mercredi 30 janvier 2008

La région de Jakarta, capitale mondiale de la grippe aviaire


En quinze jours l'Indonésie a annoncé pas moins de sept décès dus à la grippe aviaire dans l'agglomération de Jakarta : les poulets malades gambadent partout et les autorités sont dépassées par le péril aviaire.

Avec environ 24 millions d'habitants, cette mégalopole est l'une des dix plus peuplées du monde. Connue sous l'acronyme de Jabotabek, elle regroupe Jakarta, Bogor, Depok, Tangerang et Bekasi.

Pour cette conurbation à la réputation difficile, le virus H5N1 n'est qu'un souci parmi d'autres: pauvreté endémique, pollution catastrophique, circulation chaotique, inondations chroniques, bidonvilles tentaculaires, etc.

Alors que des centaines de personnes y meurent chaque semaine de la dengue ou de la tuberculose, les morts de l'influenza aviaire pourraient presque sembler anecdotiques. Mais si le virus devenait facilement transmissible entre humains, suite à des mutations lui permettant de s'adapter à l'homme, les conséquences seraient effroyables.

Contrairement à une idée reçue, la grippe du poulet est plutôt une maladie urbaine. La raison en est simple: une volaille malade est susceptible d'infecter davantage en ville, où la densité humaine est plus importante.

L'Indonésie a dépassé mercredi le seuil symbolique des cent morts de la grippe aviaire. Plus de la moitié des personnes décédées étaient originaires de Jabotabek, selon des données du ministère de la Santé.

"Le virus est hors de contrôle en Indonésie. Cela signifie que la contamination virale de l'environnement est forte", explique Ngurah Mahardika, virologiste de l'université d'Udayana.

L'Indonésie a une coutume de coexistence des volailles et des humains, et cette habitude s'est révélée difficile à changer, souligne Muchtar Ihsan, médecin chargé de la lutte contre la grippe aviaire à l'hôpital Persahabatan de Jakarta.

"Il s'agit d'une tradition pluriséculaire, il est difficile de convaincre la population de sa dangerosité", dit-il.

En Indonésie, les bovins sont maigres et leur viande est chère. Dans ce pays très majoritairement musulman, on consomme peu de porc. Le poulet mélangé au riz frit (le "nasi goreng") est le plat de base.

La décentralisation du pouvoir qui s'est accélérée depuis dix ans complique la situation. Jabotabek s'étale sur trois provinces qui n'appliquent pas de mesures concertées.

"Un quartier peut tenter d'endiguer la grippe aviaire, mais il n'y a pas de garantie que le quartier voisin fasse de même. Par conséquent la grippe aviaire revient toujours", affirme James Fox, expert australien de l'université d'Indonésie.

En Indonésie en en particulier à Jakarta, l'épizootie a pris des proportions incontrôlables, alors que des pays voisins comme la Thaïlande et le Vietnam ont réussi à juguler la propagation du virus.

"La plupart des autres nations ont décidé qu'elles vaccineraient (les volailles), qu'elles les abattraient. Le problème est au niveau vétérinaire", poursuit M. Fox, reprochant aux autorités indonésiennes d'avoir été "dans le déni".

Dans l'immense archipel au système de santé et aux normes phytosanitaires notoirement déficients et sous-financés, le gouvernement a tardé à admettre la propagation du H5N1.

Il a ensuite refusé de suivre les recommandations d'abattage de l'OMS qui préconisait de tuer toutes les bêtes dans un rayon de trois kilomètres autour d'un foyer d'infection. Les marchés animaliers sont par ailleurs restés en place.

Abattre les volailles "n'est désormais plus possible, on ne peut le faire qu'en cas d'épizootie localisée. C'est désormais endémique", conclut James Fox.

Grippe aviaire : une 101ème victime en Indonésie

Un homme de 32 ans a succombé à la grippe aviaire dans la capitale indonésienne, a annoncé mercredi le ministère de la Santé, ce qui porte à 101 le nombre de décès dus au virus hautement pathogène dans ce pays, le plus touché du monde par la grippe aviaire.

On ne savait pas dans l'immédiat dans quelles conditions la victime avait contracté la maladie, a déclaré le Dr Erna Tresnaningsih, directeur du Contrôle des maladies contagieuses au ministère de la Santé.

Le jeune homme est mort mardi après trois jours de soins à l'hôpital Persahabatan, dans un quartier est de Djakarta, a précisé le responsable.

mardi 29 janvier 2008

Grippe aviaire : 100ème mort en Indonésie

Une Indonésienne de 23 ans est morte du virus de la grippe aviaire, ce qui porte à 100 le nombre officiel de décès dans le pays dus à la maladie, a annoncé lundi le ministère indonésien de la Santé.

Dans cette même journée de lundi, le ministère avait déjà fait état de la mort dimanche dans un hôpital de Jakarta d'un enfant de 9 ans infecté par ce virus.

"La femme est morte dimanche mais nous avons seulement reçu maintenant les résultats à savoir que ses tests de la grippe aviaire sont positifs. Le nombre total de morts s'élève maintenant à 100 sur 124 cas positifs", a déclaré le centre d'information sur la grippe aviaire au ministère de la Santé.

Malgré le lancement en janvier 2007 d'une campagne officielle d'abattage des volailles dans la conurbation de Jakarta, il en reste de très nombreuses, les habitants étant réticents à les tuer.

lundi 28 janvier 2008

En France : Exercice grippe aviaire sur la commune de Tourtrol


Régulièrement les services de l’Etat organisent des exercices «influenza aviaire» afin d’être prêts. Ainsi la direction départementale des services vétérinaires de l’Ariège vient d’organiser un exercice influenza aviaire grandeur nature en relation avec le service départemental d’incendie et de secours (SDIS), la gendarmerie et la direction départementale de l’équipement et de l’agriculture (DDEA) coordonné par la préfecture de l’Ariège.

C’est sur l’élevage de Patrick Falcou, qui compte près de 900 volailles (poulets et pintades) que s’est déroulé le scénario auquel ont assisté le préfet et les représentants des services concernés.

Au-delà de l’intervention sur un cas de contamination dans une exploitation avicole, cet exercice a permis d’apprécier les capacités de coordination et d’intervention des différents services de l’Etat sur tout type de crise sanitaire (fièvre aphteuse, peste porcine).

Selon le scénario initial, Patrick Falcou, éleveur à Jalabert (commune de Tourtrol) a observé dès lundi 21 janvier «de l’inappétence et de la prostration chez ses volailles.

Le lendemain environ 20% des volailles sont retrouvées mortes et 70% sont haletantes, avec une crête et des extrémités cyanosées»

Le vétérinaire sanitaire une fois sur le site de l’élevage informe la DDSV d’une suspicion légitime d’influenza Aviaire.
Des prélèvements sont réalisés envoyés à l’AFSSA-Ploufagran de St-Brieuc, alors que simultanément le plan d’urgence est activé sur le terrain et le comité opérationnel de défense est activé en préfecture.

Dès ce moment le matériel nécessaire pour effectuer la claustration de l’élevage et la mise en place des dispositifs de désinfection sur des entrées identifiées de l’exploitation sont installés, le confinement des volailles, le calfeutrement des bâtiments, la désinfection des véhicules sortant de l’exploitation sont réalisés (mise en place de rotoluve et protocole de désinfection du personnel)…

Le lendemain, mercredi 23 janvier les résultats d’analyse reçus confirment la suspicion et entraînent le déclenchement du plan d’urgence.

Activation du COD (comité opérationnel de défense), approbation d’un arrêté préfectoral de déclaration d’infection (APDI) entraînant la mise en place de zones de surveillance et de zones d’observation respectivement de 3km et 10 km.

Un contrôle aux points de blocage routier est mis en place (afin de limiter la gêne des usagers, seules trois communes seront testées parmi les 32 de la zone).

La sortie des exploitations des volailles et œufs à couver est interdite, l’enlèvement ou épandage de fientes, litières et fumiers de volailles sont également interdits (une information est réalisée auprès des éleveurs de la zone).

Les véhicules professionnels sont lavés au sortir des élevages et désinfectés.
Les oiseaux sont confinés et les éleveurs doivent porter une tenue spécifique lors des soins aux animaux et se désinfecter au sortir des élevages.

Rendez-vous point presse à 15h, après avoir franchi plusieurs barrages (gendarmerie et sapeurs-pompiers), devant l’élevage de M. Falcou. Les grilles sont fermées, un arrêté préfectoral en interdit. Les responsables de l’exercice nous y retrouvent.

«C’est un sujet sensible explique Jean-François Valette, préfet de l’Ariège, fortement médiatisé en 2006, un risque auquel il faut se préparer, étudier les retours d’expérience pour pouvoir améliorer la réactivité de chacun des intervenants le jour venu»

Le lieutenant colonel Marc Beaudroit nous indique que deux véhicules du SDIS et huit hommes sont engagés dans le périmètre suspecté.
«Cet exercice est réalisé sur deux jours mais dans la réalité il faut pouvoir tenir 21 jours avec des effectifs remplacés toutes les six heures et des engins supplémentaires»

Pour le lieutenant colonel Ramière, il faut tenir le zonage avec les points de contrôle (des véhicules sortants et entrants) et les forces de l’ordre ont une mission d’information dans le cadre de cet exercice.

Pierre Jabert directeur de la DDSV explique que les résultats ne sont pas immédiats, mais dès que la suspicion est confirmée, il faut prendre des mesures et l’ordre d’abattage de l’élevage.

«Les animaux sont anesthésiés puis asphyxiés, la paille est éliminée par brûlage… dans le déroulé du scénario, cette phase ultime est prévue pour demain jeudi»

Avant d’accéder à l’élevage confiné, les observateurs, responsables des services de l’Etat, le Préfet et la presse doivent revêtir sur-bottes, charlottes, gants, deux combinaisons, des lunettes et un masque… franchir plusieurs pédiluves et suivre au retour des règles de désinfection sous la houlette du docteur Marie Schaan, chef de service santé animale à la DDSV…

Un impressionnant déploiement de forces et de logistique nécessaires pour atteindre les objectifs de cet exercice grandeur nature, à savoir : tester la réactivité de tous les services impliqués dans une opération d’une telle envergure en temps réel.

Une synthèse de l’évaluation de cet exercice sera effectuée dans les semaines à venir.

Grippe aviaire : 99ème mort en Indonésie

Un enfant de 9 ans infecté par le virus de la grippe aviaire est décédé en Indonésie, ce qui porte à 99 le nombre officiel de décès dans le pays dus à la maladie, a annoncé lundi le ministère indonésien de la Santé.

La victime de sexe masculin est décédée dimanche dans un hôpital de Jakarta, a précisé le ministère. Le garçonnet habitait Depok, une commune faisant partie de l'agglomération de Jakarta. Malgré le lancement en janvier 2007 d'une campagne officielle d'abattage des volailles dans la conurbation de Jakarta, il en reste de très nombreuses, les habitants étant réticents à les tuer.

Depuis début 2005, l'Indonésie a enregistré plus de la moitié des décès dus à la grippe aviaire sur la planète, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Le virus H5N1 s'est propagé dans la grande majorité des provinces de l'archipel.

dimanche 27 janvier 2008

La grippe aviaire H5N1 détectée chez des poulets en Turquie



Les autorités turques ont détecté le virus mortel de la grippe aviaire chez des poulets dans un village de la région de la mer Noire. /Photo prise le 16 janvier 2008/REUTERS/Jayanta ShawLes autorités turques ont détecté le virus mortel de la grippe aviaire chez des poulets dans un village de la région de la mer Noire. /Photo prise le 16 janvier 2008/REUTERS/Jayanta Shaw (c) Reuters

Les autorités turques annoncent avoir détecté le virus mortel de la grippe aviaire chez des poulets dans un village de la région de la mer Noire, dans la province de Zonguldak.

Un porte-parole du ministère de l'Agriculture a confirmé qu'il s'agissait de la souche H5N1 du virus. " Deux jours de tests en laboratoire sont arrivés à leur terme et le H5N1 a été détecté chez ces poulets ", a déclaré Tunc Tuncel à Reuters.

La maladie, très contagieuse sous sa forme H5N1, a tué quatre personnes dans l'est de la Turquie en 2006.


Le village de Saz, où ont été trouvés les poulets infectés, a été placé en quarantaine et les transports d'animaux stoppés dans le secteur, a déclaré Muzaffer Aydemir, directeur général du ministère de l'Agriculture pour la Protection et le Contrôle, à la télévision Kanal 24.Il a ajouté qu'aucun ordre d'abattage n'avait été donné sur les volailles de la région car le foyer semble limité.

vendredi 25 janvier 2008

Récapitulatif

Grippe aviaire : 98ème mort en Indonésie

Un homme de 30 ans infecté par le virus de la grippe aviaire est décédé jeudi en Indonésie, ce qui porte à 98 le nombre officiel de décès dans le pays dus à la maladie, selon le ministère indonésien de la Santé.

La victime est décédée dans un hôpital de Jakarta, a précisé dans un communiqué le ministère. Elle habitait Tangerang, une commune faisant partie de l'agglomération de Jakarta.

Deux séries d'analyses ont confirmé que le malade était porteur du virus H5N1 hautement pathogène de la grippe aviaire.

Il serait entré en contact avec des volailles ou des hirondelles malades dans son quartier, selon un médecin de l'hôpital où il est décédé.

Malgré le lancement en janvier 2007 d'une campagne officielle d'abattage des volailles dans la conurbation de Jakarta, il en reste de très nombreuses, les habitants étant réticents à les tuer.

Depuis début 2005, l'Indonésie a enregistré plus de la moitié des décès dus à la grippe aviaire sur la planète, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Le virus H5N1 s'est propagé dans la grande majorité des provinces de l'archipel.

La Thaïlande a d'autre part confirmé jeudi un nouveau foyer de grippe aviaire parmi des poulets pour la première fois depuis dix mois. Le virus mortel H5N1 a été détecté dans une ferme de la province de Nakhon Sawan, à environ 250 km au nord de Bangkok, a indiqué un responsable du département de l'élevage, ajoutant que près de 60.000 poulets devaient être abattus jeudi.

Il s'agit du premier cas avéré de grippe aviaire parmi des volailles depuis mars 2007. Aucun cas humain n'a été détecté en Thaïlande depuis juillet 2006. Depuis l'apparition de l'épizootie de grippe aviaire en 2004, la Thaïlande a enregistré 25 cas humains, dont 17 ont abouti à des décès.

En Inde, dix jours après la réapparition de la grippe aviaire dans l'est du pays, les autorités continuent de lutter contre l'éruption "catastrophique" de cette maladie, tandis que l'ONU s'alarme d'une possible crise sanitaire au Bangladesh voisin.

Plus de la moitié du Bengale occidental est touchée par le virus H5N1 et son gouvernement a parlé jeudi de "crise", après que la maladie eut été détectée mi-janvier dans des élevages de volailles.Depuis, plus de 100.000 oiseaux ont succombé.

Des centaines d'équipes de vétérinaires procèdent à l'abattage de deux millions de poulets et canards dans huit districts du Bengale occidental, en dépit de la résistance des éleveurs et de pluies torrentielles qui ont entravé jeudi les opérations.

Le Bangladesh, frontalier avec le Bengale occidental, lutte aussi contre l'épidémie apparue il y a un an.

L'organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a prévenu que "la situation avait empiré au cours de la semaine passée". "Il y a un danger pour la santé publique", a averti son représentant local, Ad Spijkers.

Ni l'Inde ni le Bangladesh n'ont fait état d'infections humaines par le virus hautement pathogène H5N1, même si 800 Indiens se sont plaints de fièvres, toux et douleurs musculaires.

L'Inde s'était déclarée en août 2006 puis en novembre 2007 débarrassée de la grippe aviaire, après des manifestations de cette maladie potentiellement mortelle pour les humains en cas de contact rapproché avec des oiseaux, et qui a tué plus de 200 personnes dans le monde depuis 2003.

jeudi 24 janvier 2008

BANGLADESH : Le virus mortel de la grippe aviaire, détecté dans 84 fermes avicoles



Photo: Shamsuddin Ahmed/IRIN
Le degré de sensibilisation à la grippe aviaire des éleveurs, des vendeurs et des consommateurs reste faible au Bangladesh

DHAKA, 24 janvier 2008 (IRIN) - L’influenza aviaire, ou grippe aviaire, continue de se propager au Bangladesh, dont 26 des 64 districts sont touchés par l’épidémie, ont indiqué les autorités sanitaires bangladaises.

Le 22 janvier, le service de l’élevage a confirmé la présence du virus H5N1 dans 84 fermes avicoles du pays.

À ce jour, plus de 315 000 têtes de volaille ont été abattues dans 109 fermes avicoles, tandis qu’aux quatre coins du pays, des équipes de vétérinaires s’activent pour examiner des milliers d’autres volatiles.

Aucun cas humain de la maladie n’a été signalé jusqu’ici.

Récemment, la grippe aviaire a semé la panique dans la ville de Barisal (Sud) après la confirmation de la présence du virus dans deux fermes de basse-cour de la ville – obligeant les autorités à créer un cordon sanitaire d’un rayon d’un kilomètre autour des deux fermes et à abattre près de 2 000 volatiles.

« Aucune nouvelle épidémie n’a été déclarée depuis le bouclage de la zone et l’abattage des poulets. Des oiseaux malades ont été signalés dans certains endroits, mais ils ne seraient pas atteints de la grippe aviaire », a expliqué Mohammed Jainouddine Mollah, le responsable de l’élevage dans le district.

Néanmoins, les craintes de voir cette maladie contagieuse se propager subsistent, et les travailleurs ayant participé à l’abattage des bêtes sont soumis à un suivi attentif.

« Pour l’instant, nous fournissons des médicaments aux agents ayant participé à l’abattage », a affirmé M. Mollah, soulignant le manque cruel de ressources.

« Il y a 1 212 fermes commerciales dans le district et nous n’avons pas assez de vêtements de protection pour les 110 agents de terrain du district qui entrent en contact direct avec les oiseaux malades », a-t-il déploré. « Les oiseaux infectés doivent être manipulés avec une extrême précaution », a-t-il ajouté.

Tout cas d’infection humaine par le virus H5N1 augmenterait les risques de mutation du virus, ce qui pourrait constituer une grave menace pour l’homme, a fait remarquer M. Mollah.

Absence de sensibilisation

Pour M. Mollah, très conscient des problèmes à venir, le plus inquiétant reste le faible degré de sensibilisation des communautés locales.

« Nous conseillons aux gens de séparer les oiseaux malades des oiseaux sains ; d’enfouir les déjections des poulets dans des fosses couvertes ; d’abattre et d’enterrer les oiseaux malades », a-t-il dit. « Nous leur recommandons également de laver les œufs avec du détergent et de bien faire cuire les œufs et la viande avant de les consommer ».


Photo: Shamsuddin Ahmed/IRIN
Au marché auxpoulets de Dhaka, les hommes et les volatiles passent des heures dans le même endroit
Se laver soigneusement les mains est également une précaution sanitaire très importante pour prévenir la contamination par le virus, a ajouté M. Mollah, citant les efforts déployés par certaines organisations non-gouvernementales (ONG) internationales comme BRAC (Bangladesh Rural Advancement Committee) et Save the Children pour élever le niveau de sensibilisation de la population.


Mais malgré ces efforts, et notamment les réunions et les ateliers organisés avec les communautés rurales sur les facteurs de risque évidents, le niveau de sensibilisation reste « très faible », a-t-il reconnu.

Dans le village de Naya Para, à Kahalu, sous-district de Bogra, dans le nord du Bangladesh, Mahfouza Begum, 42 ans, a perdu ses 62 poulets au cours des trois dernières semaines, et ignore la cause de leur décès.

« Je n’ai signalé la maladie à personne. Personne ne m’a demandé de le faire », a-t-elle fait remarquer. « Certaines poules sont mortes alors qu’elles couvaient leurs œufs. Elles mouraient assises sur les œufs », a-elle ajouté en sanglotant.

Epidémie dans le Bengale Occidental

Parallèlement, la nouvelle d’une importante propagation du virus dans le Bengale Occidental, de l’autre côte de la frontière, en Inde, a suscité des inquiétudes chez les éleveurs de poulets, d’autant plus que 17 des 26 districts bangladais touchés par l’épidémie de grippe aviaire sont limitrophes de cet Etat indien.

Avec plus de 150 millions d’habitants, le Bangladesh partage 4 000 kilomètres de frontière avec l’Inde, dont une bonne partie avec le Bengale Occidental, où la contrebande de poulets et d’œufs à destination d’un Bangladesh en manque de protéines serait permanente.


Photo: Shamsuddin Ahmed/IRIN
Enfouissement de poulets abattus dans une ferme avicole de l'Etat
« Les poulets et les œufs qui viennent du Bengale Occidental sont bon marché. Personne ne peut boucler la frontière. Nous sommes en grand danger », a prévenu Haji Hashim Ali, qui vend des poulets en gros au bazar de Karwan, à Dhaka.


Néanmoins, à en croire un porte-parole de la Bangladesh Rifles, une force paramilitaire chargée de la surveillance des frontières du pays, des restrictions strictes ont été imposées sur les mouvements transfrontaliers des volailles et des œufs, et sont rigoureusement appliquées à l’heure actuelle.

L’Etat indien du Bengale Occidental éprouve actuellement quelques difficultés à faire face à sa propre épidémie de grippe aviaire, considérée comme la troisième et la plus grave épidémie que l’Inde ait connue depuis 2006. Cette épidémie touche à présent 11 des 19 districts du Bengale Occidental, et a entraîné l’abattage de plus de 50 000 oiseaux.

Les autorités du Bengale Occidental ont annoncé le 22 janvier qu’elles commenceraient à abattre deux millions de poulets cette semaine.

Et pour ajouter aux craintes de la population, des vautours et autres oiseaux migrateurs seraient tombés morts du ciel, selon des sources de la presse locale.

Dans un communiqué du 17 janvier, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait savoir que l’Inde était confrontée à une épidémie plus sérieuse qu’on ne l’imaginait – sous-entendant que l’épidémie de grippe aviaire pourrait être l’une des pires jamais observées – et que cette épidémie pouvait être plus grave que les précédentes.

Selon l’OMS, depuis 2003, la grippe aviaire a fait plus de 200 morts dans 12 pays, des pays d’Asie en grande majorité.

Nouveaux cas décelés dans le nord de la Thaïlande

De nouveaux cas de grippe aviaire ont été détectés dans une ferme dans la province thaïlandaise de Nakhon Sawan, ont annoncé jeudi des responsables du bétail de la Thaïlande.

Le directeur général du Département thaïlandais de développement du bétail, Sakchai Sriboonsue a indiqué que le laboratoire a détecté le virus H1N1 dans les échantillons des poulets morts dans une ferme dans le district de Chumsaeng, le 22 janvier à Nakhon Sawan.

Plus de 4 000 poulets sont morts de manière suspecte le 18 janvier dans la ferme de Sri Thai, dont le propriétaire a informé les responsables de l'élevage de rassembler les poulets morts pour réaliser des tests.

Un test du laboratoire mené dans la province voisine, Phitsanulok, a confirmé la présence du virus H1N1 chez les poulets morts.

Près de 10 000 poulets de la ferme ont été abattus le 22 janvier et du liquide désinfectant a été distribué aux zones voisines.

La Thaïlande se trouvait parmi les pays les plus sévèrement touchés par le virus de la grippe aviaire H5N1.

mercredi 23 janvier 2008

Important foyer de grippe aviaire au Bengale

Un foyer de grippe aviaire dans l'Etat le plus densément peuplé de l'Inde pourrait devenir incontrôlable, ont fait savoir mardi des responsables.

«Il y a des risques que le virus devienne incontrôlable si c'est trop tard»
a dit Sanchita Bakshi, directeur des services sanitaires du Bengale occidental

(Photo : Keystone)

Un homme de 30 ans a été infecté par le virus en Indonésie alors que le H5N1 a été détecté dans un village du nord du pays.

La souche mortelle H5N1 de la grippe aviaire a été détectée chez des volailles à Malda, et est présente dans sept des 19 districts du Bengale occidental (Est), selon des responsables de cet Etat indien.

Le Népal a interdit l'importation de volailles en provenance de l'Inde. Au Bangladesh, les autorités ont abattu des milliers de poulets après la propagation du virus au district de Natore.

Sang prélevé

Les autorités craignent que le virus n'infecte des gens et prélèvent des échantillons de sang sur des villageois.

Les experts craignent eux que la souche H5N1, en mutant, ne se transmette plus facilement d'une personne à l'autre, ce qui pourrait provoquer une pandémie.

Le gouvernement central a confirmé des infections au H5N1 dans deux des sept districts après des examens effectués par un laboratoire central spécialisé dans les maladies animales. Mais des responsables du Bengale occidental ont dit que les autres foyers détectés relevaient de la même souche.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime elle qu'il s'agit de la plus sérieuse alerte à la grippe aviaire qu'ait connu l'Inde jusqu'ici.

97 tués en Indonésie

En Indonésie, un homme de 30 ans hospitalisé dans la capitale est infecté par la grippe aviaire, a annoncé mardi le ministère de la Santé.

Cet homme originaire de Tangerang, à l'ouest de Jakarta, a été hospitalisé avec de la fièvre, des difficultés respiratoires et une pneumonie, précise le ministère dans un communiqué. La manière avec laquelle il a contracté la maladie n'était elle pas connue dans l'immédiat.

L'Indonésie est le pays qui a enregistré le plus de décès humains liés à la grippe aviaire. Au total, 97 personnes ont succombé au virus.

En Turquie, le virus de la grippe aviaire découvert dans un village du nord du pays est de la souche hautement pathogène H5N1, a indiqué mardi à l'AFP un porte-parole du ministère de l'Agriculture, Tunç Tuncel. Mais il a assuré que «toutes les mesures préventives» étaient mises en oeuvre.

Enfants tués en Turquie en 2006

La présence du virus de la grippe aviaire a été établie par les laboratoires du ministère dans des échantillons prélevés samedi sur des volailles suspectes dans le village de Saz, dans la province de Zonguldak (nord), sur la rive sud de la mer Noire.

«Selon nos informations, le virus n'a contaminé aucun être humain», a dit M. Tuncel.

La grippe aviaire a tué quatre enfants en janvier 2006 dans une petite ville de l'est de la Turquie avant de se répandre dans plus d'un tiers des 81 provinces turques.

Nouveau décès au Vietnam dû à la grippe aviaire

Les autorités vietnamiennes ont annoncé mercredi un nouveau décès dû à la grippe aviaire, celui d'un homme de 32 ans originaire du nord du pays.

"L'institut national d'hygiène et d'épidémiologie nous a officiellement confirmé qu'il avait été testé positif au virus H5N1", a affirmé à l'AFP le directeur du département de médecine préventive du ministère de la Santé, Nguyen Huy Nga.

Le directeur de l'hôpital où le patient est décédé le 18 janvier avait un peu plus tôt déjà annoncé sa mort. Mais la victime n'était alors encore que suspectée d'avoir contracté le H5N1.

Ce nouveau décès porte à 48 le nombre de morts dus à la grippe aviaire au Vietnam depuis que le virus a fait sa réapparition dans la région fin 2003.

Selon la presse vietnamienne, la victime aurait mangé l'un des poulets retrouvés morts autour de sa maison dans le district de Son Duong, province de Tuyen Quang, où le département de la Santé animale du ministère de l'Agriculture a aussi confirmé un foyer de grippe aviaire parmi la volaille.

Trois provinces vietnamiennes sont actuellement officiellement frappées par des foyers de grippe aviaire.

La dernière victime en date du H5N1 au Vietnam, un enfant de quatre ans, avait été enregistrée en décembre.

L'Organisation mondiale de la Santé recense un total de 219 morts dus à la grippe aviaire à travers le monde.

mardi 22 janvier 2008

Nouveau décès au Vietnam


La grippe aviaire a tué un homme dans le nord du Vietnam. Il s'agit du premier cas humain de l'année dans ce pays, ont annoncé mercredi les autorités sanitaires vietnamiennes.

L'homme de 32 ans, originaire de la province de Tuyen Quang, à environ 80 kilomètres au nord-ouest de la capitale, est décédé la semaine dernière, deux jours après avoir été admis à l'hôpital d'HanoJi spécialisé dans les maladies tropicales, a précisé To Doan Hong du Centre de médecine préventive de la province.

Les tests se sont révélés positifs à la souche H5N1 hautement pathogène du virus de la grippe aviaire, a-t-il dit.

Nguyen Huy Nga, directeur du Département de la médecine préventive du ministère de la santé, a confirmé ces résultats.

C'est le 102e cas mortel de la grippe aviaire depuis l'apparition du virus au Vietnam, selon l'Organisation mondiale de la santé.

dimanche 20 janvier 2008

Bali accueillera le 6ème Sommet international sur la grippe aviaire

Le sommet, qui aura lieu les 27 et 28 mars, s'appuiera sur les succès des cinq précédents sommets et comptera parmi ses intervenants le Dr David Nabarro, Coordinateur de l'ONU pour la grippe aviaire et humaine, Alex Thiermann de l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et le Dr Wenqing Zhang du département Alerte et réponses aux épidémies et aux pandémies de l'OMS.

samedi 19 janvier 2008

Grippe aviaire : nouveau décès en Indonésie

Un petit Indonésien âgé de 8 ans a succombé à la grippe aviaire portant à 97 le nombre de patients décédés de la maladie dans ce pays.

Il est mort vendredi après avoir été soigné dans un hôpital de la capitale Djakarta, a précisé Sunan Raja, un responsable du département chargé de la grippe aviaire au ministère.

Il a ajouté que le garçonnet avait été hospitalisé mercredi, neuf jours après avoir présenté des symptômes de fièvre et de toux. Les analyses ont confirmé qu'il était atteint de la souche H5N1.

La victime vivait près d'un abattoir dans la région de Cipondoh, dans la banlieue ouest de Djakarta.

Depuis 2003 et l'apparition du virus H5N1 en Asie, notamment dans des élevages de volaille, l'Indonésie paye le plus lourd tribut de cette épizootie. Avec ses nombreux élevages de volailles et ses faibles structures médicales, le pays représente un foyer potentiel de pandémie, selon les scientifiques

mercredi 16 janvier 2008

BHI n°121 de l'INVS

Le Bulletin Hebdomadaire International n°121 de l'Institut de la Veille Sanitaire fait le point sur les cas humains et l'épizootie : 350 cas mondiaux dont 217 ayant entrainé un décès.




96ème mort en Indonésie

Une adolescente de 16 ans infectée par le virus de la grippe aviaire est décédée mardi en Indonésie, ce qui porte à 96 le nombre officiel de décès dans le pays dus à la maladie, a annoncé le ministère indonésien de la Santé.

La victime est décédée dans un hôpital de Jakarta, a précisé dans un communiqué le ministère. Elle habitait Bekasi, une commune faisant partie de l'agglomération de Jakarta.

Deux séries d'analyses ont confirmé que la victime était porteuse du virus H5N1 hautement pathogène de la grippe aviaire.

Malgré le lancement en janvier 2007 d'une campagne officielle d'abattage des volailles dans la conurbation de Jakarta, il en reste de très nombreuses, les habitants étant réticents à les tuer.

Depuis début 2005, l'Indonésie a enregistré plus de la moitié des décès dus à la grippe aviaire sur la planète, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Le virus H5N1 s'est propagé dans la grande majorité des provinces de l'archipel.

mardi 15 janvier 2008

47 communes mayennaises sous confinement

Après la découverte dans le sud de l’Angleterre de trois cygnes contaminés par le virus de la grippe aviaire, 47 communes mayennaises sont soumises aux mesures de confinement et d’interdiction de rassemblement des oiseaux. Les volailles et les oiseaux d’élevage doivent y être protégés afin de prévenir tout contact direct ou indirect avec les oiseaux vivant à l’état sauvage, ou bien doivent faire l’objet de mesures alternatives avec une visite vétérinaire d’évaluation.

lundi 14 janvier 2008

Inde : épidémie de grippe aviaire redoutée après la mort de 20.000 poulets


Des responsables sanitaires indiens redoutaient lundi une épidémie de grippe aviaire après la mort suspecte de 20.000 poulets dans l'est de l'Inde la semaine dernière.

Des cas de grippe aviaire, les premiers depuis un an en Inde, avaient été détectés en juillet dernier dans un élevage de volailles du nord-est du pays.

Cette fois, des échantillons de volailles mortes ont été envoyés dans un laboratoire du centre de l'Inde pour déterminer la présence ou non du virus hautement pathogène H5N1 de la grippe aviaire.

"Les oiseaux décimés montraient des symptômes de la grippe", a indiqué S.K Bhowmic, fonctionnaire du district concerné dans l'Etat du Bengale occidental (est). Les quelque 20.000 poulets ont péri dans des élevages du village de Morgram, à 125 kilomètres de la capitale régionale Calcutta.


Les examens préliminaires laissent penser que le virus pourrait être à l'origine de l'infection, a ajouté le ministre régional chargé du développement des ressources animales, Anisur Rehman. Un rapport définitif est attendu ce lundi soir.

Les autorités ont demandé aux commerçants locaux de ne pas vendre de poulet et les importations en provenance du Bangladesh voisin, touché par la maladie, devraient être stoppées à la frontière, a précisé le ministre.

L'Inde s'était déclarée en août 2006 indemne de la grippe aviaire, six mois après l'apparition dans l'est du pays d'une épidémie de cette maladie, potentiellement mortelle pour les humains, dont plus de 200 dans le monde ont perdu la vie depuis 2003.

95ème mort de grippe aviaire en Indonésie

Une femme indonésienne de 32 ans est décédée de la grippe aviaire dans la ville de Tangerang, en Indonésie, portant ainsi à 95 le nombre total de morts , a annoncé lundi un responsable de la santé. La femme a été soignée dans l'hôpital de Sari Asih à Tangerang, situé justement dans le sud de Jakarta, pour des symptômes douteux de la grippe aviaire, mais sa famille a insisté pour que la patiente rentre chez elle pour des raisons inconnues, a dit M. Dessyana, responsable du bureau de la communication relevant du ministère de la Santé.
"La patiente est morte jeudi dernier chez elle et les résultats en laboratoire que nous avons pris lundi montrent qu'elle était positive à la grippe aviaire", a affirmé M. Dessyana à l'agence Xinhua.

Depuis que la grippe aviaire a été trouvée chez des humains en 2003, 118 cas de grippe aviaire ont été confirmés, selon des documents du ministère indonésien de la Santé.

349 cas mondiaux confirmés dont 216 mortels (62 %)

L'OMS a fait savoir que 349 personnes avaient été contaminées dans le monde depuis l'apparition de la maladie en 2003 : 216 en sont mortes. Après l'Indonésie, c'est le Vietnam qui a le bilan le plus élevé, avec 101 cas, suivi de l'Egypte avec 43.
Ce sont donc près de 2/3 des cas qui sont mortels, 61,8 % exactement.

samedi 12 janvier 2008

L'Indonésie enregistre son 117ème cas humain de grippe aviaire


L'Indonésie a enregistré son 117ème cas humain de grippe aviaire, portant le nombre total dans le monde à 349, a annoncé l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

Selon l'agence onusienne, le ministère indonésien de la Santé a rapporté qu'une adolescente de 16 ans, vivant sur l'île de Java, était hospitalisée depuis le 4 janvier avec les symptômes de la maladie. Les analyses ont confirmé qu'il s'agissait de la souche H5N1.

Les enquêtes ont révélé qu'un certain nombre de poulets étaient morts dans le voisinage de la patiente dans les deux semaines qui ont précédé l'apparition des symptômes, a précisé l'OMS.

Au total, 94 patients ont succombé à la grippe aviaire en Indonésie. L'OMS a fait savoir que 349 personnes avaient été contaminées dans le monde depuis l'apparition de la maladie en 2003 : 216 en sont mortes. Après l'Indonésie, c'est le Vietnam qui a le bilan le plus élevé, avec 101 cas, suivi de l'Egypte avec 43.

Grippe aviaire, la France élève son niveau de risque de faible à modéré

Suite à des cas de grippe aviaire avérés en Angleterre, la France élève son niveau de risque de « faible » à « modéré », a annoncé le ministère de l'agriculture.

Suite à des cas de grippe aviaire en Angleterre, la France annonce adapter son dispositif de protection et de surveillance du virus de la grippe aviaire et élève son niveau de risque de « faible » à « modéré » conformément aux dispositions réglementaires en vigueur sur le territoire français.



Les autorités britanniques ont récemment confirmé 3 cas de grippe aviaire au virus H5N1 hautement pathogène sur des cygnes, dans le Dorset dans le sud de l’Angleterre. Compte tenu de cette situation, le ministère de l’agriculture a annoncé que la France élevait son niveau de risque de « faible » à « modéré » conformément aux dispositions règlementaires.

Selon le ministère de l’agriculture, le dispositif actuel de protection et de surveillance du virus H5N1 de la grippe aviaire en vigueur en France, en passant au niveau de risque modéré, est donc complété par un ensemble de mesures de prévention, dont l’application immédiate à compter du 11 janvier 2008.

Ainsi, « les rassemblements d’oiseaux sont interdits dans les communes des zones à risque particulier classées prioritaires ; dans ces zones, les volailles et les oiseaux doivent être protégés afin de prévenir tout contact direct ou indirect avec les oiseaux vivant à l’état sauvage ou doivent faire l’objet de mesures alternatives avec une visite vétérinaire d’évaluation ; enfin, l’usage des appelants pour la chasse est interdit sur l’ensemble du territoire métropolitain. »

Par ailleurs, le ministère précise que l’AFSSA a été saisie sur l’adaptation régionalisée éventuelle de ces mesures, compte-tenu de la situation au Royaume Uni face au virus de la grippe aviaire.

En France, le dispositif de prévention et de lutte contre le virus de la grippe aviaire « repose sur une surveillance continue de la faune sauvage et des élevages, et sur la mise en place de mesures proportionnées au niveau de risque. »

Sur le terrain, la mobilisation de tous les acteurs de ce dispositif (éleveurs, services vétérinaires, office de la chasse…) concourt à la protection des élevages français contre une possible épidémie de grippe aviaire, ajoute le ministère. Le virus de la grippe aviaire peut en effet être introduite dans un élevage français par l'intermédiaire des véhicules, du matériel, des personnes, des fientes, des résidus d'élevage et d'oiseaux malades.

Les mesures de lutte contre le virus de la grippe aviaire sont définies au niveau communautaire. En cas de suspicion de foyer de grippe aviaire en France, les mesures de lutte prévoient la mise sous surveillance de l'exploitation, la réalisation de prélèvements pour analyse, la réalisation d'une enquête épidémiologique.

En cas de confirmation de foyer de grippe aviaire en France, les mesures de lutte prévoient l'abattage et la destruction sur place de toutes les volailles et des œufs de l'exploitation, le nettoyage et la désinfection de l'exploitation suivis d'un vide sanitaire de 21 jours, la mise en place de zones de protection (rayon de 3 km) et de surveillance (rayon de 10 km) autour de l'exploitation, la mise en œuvre de ces mesures dans les exploitations suspectes identifiées lors de l'enquête épidémiologique.

mercredi 9 janvier 2008

La grippe aviaire aux portes d’Haïti

La présence d’un virus de la grippe aviaire, découvert au cours du mois dernier au sein de deux groupes distincts de coqs de combat, en République Dominicaine, constitue une réelle menace pour Haïti, selon des considérations de plusieurs spécialistes consultés par Agropresse.

Le virus présent en République Dominicaine n’est pas le H5N1, hautement pathogène, mais bien le H5N2 qui est beaucoup plus inoffensif et déjà présent dans plusieurs pays de l’Amérique comme les États-Unis et le Canada.

Cependant, par mesure de précaution, tout comme ont fait d’autres d’autres pays de la région, les autorités haїtiennes ont décidé, depuis le 4 janvier 2008, d’interdire, d’une manière formelle, l’importation de tous les produits avicoles (œufs, volailles, poussins, entre autres choses) provenant de la République voisine.

En décembre 2007, les aurotirés dominicaines ont décelé deux cas de volailles porteuses du virus H5N2 : un coq de combat porteur, dans un groupe de 15 volailles à Higuey (province d’Altagracia), et un autre, dans un groupe de 115 volailles à la capitale, Santo-Domingo. Les volailles de ces deux groupes ont dû être abbatues.

Le diagnostic définitif a été établi par le laboratoire américain d’Ames dans l’Iowa (États-Unis), un laboratoire de référence de l’Office International des Épizooties (OIE). Le rapport en question a été diffusé le 21 décembre dernier, par l’Office International des Épizooties, l’instance mondiale de surveillances des maladies animales.

De très mauvaises nouvelles

Pour l’agronome Henri Châtelain, producteur avicole, même si il ne s’agit que d’un virus moins dangeureux, ce sont-là de très mauvaises nouvelles. « C’est la première fois qu’un virus de la grippe aviaire est officiellement diagnostiqué sur l’île » et cette maladie « constitue, aujourd’hui plus que jamais, une mecace sérieuse pour Haïti et pour la santé de la population », déclare-t-il à Agropresse.

Le spécialiste souligne que les producteurs de poulets de chair d’Haïti, qui ont « l’habitude de s’apprivoinnner en poussins en République Dominicaine » devront, à présent, se « tourner vers d’autres sources d’approvisionnent, ce qui signifie un coût de transport plus élevé entraînant par le fait même un coût plus élevé de production ».

Agir vite

Le Dr Michel Chancy, directeur de l’organisme non gouvernemental Veterimed, invite les autorités haitiennes à « agir vite ». Car, estime le spécialiste en santé animale, « à cause de l’interdiction d’importer des produits avicoles chez nous, nous risquons de subir une pression énorme non seulement de producteurs dominicains, mais également des commerçants haïtiens qui importent ces œufs et les commercialisent ».

20 % de la production mensuelle dominicaine d’œufs de table (soit 30 millions d’œufs par mois) sont exportés en Haiti. « Ce qui est énorme », s’exclame Chancy dans un entretien accordé à Agropresse.

Parallèlement, en Haïti, les amateurs de coqs de combat font venir régulièrement leurs coqs de la République Dominicaine. « Les risques d’introduction de la maladie en Haïti par ce type d’importation sont bien réels », avance le directeur de Veterimed.

Le virus H5N2 a été trouvé au cours d’examens de routine qui ont été procédés sur des coqs de combat destinés à être exportés vers la Colombie. Selon les Domincicains, les coqs de combat qui ont été touchés par la grippe aviaire seraient entrés d’une manière illégale et proviendraient d’un (ou d’autres) pays étranger(s) non précisés.

La présence d’un des virus de la grippe aviaire en République Dominicaine, en dépit de ses aspects négatifs, pourrait servir d’opportunité à certains secteurs pour investir davantage dans la production avicole nationale, notamment dans la production d’œufs de table, considère M. Chancy.

L’Association haitienne pour la promotion de l’élevage est en train de participer à la mise sur pied de 500 unités de production d’œufs avec des associations de femmes à Cité Soleil (périphérie nord de la capitale), informe-t-il. L’objectif de production est de 15 000 à 18 000 œufs de table par jour à la fin de janvier.

Échanges commerciaux, courroie de transmission du virus

Il est admis que les échanges commerciaux constituent l’une des formes de propagation les plus communes de la maladie. Le virus peut être également introduit par des oiseaux migrateurs. Un bon nombre d’oiseaux migrateurs ont des passages réguliers en Haïti et en République Dominicaine.

Le ministère haïtien de l’Agriculture a récemment mis un dispositif de surveillance sur les plans d’eau du pays constituant des reposoires naturels des oiseaux migrateurs.

Le virus H5N1 fait, à l’heure actuelle, des ravages en Asie. Ce virus hautement pathogène est également présent en Afrique, en Europe et dans 32 pays. Il est responsable de la perte de plus 200 millions de volailles (principalement abattues par les autorités gouvernementales afin de livrer une guerre sans merci à cette terrible maladie transmissible à l’homme). Il y a eu 340 cas de personnes atteintes par la grippe aviaire entraînant la mort de 209 individus.

Le virus H5N2, quant à lui, a été détecté au Canada l’an dernier (en Saskatchewan) et aux États-Unis (en Virginie). Au Mexique, durant les années 1990, une épidémie de virus H5N2 avait fortement frappé l’industrie avicole.

mardi 8 janvier 2008

Panique en République Dominicaine

Grippe aviaire : Panique en République Dominicaine face à l’arrêt des importations haïtiennes
Pertes colossales enregistrées au marché binational de Dajabòn ; plus de la moitié des poulaillers dominicains menacés de disparition, selon des éleveurs qui réclament de Port-au-Prince la levée immédiate des mesures en vigueur

La décision des autorités haïtiennes de suspendre les importations de produits avicoles de la République Dominicaine, où un foyer de grippe aviaire a été découvert, est vécue comme une catastrophe sur le marché des poulets et des œufs en territoire voisin.

Selon l’agence espagnole EFE, des fonctionnaires du ministère de l’agriculture, des services d’immigration et des douanes accompagnés d’autres responsables et d’éleveurs ont tenu lundi une réunion dans la province frontalière dominicaine de Dajabòn afin d’affronter cette situation de crise.

Escolàstico Suero, porte-parole des éleveurs du nord du pays, a sollicité l’intervention du ministre de l’agriculture, Salvador Jiménez, en vue de trouver une solution urgente au problème. Il a fait savoir que si l’interdiction haïtienne n’est pas levée, 55% des poulaillers dominicains pourraient disparaître.

M. Suero estime que dans la seule province d’Espaillat (nord), les pertes financières entraînées par les mesures du ministère haïtien de l’agriculture se situent entre 30 et 40 millions de pesos (entre 895.000 et 1,1 million de dollars).

Le représentant des éleveurs dominicains souligne que tous les membres de ce secteur ignoraient que leurs produits étaient interdits d’exportation vers Haïti et ont été terriblement surpris en arrivant lundi au marché binational de Dajabòn avec des milliers de volailles et d’œufs destinés aux consommateurs haïtiens. Ces derniers présents en nombre imposant étaient dans l’impossibilité d’acheter les produits incriminés afin d’empêcher la propagation en Haïti du virus H5N2 de la grippe du poulet.

Les autorités de Dajabòn ayant à leur tête le gouverneur de la province, Arturo Socìas, ont annoncé avoir entrepris des négociations avec leurs homologues haïtiennes afin d’envisager la reprise des exportations arguant que la grippe aviaire ne représente aucun danger pour la santé humaine et que tout est "sous contrôle".

Pour sa part, le président de l’association des producteurs d’œufs de Dajabòn, César Estévez, interrogé par l’Associated Press, invite les autorités de son pays à adopter des "mesures urgentes" afin de porter le gouvernement haïtien à revenir sur sa décision. Il a estimé à 122.000 dollars américains les pertes enregistrées au cours de la journée de lundi.

Depuis la semaine dernière, le gouvernement dominicain a activé le système de vigilance épidémiologique après la détection du virus H5N2 à Higuey, dans la province de La Altagracia (est). Sa présence chez des coqs de combat importés illégalement a été confirmée le 20 décembre par les laboratoires du département de l’agriculture des Etats-Unis et notifiée à l’Organisation mondiale de la santé animale.

Les autorités de la république voisine tentent de repérer les personnes qui étaient en contact avec les coqs infectés alors que la zone où a été détecté le virus a été mise en quarantaine et 115 volailles abattues.

Face aux risques d’introduction en Haïti du virus H5N2 de la grippe aviaire -même si seul le H5N1 est transmissible à l’être humain- le ministère de l’agriculture a annoncé le week-end écoulé l’arrêt jusqu’à nouvel ordre des importations de tous les produits avicoles en provenance de la République Dominicaine qui fournit quotidiennement 1 million d’œufs au marché haïtien.

Les mêmes mesures restrictives ont été adoptées par Porto Rico et plusieurs pays d’Amérique Centrale.

Cependant, à Port-au-Prince on doute fort de la capacité des autorités à intercepter les œufs, poulets et oiseaux arrivant du territoire voisin à travers la frontière commune avec Haïti longue d’environ 400 kilomètres. spp/Radio Kiskeya

lundi 7 janvier 2008

Israël va abattre des volailles après la confirmation d'un nouveau cas de grippe aviaire



Un agent sanitaire israélien tient des volailles à abattre le 4 janvier 2008, suivant un ordre du ministère de l'Agriculture de tuer toutes les volailles dans un rayon de 3 km autour de la région infectée de Binyamina, au nord de Tel Aviv, comme mesure de précaution.

La décision est intervenue après la découverte du virus H5N1 de la grippe aviaire qui est dangereux pour l'homme dans une ferme avicole située près d'une maternelle de la ville de Binyamina, dans le nord d'Israël.


mercredi 2 janvier 2008

Nouveau cas de grippe aviaire au nord du Bangladesh

La souche H5N1 du virus de la grippe aviaire a été détectée dans un élevage de volailles du nord du Bangladesh, contraignant les autorités à l'abattage de 300 poulets, apprend-on de source autorisée.

L'élevage infecté se trouve à Dinajpur, à 410 km de la capitale, a précisé Salehuddin Khan, en charge des questions d'élevage au sein du gouvernement.


La grippe aviaire a été identifiée en mars 2007 près de Dacca et s'est depuis propagée essentiellement vers le nord du pays, rendant nécessaire l'abattage de plus de 300.000 volailles.

Au total, 69 élevages ont été touchés sur les 150.000 que compte le pays, ont indiqué des sources autorisées.

Quelque 4 millions de Bangladais sont associés de près ou de loin à l'élevage de volailles, mais aucun cas humain de grippe aviaire n'a à ce jour été signalé dans le pays.