertis lors de leur passage au guichet ou par téléphone, afin qu'ils puissent faire face rapidement à d'éventuels symptômes. C'est la direction de la Caisse d'Épargne elle-même qui a choisi de communiquer sur ce cas, le premier officiellement enregistré à Roubaix, afin d'éviter la propagation de rumeurs fantaisistes.

Les vacances et la grippe A (H1N1)

Bronzez, et reposez-vous ... mais le virus ne prend pas de vacances !

On assiste actuellement en France à une étonnante polémique, que l'on pourrait qualifier de drôle si elle n'était pas grave.
"Ce n'est qu'une grippe". L'ennui c'est que beaucoup de patients confondent déjà une grippe et un simple rhume. Continuer à diffuser cette information rassurante correspond à un désir certain d'éviter une panique, mais comporte aussi de grands risques. Que se passera t-il lorsque la France connaîtra la situation d'autres pays ?
La carte ci-contre permettra sans doute à certains de réaliser concrètement ce qui va se produire dans quelques semaines en France.
Quand surgira dans quelques mois la polémique inverse, on se demandera encore comment la France aura pu, si longtemps, se croire isolée et protégée. Inquiétant de se dire, que les expériences ne servent à rien. Il y a peu, on a eu, en France, les mêmes réactions incrédules face à la crise économique mondiale.

Le syndrome inverse de Tchernobyl
Pourtant lors de l'explosion de la centrale nucléaire en Ukraine, les réactions ont été plus logiques. Qui a réellement cru qu'une frontière pouvait nous protéger ? Nous sommes face à un désir de déni collectif. Envie de faussement se rassurer, par des français las de mauvaises nouvelles ? Alors, bonnes vacances ...

Le Liban enregistre le premier mort de H1N1

Un Libanais qui souffrait d'une maladie grave est mort de la souche H1N1 de grippe porcine, ce jeudi 30 juillet, a déclaré à Reuters Mohammad Khalifeh, le ministre de la Santé.

Grippe A. La jeune patiente décédée en France portait le virus

«C'est le premier décès en France où le prélèvement est positif. Mais dire qu'il est lié au virus A (H1N1) serait un raccourci», estimait, hier, le professeur Jacques Sizun (photo ci-contre), pédiatre réanimateur au CHU de Brest, après la mort d'une patiente de 14 ans.

La jeune fille, âgée de 14 ans, dont l'origine géographique n'a pas été dévoilée, souffrait depuis sa naissance d'une maladie rare avec déficit immunitaire. Son état s'était altéré depuis le début de cette année. Elle a été hospitalisée à Morlaix (Finistère). Son état s'est aggravé et elle a rejoint, le 6 juin, l'hôpital Necker, à Paris. «Le 9 juillet, elle a été hospitalisée à Brest en réanimation pédiatrie, elle est décédée le 18 juillet», explique le professeur Jacques Sizun, pédiatre réanimateur et responsable du pôle Femme, mère et enfant au CHU de Brest. Le médecin ajoute que la jeune fille est décédée de complications respiratoires, dues à des suraffections bactériennes.


Deuxième analyse

La veille de sa mort, un prélèvement a été effectué, et envoyé à l'hôpital des Armées de Brest. L'analyse dite de premier niveau n'a pas révélé la présence du virus. Toujours est-il qu'il a été décidé de faire une analyse dite de second niveau, effectuée cette fois à Paris. Son résultat s'est révélé positif. Il a été connu hier, avec la communication qui a suivi. La question se pose de savoir quand la jeune fille a attrapé le virus, sachant que son délai d'incubation est de quelques jours. Elle est arrivée à Brest le 9 juillet, ce qui laisse ouverte l'éventualité d'une contamination locale, sans que l'on sache d'ailleurs la façon dont cela a pu se passer. La jeune fille se trouvait en chambre stérile. En dehors du personnel soignant, ses très proches avaient accès à elle 24h sur 24. Que ce virus ait été identifié prouve au demeurant qu'il circule à Brest comme au niveau national.

Protocoles en cours

Le professeur Jacques Sizun estimait, hier, qu'il était très difficile cependant de poser un lien de cause à effet entre le décès et le virus. «Nous avons détecté d'autres germes bactériens à l'origine de cette dégradation». Un organisme affaibli peut-il être plus vulnérable devant le virus ? C'est ce que disait, hier, Roselyne Bachelot, ministre de la Santé: «Des virus même réputés peu sévères peuvent avoir des conséquences graves sur des personnes fragiles».

Protocoles inchangés à l'hôpital

L'identification de la présence du virus A (H1N1) sur cette jeune fille ne va pas changer les protocoles en cours, qui sont en vigueur au CHU de Brest, et ailleurs. «Les équipes soignantes et médicales sont au premier chef concernées par ces questions», explique Bernard Dupont, directeur général du CHU de Brest. La difficulté d'être précis dans le cas de ce décès sur la responsabilité ou non du virus est palpable dans la communication même de l'Institut de veille sanitaire, qui a été le premier à donner l'information, dans l'après-midi, l'hôpital brestois effectuant, lui, un point-presse à 20h45. Dans un premier communiqué, l'Institut de veille sanitaire écrivait: «Les conclusions de l'évaluation clinique ne sont pas en faveur d'un décès directement lié au virus A (H1N1)». Dans un second communiqué, cette phrase a disparu. Il est écrit: «Il s'agit du premier décès en France d'une personne chez laquelle le virus A (H1N1) a été identifié».
Reste un point important le virus de la grippe A (H1N1) est présent à l'hôpital de Brest, et malgré les consignes et protections la transmission a eu lieu à un patient hospitalisé.

Augmentation de l’âge moyen des cas de grippe A (H1N1)

Dans la plupart des pays, les cas continuent de se produire en majorité chez les jeunes, avec un âge médian signalé entre 12 et 17 ans (sur la base des informations en provenance du Canada, du Chili, des États-Unis d'Amérique, du Japon et du Royaume-Uni). Selon certains rapports, les personnes devant être hospitalisées et les cas mortels seraient légèrement plus vieux.

Avec la large extension de la maladie dans les communautés, il semble que l’âge moyen des cas augmente légèrement. Cela pourrait venir du fait que, dans de nombreux pays, les cas se sont souvent produits d’abord dans le cadre de flambées en milieu scolaire, avant de survenir ensuite dans les communautés. Certaines des caractéristiques épidémiologiques de la pandémie diffèrent de la grippe saisonnière, pour laquelle les cas mortels se produisent le plus souvent chez les personnes âgées (> 65 ans). Toutefois, le tableau épidémiologique complet de la pandémie n’apparaît pas encore clairement en raison de son stade encore relativement précoce et de la circulation concomitante, dans de nombreux pays, des virus saisonniers et de celui de la grippe pandémique H1N1 2009.

Bien qu’on ne connaisse pas encore définitivement les facteurs de risques des formes graves de la grippe pandémique H1N1 2009, on considère actuellement que les maladies cardiovasculaires, les maladies respiratoires, le diabète et le cancer en font partie. On a régulièrement signalé que l’asthme et d’autres formes de maladies respiratoires constituaient des états pathologiques sous-jacents s’associant à un risque accru de grippe pandémique grave dans plusieurs pays.

Selon un rapport récent, l’obésité pourrait aussi être un autre facteur de risque. De même, d’après les informations disponibles, il semble de plus en plus que les femmes enceintes seraient exposées à un risque accru d’atteintes plus graves. Quelques rapports préliminaires indiqueraient aussi un risque accru de maladie grave dans certaines minorités, mais l’on ne connaît pas clairement la contribution potentielle des facteurs de risque culturels, économiques ou sociaux.

Attention aussi aux virus informatiques

Que pensez de ce message obtenu, lorsque l'on cherche à vérifier la véracité de la connexion au site gouvernemental mis à la disposition des professionnels ? Faut-il déjà craindre un piratage ou un virus à peine quelques jours après le démarrage ?

Voici le message d'alerte qui s'affiche : Le certificat pour ce site web émane d'une autorité de certification inconnue. Vous vous connectez peut-être à un site web qui prétend être "www.sante-sports.gouv.fr", ce qui peut éventuellement compromettre vos données confidentielles. Souhaitez-vous quand même vous connecter à ce site ?

jeudi 30 juillet 2009

Grippe A : Cas groupé dans un 2ème centre de vacances à Barcelonnette dans les Alpes-de-Haute-Provence

Six adolescents et un adulte accueillis dans un centre de vacances de Barcelonnette (Alpes-de-Haute-Provence) souffrent du virus de la grippe A qui touche également depuis lundi 34 enfants d'un autre centre de vacances de la commune, a indiqué jeudi la préfecture des Alpes-de-Haute-Provence. "Leur état de santé ne présente aucune inquiétude", précise la préfecture à propos des sept malades du centre d'oxygénation Jean Chaix qui présentent depuis mercredi les symptômes de la grippe A (maux de gorge, toux sèche et maux de ventre). Le centre accueille jusqu'à samedi 92 adolescents âgés de 13 à 16 ans venus de toute la France dans le cadre d'un stage de hand-ball. Les parents ont été prévenus et le séjour se poursuit normalement, moyennant des mesures d'hygiène et de protection. Dans la même commune, le centre de vacances de la ville du Cannet (Alpes-Maritimes) présente lui aussi un cas groupé de grippe A depuis lundi. Le bilan se portait jeudi à 34 enfants et six adultes touchés. Leur état non plus n'inspire pas d'inquiétude et les enfants doivent regagner leur domicile vendredi, comme prévu, dans deux cars séparant les malades des autres. La députée-maire du Cannet, Michèle Tabarot, avait indiqué mercredi que des mesures de précaution pourraient être demandés à l'ensemble des enfants et des adultes ayant participé au séjour dans les jours suivant leur retour.

Grippe A (H1N1) : Un premier décès en France est survenu le 18 juillet

L'Institut de veille sanitaire a annoncé le décès d'une jeune fille atteinte du virus A (H1N1), qui souffrait déjà d'une "maladie grave, compliquée d'une autre infection pulmonaire sévère".
Cette jeune fille de 14 ans atteinte du virus A (H1N1) est décédée au CHU de Brest, premier décès en France d'une personne chez laquelle le nouveau virus a été identifié. Est-ce le premier décès "officiel" dû à la grippe A en France ? L'Institut de veille sanitaire (InVS), qui vient de l'annoncer, le fait en tout cas avec une certaine prudence et avec un certain retard car le décès aurait eu lieu il y a au moins une semaine. Cependant, «les conclusions de l'évaluation clinique ne sont pas en faveur d'un décès directement lié au virus A (H1N1)», a indiqué l'InVS dans un communiqué.

Le prélèvement naso-pharyngé réalisé le 17 juillet (la veille du décès) a été analysé à l'hôpital des Armées de Brest lors "d'un test de premier niveau" qui s'est révélé négatif, a expliqué le Pr Sizun. Un "test de second niveau" réalisé à partir du même prélèvement dans un laboratoire parisien s'est lui avéré "positif". Jacques Sizun, professeur de pédiatrie au CHU de Brest, responsable du pôle femme-mère-enfant a expliqué que la jeune fille de 14 ans, était atteinte d'une "pathologie sévère", "une maladie rare, avec un déficit immunitaire depuis sa naissance".

Taiwan : Un premier cas mortel de grippe porcine

Un homme de 39 ans ayant de graves problèmes de santé est décédé des suites de la grippe porcine à Taïwan, premier cas mortel de contamination par le virus A (H1N1) dans ce pays, ont annoncé jeudi les autorités sanitaires de Taïwan. Le patient a été hospitalisé le 14 juillet avec un mal de gorge et de la fièvre, a indiqué le Centre de contrôle des maladies (CDC). La victime, qui a souffert d'un cancer du foie et d'une hépatite, est mort des suites cumulées de ses problèmes de foie et de la grippe porcine, ont précisé des responsables du CDC.

Premier décès en Belgique de la grippe porcine

Une femme âgée d'une trentaine d'années, originaire de Turnout, est morte de la grippe A (H1N1) en Belgique, qui enregistre ainsi son premier décès des suites de la pandémie.
Cette personne originaire de la province d'Anvers était hospitalisée depuis le 20 juillet et souffrait de pneumonie. Elle avait ressenti de faibles symptômes grippaux (mal de tête, fièvre légère et toux) au cours du week-end des 18 et 19 juillet. Elle avait contacté son médecin traitant le lundi 20 juillet. L'après-midi même, celui-ci l'avait fait prendre en charge par le service des urgences de l'hôpital local, en raison d'un diagnostic provisoire de pneumonie. Selon le Commissariat interministériel Influenza, lors de son admission, l'état de la patiente n'était pas préoccupant. La situation s'est toutefois détériorée par l'apparition d'une double pneumonie d'origine virale.
La Belgique a fait état de 126 cas de grippe A.

Des consignes pour la prochaine rentrée scolaire, en France, face à la grippe A (H1N1)

Le ministre de l’Education nationale Luc Chatel a indiqué mercredi qu’il allait adresser "dans les prochains jours" aux recteurs une circulaire sur les procédures à suivre pour limiter la propagation de la grippe A, qui iront jusqu’à la fermeture d’écoles si nécessaire.

"Je vais adresser dans les prochains jours une circulaire aux recteurs pour mettre en œuvre une procédure en cas de nécessité par exemple de fermeture d’écoles, en cas de détection de plusieurs cas" de contamination par le virus A (H1N1), a-t-il déclaré. "Nous préparons également un document qui va être distribué à tous les parents le jour de la rentrée scolaire, sur les gestes barrières pour éviter la contagion", a-t-il ajouté. "Nous avons mis en place les outils pédagogiques pour faire face, si c’était nécessaire, à la fermeture d’écoles dans le cas le plus aggravé de pandémie", a-t-il dit. Luc Chatel, qui est également porte-parole du gouvernement, a indiqué que le gouvernement était "vigilant et mobilisé" face au risque de pandémie de grippe A, soulignant qu’il y avait "deux écueils à éviter". "Le premier est de sous-estimer le risque de pandémie, il faut nous préparer et c’est ce que nous faisons dans le cadre d’une coopération interministérielle. (...) Le deuxième écueil serait de dramatiser de manière excessive, de surfer sur les peurs, il ne s’agit pas de cela", a-t-il dit.

La rentrée scolaire va faciliter la diffusion du virus A (H1N1)

La ministre de la Santé Roselyne Bachelot a déclaré jeudi qu'"il est absolument certain" que la rentrée scolaire va faciliter la diffusion de la nouvelle grippe A (H1N1), dont 1 022 cas sont recensés en France depuis l'apparition du virus. "Il est absolument certain que la rentrée scolaire, avec les enfants dans les écoles, le mode de vie, le fait que la température va être plus douce, plus froide ensuite en hiver, va faciliter la diffusion du virus". "Avec cette forte diffusion de ce nouveau virus H1N1, nous pourrions avoir des conséquences sanitaires importantes", a-t-elle dit, rappelant qu'une grippe saisonnière était responsable d'environ 2 500 morts par an. "Il faut donc nous préparer, c'est ce que nous faisons actuellement", a dit la ministre. Interrogée sur les propos de Bernard Debré, selon lequel la mobilisation contre la pandémie ne servait "qu'à nous faire peur", Mme Bachelot a déclaré s'appuyer "sur les avis des meilleurs infectiologues, virologues, épidémiologistes français". "Je ne suis pas dans cette préparation à la grippe dans une opération médiatique", a-t-elle ajouté. Mme Bachelot a souligné que "l'impact de la pandémie n'est pas seulement un impact sanitaire, c'est un impact sur l'ensemble de l'organisation de notre pays". "La vigilance, même en période de vacances, est de mise", a-t-elle conclut.

Vacciner les femmes enceintes en priorité contre la grippe A (H1N1)

Les femmes enceintes atteintes du virus A (H1N1) ont quatre fois plus de risques de souffrir de complications et un taux de mortalité plus élevéque la moyenne.

Les femmes enceintes atteintes de la grippe devraient prendre du Tamiflu dès les premiers symptômes et être vaccinées immédiatement quand le vaccin sera disponible. C'est ce que viennent de préconiser des médecins du Center for Disease Control and Prevention (CDC) dans un article publié mercredi dans la revue The Lancet et qui révèle que les femmes enceintes qui ont contracté le virus A (H1N1) ont été hospitalisées plus souvent que le reste de la population, avec un taux de décès également plus élevé. Les auteurs ne vont cependant pas jusqu'à préconiser aux femmes de retarder le début d'une grossesse, comme l'ont fait récemment certaines associations en Grande-Bretagne.

Le CDC a d'abord analysé le cas de 34 femmes enceintes ayant été infectées par le virus de la grippe A (H1N1) entre le 15 avril et le 18 mai 2009, soit 0,62 % des cas de grippe recensés pendant cette période. Sur ces 34 femmes, 11 ont été hospitalisés. Toutes étaient en bonne santé avant l'infection et ont développé une pneumonie virale avec des difficultés respiratoires exigeant une ventilation mécanique. Par ailleurs, les médecins du CDC ont calculé que du 15 avril au 16 juin (soit pendant deux mois), six femmes enceintes sont décédées des suites de la maladie. Toutes sont mortes d'une pneumonie virale et d'une détresse respiratoire aiguë, malgré une réanimation. Cela représente 13 % des quelque 45 décès qu'a entraînés la grippe H1N1 au cours de cette période. Toutes ces femmes enceintes décédées de la grippe n'avaient pas reçu de médicaments antiviraux à temps. Le CDC préconise désormais que les parturientes soupçonnées d'être infectées par ce virus bénéficient le plus vite possible d'un traitement antiviral. Même si l'effet de ces médicaments sur le fœtus au cours de la grossesse n'est pas encore bien connu.

Capacité pulmonaire réduite

«Au cours de la grossesse, on observe des changements mécaniques et hormonaux, notamment au niveau des systèmes cardio-vasculaire et respiratoire et immunitaire, a expliqué le docteur Denise Jamieson, principal auteur de l'étude. La capacité pulmonaire se réduit parce que l'utérus doit prendre plus de place et compresser le diaphragme. Toutes ces modifications de l'organisme rendent la femme enceinte plus susceptible d'être affectée par certains virus, en particulier la grippe.»

L'impact de la maladie de la mère sur l'enfant n'est pas encore clair. «Parce que la plupart des femmes examinées dans cette étude sont encore enceintes, on en sait peu sur les effets du virus H1N1 sur le fœtus», rapporte The Lancet. Cinq bébés des six femmes qui sont décédées de la grippe sont nés par césarienne. Tous se portent bien. Un seul, accouché par césarienne à 27 semaines, soit 13 semaines avant terme, était encore à l'hôpital, en bonne santé toutefois, lors de la publication de l'article.

La Nouvelle-Calédonie redoute une flambée de grippe A

On ne se fait pas de grande illusion, il n’y a pas de raison que la Nouvelle-Calédonie échappe à une augmentation significative du nombre de cas" de grippe A, a expliqué ce jeudi Philippe Dunoyer, membre du gouvernement calédonien chargé de la Santé. Ce sont 118 cas qui ont déjà été confirmés dans cet archipel de l’océan Pacifique, sur une population de 250 000 habitants.
En cause : la proximité de la Nouvelle-Calédonie avec l’Australie, un des grands pays touchés par la grippe A dans le monde avec plus de 14 000 cas et 38 morts. Dans l’archipel français, le virus a progressé rapidement avec seulement 2 cas recensés le 26 juin contre plus de 100 le 28 juillet. "Si le virus devait continuer à se développer en Nouvelle-Calédonie, on sera dans un proche avenir appelé à demander des dotations supplémentaires en Tamiflu et en vaccins en octobre", prévient Philippe Dunoyer.

Les médecins ruraux estiment irréalistes les dispositions actuelles adoptées en France contre la pandémie de grippe A qui va surgir à la rentrée

Des dispositions du plan de prise en charge des malades seraient irréalistes. C'est ce qu'estiment des généralistes du Morbihan et notamment le Docteur Nicolas Thual, médecin au pôle médical de Bréhan (Morbihan).

Vous êtes sceptique sur la prise en charge des patients grippés par les médecins généralistes. Pourquoi ?

Nous n'avons reçu la circulaire ministérielle que le 23 juillet, alors que le virus est apparu il y a deux mois ! De plus ce sont toujours les mêmes têtes qui travaillent sur ce type de plan médical. Ce sont des médecins de ville qui n'ont pas la même organisation du travail que nous. Certaines solutions proposées sont irréalistes.

Par exemple ?

On sait que le virus n'est pas plus dangereux que la grippe saisonnière, mais qu'il est très contagieux. Le problème de la contamination se pose dans nos cabinets, notamment en salle d'attente. La circulaire du ministère nous propose donc d'aller chercher nos patients à leur voiture avec un masque et de les faire entrer par une deuxième porte ! Quel médecin de campagne, seul à son cabinet, peut faire ça ?


Vingt-six médecins de la région de Pontivy et Josselin ont rencontré mardi soir le médecin de la DDASS. Qu'attendiez-vous de cette discussion ?

Qu'il écoute nos remarques et nos inquiétudes. La rencontre a permis d'arriver à une solution simple : on va mettre une affichette à l'entrée du cabinet, expliquant au patient grippé de mettre un masque distribué en pharmacie avant d'entrer dans la salle d'attente. C'est la première fois que l'on voit le médecin de la DDASS en campagne. Il faut montrer à l'État que ce n'est pas simple pour nous.

Un cas de grippe A à l'hôpital de Suresnes

Un membre du personnel soignant du service pneumologie de l'hôpital Foch de Suresnes (Hauts-de-Seine) a contracté la grippe A. «Un autre agent du même service a développé des symptômes grippaux et doit donc être considéré comme un cas suspect», a indiqué mercredi soir la préfecture du département dans un communiqué. Le directeur départemental des affaires sanitaires et sociales (Ddass 92), Bernard Kirschen, a précisé que le cas diagnostiqué remontait à mardi après-midi. La personne touchée, dont l'état n'inspire aucune inquiétude, «est soignée chez elle». Plusieurs mesures ont été prises pour éviter la contagion, notamment un isolement des patients à risques et leur traitement préventif par Tamiflu, une limitation des visites et la suspension des admissions dans le service «qui sont différées ou redirigées sur un autre service, a précisé la préfecture (...) A ce jour, aucun patient du service ne présente de symptômes grippaux.» Actuellement, 33 lits sont occupés dans le service pneumologie de l'établissement.

mercredi 29 juillet 2009

Premiers cas de grippe porcine détectés au Swaziland

Les deux premiers cas de grippe A (H1N1) ont été détectés dans le royaume montagneux du Swaziland, chez une femme de 43 ans et sa fille de 16 ans, a annoncé mercredi le ministre de la Santé. Les deux patients, qui ont révélé des symptômes mi-juillet à leur retour d'un voyage à Rome, suivent un traitement médical et se portent bien, a indiqué le ministre, Benedict Xaba, dans un communiqué. Plus de 100 cas de grippe A ont été détectés dans l'Afrique du Sud voisine, où au moins deux écoles ont été fermées après l'apparition de plusieurs cas. Dans la région, le Botswana et la Namibie sont également touchés par la grippe A (H1N1).

Grippe : 51 groupes contaminés en France

Un communiqué diffusé par l'InVS fait état de "14 nouveaux épisodes de cas groupés, soit au total 51 épisodes identifiés" de grippe A (H1N1) en France au 28 juillet. Quelques 35 de ces cas sont "sans lien avec des cas importés". Le communiqué précise que "depuis l'arrivée du virus sur le territoire, seuls 4 patients ont nécessité un recours aux soins intensifs", et "qu'aucun décès n'a été signalé et la maladie reste à ce jour bénigne". Dans les Antilles et en Guyane, aucun nouveau cas n'a été confirmé.
La France totalisait ce mercredi 1 022 cas confirmés ou probables, dont 4 cas graves, depuis le début de l’épidémie de nouvelle grippe A (H1N1), selon le dernier point de situation de l’Institut de veille sanitaire (InVS). On compte 852 cas pour la seule métropole : 556 cas confirmés, auxquels s’ajoutent 296 cas probables qui n’ont pas fait l’objet de tests virologiques.

Des cas groupés de grippe A dans une colonie de vacances à Barcelonette

Vingt et un enfants et un éducateur originaires de la ville du Cannet (Alpes-Maritimes) accueillis en centre de vacances à Barcelonnette (Alpes-de-Haute-Provence) ont été confirmés atteints de la grippe A H1N1, a annoncé mardi la préfecture des Alpes-de-Haute-Provence. "Les enfants et l'animateur vont bien", précise un communiqué de la préfecture. Trois des enfants ont reçu un traitement par Tamiflu, du fait de l'existence de risques de complication, les autres ont reçu un traitement symptomatique contre la fièvre et les maux. Les symptômes (maux de gorge, fièvre, toux sèche, maux de ventre) sont apparus dans la journée de lundi. Les enfants malades et l'éducateur ont été pris en charge par un médecin généraliste et isolés, selon les consignes sanitaires du ministère de la Santé. Aucun cas supplémentaire n'est apparu à ce jour dans la colonie qui accueille au total 94 enfants et 29 adultes. "Les mesures d'hygiène et de protection ayant été prises, le séjour peut se poursuivre jusqu'à son terme à savoir vendredi", précise la préfecture. Les parents de l'ensemble des enfants accueillis à la colonie ont été informés par la cellule de crise mise en place au Cannet par la ville.

mardi 28 juillet 2009

Les pérégrinations pour obtenir des masques qui ne sont pas carnavalesques !

Expérience vécue ce matin par un médecin généraliste pour essayer de se procurer les quelques masques délivrés aux professionnels de santé. Suite à la lettre signée du préfet datée du 23 juillet, qui indique la marche à suivre, notre fantassin généraliste s'est rendu au point ad-hoc de distribution qui correspond à son secteur. Bizarre d'ailleurs que ce ne soit pas dans la même ville. Il faut dire qu'à Mons-en-Barœul, petit village de 25 000 habitants, il n'y a sans doute pas de structure adaptée. Il se rend donc à Villeneuve d'Ascq avec l'ensemble des documents nécessaires. Il s'agit sûrement de revenir avec un trésor et il va falloir se montrer non masqué ! Pas de chance "Vous n'êtes pas le premier aujourd'hui ... mais nous n'avons pas été livrés" !! Il faudra revenir, quand le généraliste surbooké parviendra a dégager un créneau horaire compatible avec celui d'une administration certainement elle aussi surmenée ... De quoi être déjà très dubitatif sur les bonnes paroles d'encouragement du préfet à la fin de sa lettre. "Nous comptons sur vous". Et nous donc, les petits, les sans grade (pourtant spécialiste en médecine générale, mais uniquement pour le titre) on espère que les généraux nous donnerons les munitions à temps pour la bataille.

Le bulletin de l'InVS confirme la propagation rapide de la pandémie de grippe A (H1N1)

En Amérique du Sud et en Océanie, l’épidémie continue de se propager rapidement, notamment en raison des conditions climatiques favorables (hiver austral). En Amérique du Nord, en Europe, au Moyen-Orient et en Asie, l’épidémie continue sa progression. En Afrique, les données disponibles sous-estiment largement le nombre de cas et ne permettent pas de suivre la dynamique de l’épidémie.

Au 28 juillet 2009, le bilan officiel était de 164 193 cas humains confirmés A (H1N1) dont 1 007 décès, rapportés dans 157 pays et territoires (voir ci-contre la carte qui peut être agrandie). La plupart des pays ayant arrêté la confirmation biologique systématique des cas, le bilan des cas confirmés sous-estime largement l’ampleur de l’épidémie et ne constitue plus un indicateur fiable de l’évolution de la pandémie.

Thaïlande : un bébé contracte la grippe A dans le ventre de sa mère

Les autorités sanitaires thaïlandaises ont déclaré ce mardi qu'un bébé était né en Thaïlande atteint de la grippe A (H1N1), qu'il avait contractée dans le ventre de sa mère, elle-même malade. "Il s'agit du seul cas de contamination de la mère à un bébé pas encore né", a déclaré un des responsables des services de santé de la province de Ratchaburi, où la mère a été hospitalisée. La mère, âgée de 24 ans, gravement atteinte par le virus, est toujours à l'hôpital. Son bébé est né prématurément samedi, les médecins ayant décidé de la faire accoucher par césarienne au terme de sept mois de grossesse. La Thaïlande a signalé 44 décès dus à la grippe A (H1N1) et plus de 6 700 cas à la date du 22 juillet.

Le Canada prend d'autres mesures pour mieux comprendre la grippe H1N1

La ministre de la Santé, Leona Aglukkaq, et l'administrateur en chef de la santé publique, le docteur David Butler Jones, ont annoncé que le Laboratoire national de microbiologie (LNM), de l'Agence de la santé publique du Canada, participe à une étude auprès des services de soins intensifs de partout au Canada. Cette étude, financée par le LNM, a pour but de déterminer comment et pourquoi certaines personnes, ayant contracté la grippe H1N1, souffrent de symptômes plus graves. « Les leçons tirées à la suite de cette étude aideront les médecins, y compris les spécialistes des soins intensifs et des soins d'urgence, à se préparer à la vague de grippe pandémique H1N1 attendue à l'automne », a ajouté la ministre Aglukkaq. L'étude, dirigée par le Manitoba avec le soutien en matière de laboratoire et l'aide technique de l'Agence de la santé publique du Canada, permettra d'examiner les facteurs de risque liés aux infections graves, y compris l'âge, le poids, le sexe, la présence d'affections sous-jacentes, le patrimoine génétique et les antécédents vaccinaux. Elle permettra également de sonder les raisons qui expliquent pourquoi certaines personnes deviennent gravement malades très rapidement, et de déterminer combien de temps une personne gravement malade est infectieuse. À ce jour, quatre provinces et douze services de soins intensifs ont indiqué qu'ils participeraient à l'examen de plus de 100 cas. « À ce jour, bien que la majorité des cas de grippe H1N1 au Canada soient bénins, il demeure qu'un certain nombre de cas sont très graves », a mentionné le Dr Butler Jones. « Bon nombre de ces cas graves ne se manifestent pas comme un cas de grippe habituel, qui frappe principalement les personnes âgées ou les personnes atteintes d'une maladie chronique. En étudiant ces cas, nous comptons être en mesure d'élaborer un document énumérant les pratiques exemplaires à l'intention des médecins et des spécialistes des soins intensifs. »

Premier cas de grippe A (H1N1) confirmé au Kosovo

Un garçonnet de 8 ans est le premier cas confirmé de grippe A (H1N1) au Kosovo, a annoncé lundi le ministère de la Santé. Les tests réalisés par les services de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) à Pristina ont confirmé qu'il s'agissait du virus A (H1N1), a déclaré un porte-parole du ministère de la Santé, Faik Hoti. Le patient est un garçon âgé de 8 ans, qui est arrivé il y a deux semaines de Londres où il habite avec ses parents, a-t-il précisé. Depuis le début de l'été, des dizaines de milliers de Kosovars qui travaillent à l'étranger sont rentrés au Kosovo pour les vacances. "L'enfant est sous surveillance médicale et son état est stationnaire", a ajouté M. Hoti.

lundi 27 juillet 2009

Chalon-sur-Saône : 4 cas potentiels de grippe A

Ces cas potentiels concernent 4 personnes de la maison de quartier du plateau Saint-Jean de Chalon-sur-Saône Il y a quelques jours, une animatrice de la maison de quartier du plateau Saint-Jean de Chalon-sur-Saône avait développé des symptômes proches de ceux de la grippe A. Aujourd’hui deux autres animatrices et un enfant semblent développer les mêmes symptômes. Des analyses sont en cours pour savoir s’il s’agit bien de la fameuse « grippe A » ou d’une grippe ordinaire. Le service jeunesse de la ville s’est réuni dans l’après-midi et a donné les informations nécessaires aux parents des enfants de ce centre social.

Grippe porcine : 816 morts confirmés

Le virus A (H1N1) de la grippe porcine a fait 816 morts confirmés par des analyses de laboratoire (voir l'image ci-contre qui peut être agrandie en cliquant dessus) à travers le monde, selon le dernier bilan publié ce lundi par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

L'Amérique du Nord et du Sud sont de loin les régions les plus touchées, avec 707 morts, selon ce bilan publié sur le site internet de l'OMS. Les régions Asie et Pacifique comptent un total de 74 décès. L'OMS dénombre 34 morts en Europe et un dans dans la région de l'est du bassin méditerranéen (Moyen-Orient et une partie du Nord de l'Afrique). Aucun mort n'a été enregistré dans la région Afrique par l'OMS.

L'OMS après une interruption du 6 au 27 juillet (documents ci-dessous) a repris la publication de ces bulletins épidémiologiques concernant la grippe A (H1N1).


Le nombre de cas confirmés s'éléve à 134 503 malades depuis que le nouveau virus a été signalé pour la première fois à la fin du mois de mars dernier. Cependant, l'OMS souligne que ces données sont bien en dessous de la réalité étant donné que les pays les plus touchés ne sont plus tenus de procéder à des analyses et statistiques systématiques des malades. En revanche, les statistiques de cas mortels continuent à être collectées par l'organisation. Vendredi, un porte-parole de l'OMS, Gregory Hartl, avait évoqué des "centaines de milliers de cas" et un bilan de "près de 800 morts". Il avait estimé que le virus "s'approchait de 100 %" des pays de la planète touchés.

Les premiers cas confirmés de grippe porcine ont été communiqué à l'OMS par les pays ou territoires suivants : Afghanistan, Andorre, Belize, Bhoutan, Botswana, La Réunion (France), Haïti, les Iles Marshall, La Fédération des Etats de Micronésie, la Namibie, Saint Eustatius (Antilles néerlandaises), Saint Kitts et Nevis, Saint Vincent et Grenadines, les Seychelles, les Iles Salomon, le Soudan, Tonga, les Iles Turks et Caicos (Royaume Uni), la Tanzanie, Samoa (Etats-Unis) et Guam (Etats-Unis).

Premier décès dû à la grippe A en Israël

La "grippette" comme voudrait l'appeler certains a encore fait une victime, et vient d'atteindre un nouveau pays pourtant suffisamment compétent sur le plan médical. On n'ose envisager ce qu'il adviendra dans des pays qui n'ont pas la chance d'avoir des structures médicales adaptées. Certains disent que la personne de garde qui a refusé d'admettre le malade porterait les initiales B.D. !

Israël a enregistré lundi un premier cas mortel de grippe porcine, un homme de 35 ans décédé dans le sud du pays, a annoncé aujourd'hui le ministère israélien de la Santé. L'homme avait été hospitalisé vendredi dans la station balnéaire de Eilat. L'autopsie a révélé aujourd'hui qu'il était mort au cours du week-end après avoir été infecté par le virus (A) H1N1 qui aurait entraîné des complications. La famille du malade a dénoncé l'attitude de l'hôpital Yoseftal à Eilat , où l'homme s'était présenté à plusieurs reprises, sans que le personnel médical ne le prenne en charge (image ci-contre). La direction de l'établissement a indiqué qu'une commission indépendante serait créée pour enquêter sur l'incident. Selon les derniers chiffres du ministère de la Santé, 890 cas de personnes atteintes de grippe porcine ont été constatés en Israël, où les autorités estiment qu'un quart de la population pourrait être affecté par le virus. Toutefois, elles estiment que dans l'immense majorité des cas, cette maladie aura des effets bénins. Israël a imposé des contrôles stricts dans les aéroports et aux frontières, notamment pour les personnes revenant du Mexique, foyer de la maladie.

H1N1 : La gestion de l'épidémie critiquée en Grande-Bretagne

Un rapport parlementaire doit mettre en lumière le manque de préparation du gouvernement britannique à l'épidémie de grippe A. Une idée : La France peut leur prêter un urologue !

Trop peu, trop tard. C'est le reproche qui devrait être adressé au gouvernement britannique pour sa gestion de la grippe A (H1N1) dans le rapport qu'une commission de la Chambre des lords doit rendre public cette semaine.

Première critique : le retard pris par le service téléphonique et Internet d'urgence mis en place jeudi alors qu'il était promis pour avril. Selon le Sunday Telegraph, le Trésor a mis sept mois pour donner son autorisation. La mauvaise préparation des conseillers est également mise en cause : ils n'ont reçu qu'une seule journée de formation. Les parlementaires devraient aussi se pencher sur le manque de conseils clairs apportés à certaines catégories de la population, comme les femmes enceintes. Alors que l'association National Childbirth Trust a semé la panique en conseillant aux femmes d'éviter de tomber enceintes, le gouvernement aurait mis trop de temps à réagir en disant aux futures mères qu'elles pouvaient mener une vie normale mais en se lavant plus souvent les mains.

Désamorcer toute panique

Face aux attaques, le gouvernement reste stoïque. Le ministre de la Santé, Andy Burnham, estime que la «hotline» est un succès, avec 58 000 demandes traitées dès le premier jour de sa mise en service. Il s'est aussi justifié sur le manque de contrôle de distribution du Tamiflu : «Nous avons été clairs dès le début. Nous nous appuyons sur la responsabilité des patients. Il n'y a pas de raison de tricher, car la Grande-Bretagne a suffisamment de Tamiflu pour toutes les personnes contaminées dans les mois à venir.» Il estime que ce sont les médecins qui lui ont recommandé de mettre en suspens la «hotline» avant que le virus ne se répande plus largement. Burnham tient aussi à désamorcer tout effet de panique, en rappelant que la grippe porcine a fait 30 victimes mortelles en Grande-Bretagne, contre 8 000 morts pour une grippe classique en moyenne. Le pire scénario prévoit tout de même 65 000 morts à cause de la grippe porcine en Grande-Bretagne cette année.


En France aussi les couacs de communication existent.

Ce message urgent, daté du 17 juillet, concernant une alerte de la grippe A (H1N1) a été envoyé le 27 juillet, soit dix jours pour parvenir !

Entre urologue et virologue ... on pourrait confondre u et vi ! Il y a surtout des différences de compétences

Alors que le député PS de Paris Jean-Marie Le Guen affirmait dimanche qu'«il reste encore beaucoup à faire contre la grippe A (H1N1)», le professeur Bernard Debré, député UMP de Paris, jugeait inutile de maintenir l'alerte contre une maladie qu'il qualifie de «grippette». la ministre de la santé répond aux questions du Figaro.

La grippe A (H1N1) n'est-elle qu'une inoffensive «grippette», comme l'affirme le professeur Bernard Debré ?

Roselyne Bachelot : Bernard Debré est un excellent urologue. Pour ma part, j'aborde cette pandémie avec le plus grand sérieux. Je ne me base pas sur l'avis de politiciens et je ne cherche pas à faire des coups médiatiques. Depuis le début, je consulte les meilleurs médecins virologues, infectiologues et épidémiologistes français et européens. Or, si j'en juge par leurs déclarations dans la presse, ces spécialistes considèrent que la réponse du gouvernement face à cette crise sanitaire est juste et proportionnée.

Ce virus est-il ou non dangereux ?
Nous ne sommes pas des devins ! Je suis très perplexe quand je vois des gens afficher des certi tudes sur une problématique de cette nature. La vérité, c'est que nous sommes confrontés à un virus, certes peu sévère pour l'instant, mais doté d'une très forte capacité de contamination liée, en particulier, au fait qu'il touche des populations qui ne l'ont jamais rencontré. Face à cette caractéristique majeure, la vigilance est de règle. Pour le moment, le taux de mortalité du virus H1N1 est égal, voire un peu plus élevé que celui de la grippe saisonnière, qui tue chaque année 2 500 personnes en France sur un total de 2,5 millions de cas. Soit environ un pour mille. Certains experts envisagent jusqu'à 20 millions de malades, ce qui nous mettrait face à un véritable problème de santé publique, même si le virus restait peu virulent. Par ailleurs, le fait que le virus circule très vite augmente le risque qu'il mute vers une forme plus dangereuse. On peut craindre également une surmortalité chez les sujets les plus fragiles. Comme la propagation du virus va vraisemblablement s'accélérer à l'automne, une période qui lui est plus favorable, il est normal que le gouvernement prenne des mesures pour faire face, dans tous les cas.

Était-il indispensable de commander 94 millions de doses de vaccins ?
Je suis très surprise d'entendre certaines réflexions. Ceux qui critiquent cette mesure ignorent tout de la réalité. La capacité industrielle des laboratoires étant limitée, il est clair qu'ils serviront en premier les pays qui auront passé commande auprès d'eux suffisamment tôt. Ce n'est pas au moment où la pandémie se déclarera, si elle se déclare, qu'il faudra se tourner vers eux. Je ne veux pas me retrouver cet automne avec des vaccins livrables dans un délai de six mois !

Quand le vaccin sera-t-il disponible ?
Les trois fabricants GlaxoSmithKline, Novartis et Sanofi Pasteur nous promettent une livraison échelonnée d'octobre à décembre. Mais la marge d'incertitude est importante. Elle dépend de la productivité des souches de virus utilisées pour produire le vaccin.

Tout le monde sera-t-il vacciné ?
Dans l'état actuel des choses, la vaccination n'est pas obligatoire. Mais si l'épidémie devait s'aggraver, nous pourrions reconsidérer la situation. Comme nous estimons qu'environ 25 % des gens refuseront de se faire vacciner, nous avons passé commande de 94 millions de doses, sachant qu'il en faudra deux par personnes.

Comment expliquez-vous que la France semble épargnée, comparée au Royaume-Uni et à l'Espagne ?
L'une des explications peut être la stratégie de confinement, que nous avons adoptée dès le début de l'épidémie, qui a consisté à hospitaliser systématiquement les malades et à surveiller les voyageurs en provenance de pays à risque et présentant des symptômes.

Nous avons également fait une grosse campagne d'informations (affichage, spots télévisés, site Internet) sur les mesures barrières à respecter : se laver les mains, éviter d'éternuer à la face des gens, etc. Cet été, nous renforçons cette communication dans les lieux de grand passage comme les autoroutes. Pour le moment, cette politique a porté ses fruits.

Craignez-vous, dans les semaines qui viennent, la multiplication des polémiques à propos de votre action ?
Quand on gère des crises sanitaires ou écologiques, il y a toujours des gens qui trouvent que vous en faites trop, comme M. Debré, et d'autres qui, à l'inverse, vous accusent de ne pas en faire assez, comme M. Jean-Marie Le Guen. Le tout dans la même journée ! Cela fait partie du casting.